Affaire Verbruggen (23ème article ou 22ème dans la nouvelle séquence)
Lisez notre enquête complète ou allez directement vous saisir de l’un ou l’autre de ses volets suivants :
I- Supplice chinois : la Cour d’Appel de Bruxelles dans ses œuvres. I-1 L’Etat belge veut payer les frais d’expertise judiciaire pour garantir sa bonne fin. La Cour l’ignore superbement. I-2 Les héritiers fraudeurs demandent ensuite la récusation de l’Expert judiciaire. La Cour le lui notifie immédiatement. II- La Présidente de la Cour d’Appel n’en est pas à sa première requête ignorée…quand l’intérêt des fraudeurs l’exige. III- Ignorer la requête de l’Etat Belge permet à la Présidente de la Cour de faire fonctionner, à tous les coups, le piège de l’arrêt du 28 octobre 2021. IV-Coup de projecteur sur quelques professionnels du droit et du chiffre qui depuis 20 années déploient tous les moyens pour empêcher la vérité de survenir. IV-1 Le Cabinet DalDeWolf compte en ses rangs un avocat d’affaires familier des paradis fiscaux. IV-2- Le Cabinet DalDeWolf compte à sa tête un expert en déontologie, ancien Bâtonnier. IV-3 Le Cabinet DalDeWolf compte dans ses rangs un autre associé, ancien Bâtonnier, ayant joué un rôle majeur dans l’affaire Verbruggen, dès l’origine. IV-4 Le Cabinet Delahaye et le cabinet de Me Emmanuel de Wilde d’Estmaël. IV-5 L’Institut des Réviseurs d’Entreprises (IRE) de Belgique à la rescousse pour enterrer la vérité. V- Pourquoi ne trouve-t-on pas trace des honoraires des avocats et du conseiller technique des 3 sociétés à expertiser dans leurs bilans ? VI- Basta ! |
I- Supplice chinois : la Cour d’Appel de Bruxelles dans ses œuvres.
I-1 L’Etat belge veut payer les frais d’expertise judiciaire pour garantir sa bonne fin. La Cour l’ignore superbement.
Lecteurs, vous ne rêvez pas ! La requête est faite en urgence. Citoyens, vous vous dîtes qu’enfin l’Etat se soucie de faire rentrer 50 à 100 millions de droits de succession dans les caisses de la Région Bruxelles Capitale. La Cour d’Appel, sa Présidente et ses deux conseillères voient les choses autrement. Plus d’un mois après, elles n’ont toujours pas daigné répondre à la requête de l’Etat belge. Quelle indépendance pourraient dire certains! A moins qu’il ne s’agisse tout simplement de l’effet « Trêve des confiseurs » qui a pour conséquence de stopper bien des activités , parfois même des guerres, pourraient dire d’autres. Mais non, point du tout ! Lisez la suite.
I-2 Les héritiers fraudeurs demandent ensuite la récusation de l’Expert judiciaire. La Cour le lui notifie immédiatement.
La requête de l’Etat belge a pourtant été effectuée deux jours avant celle de la récusation, mais plus d’un mois après, toujours pas de réaction ! Deux poids, deux mesures qui s’inscrivent dans une continuité cohérente dans l’incohérence, de la part de ces magistrates.
Les avocats ne vont pas manquer de s’écharper sur de nouvelles questions de procédure résultant de cette requête en récusation, notamment à propos des délais légaux dans lesquels elle a été formulée. La Présidente de la Cour décidera. Au vu des arrêts qu’elle a rendus jusqu’à présent ou de ceux qu’elle n’a pas rendus, il y a lieu de s’inquiéter pour le phénoménal travail ayant permis de débusquer 20 années de mensonges.
Et puis, si la Cour venait à se ressaisir un peu en ne récusant pas l’Expert judiciaire sur la base de ces faux témoignages et dénonciations calomnieuses, on peut compter sur l’avocat et conseiller technique des sociétés, que l’Expert judiciaire doit valoriser, pour déclencher une autre demande de récusation qui sera lors certainement fondée sur les dires de Monsieur le Conseiller technique des fraudeurs, Fernand Maillard, Vice-Président de l’Institut des Réviseurs de Belgique qui, lui aussi, ne rêve que d’une chose : faire récuser l’Expert judiciaire qui l’a pris en flagrant délit de mensonge, entre autres turpitudes.
Les réponses apportées au rapport de l’Expert judiciaire qui devaient être fournies pour le 20 décembre au plus tard sont, de la part des héritiers fraudeurs et de leurs conseils, ainsi que des trois sociétés de famille et de leurs conseils , affligeantes de vacuité et renvoient à la nécessité pour eux de faire récuser l’Expert judiciaire par tous les moyens.
II- La Présidente de la Cour d’Appel n’en est pas à sa première requête ignorée…quand l’intérêt des fraudeurs l’exige.
Il est vrai que la Présidente de la Cour d’Appel n’en est pas à sa première requête ignorée. L’Expert judiciaire lui-même, nommé par la Cour qu’elle préside, ne l’a-t-il pas saisie formellement le 14 octobre 2019 d’une demande en intervention en application de l’article 973§2 du code judiciaire (il s’agissait alors du 6ème courrier qu’il lui adressait) qu’elle a superbement ignorée à tel point qu’un mois après, le 19 novembre 2019, il s’adressait à nouveau à elle en précisant qu’il s’agissait d’une suite à sa requête précédente. Quelle suite a-t-elle donnée à ces deux requêtes successives ? Aucune, strictement aucune. Pire, elle a accédé à la demande de l’avocat des sociétés (Me Fabian Tchékémian, associé du Cabinet DalDeWolf) dont il doit déterminer la valeur: comme demandé par ce dernier, elle décide que les données afférentes à ces sociétés tombent sous le coup du secret des affaires, ne craignant pas de bafouer ainsi le principe du contradictoire qui doit prévaloir dans toute expertise judiciaire. Sans revenir sur ce qui a été développé en détail dans notre dernier article[2], il n’est cependant pas inutile de rappeler ici certains des propos que l’Expert judiciaire lui tenait alors dans ses deux demandes d’intervention successives :
Ce qu’écrivait, en 2019, l’Expert judiciaire dans ses deux requêtes à la Présidente de la Cour d’Appel lui vaut sa demande en récusation d’aujourd’hui.
D’autant plus, qu’ayant dévoilé le pot aux roses depuis, malgré la plus complète inaction de la Présidente, ses propos d’alors devenaient a posteriori parfaitement accusateurs, ce qu’ils n’auraient pu être s’il n’avait pas recherché avec obstination la vérité, malgré tous les obstacles dressés devant lui.
L’Expert lui déclare aussi que, volontairement ou non, on tente de ramener le travail d’expertise à une expertise de biens immeubles et lui rappelle à nouveau que la valorisation d’actions de sociétés n’a rien à avoir avec la valorisation d’immeubles comme il l’a écrit à l’avocat des 3 sociétés, Me Tchékémian, en lui précisant que certes le poids des immeubles dans l’évaluation sera vraisemblablement significatif, mais qu’il n’en demeure pas moins vrai que les autres éléments patrimoniaux de la société immobilière pourraient avoir une influence significative sur l’évaluation en fonction de l’importance de ceux-ci. Or dans le cas des sociétés Gespafina et Saprotel (il ne se prononce pas sur la société Gérance de Biens), les autres éléments patrimoniaux que les immeubles sont considérables.
L’Expert conclut de la manière suivante :
L’Expert lui avait précisé auparavant certains des points qu’il devait résoudre :
°° « le truchement par des structures opaques étrangères (l’Anstalt « Fidelec[4] » établie au Liechtenstein et des sociétés bancaires étrangères) qui ne facilite pas la compréhension »
°° « la délicate question de l’existence de comptes-courants entre sociétés, mais aussi à l’égard de Madame Gram, remboursés en partie, sans connaissance exacte de leur origine, et qui ont donc un lien immédiat avec la problématique à laquelle les notaires-liquidateurs doivent faire face, c’est-à-dire reconstituer les masses successorales arithmétiques »
– et concluait : « Je crains, Madame la Présidente, que si la Cour n’est pas stricte dans ce qu’elle attend des parties à la pleine et entière collaboration dans la présente expertise, le résultat escompté en recourant à l’expert ne soit volontairement tronqué aux seules fins de certaines parties à la cause et, de surcroît, au détriment de l’Etat belge, sans compter la responsabilité des notaires qui ont la délicate tâche de reconstituer arithmétiquement les masses successorales en se basant, en partie, sur mon travail. » et termine : « Par ailleurs, il restera également à trancher la délicate et critique question de la légalité de la comptabilité de la société Gérance de Biens, pour laquelle je vous ai communiqué les pièces comptables manuscrites qui sont, je vous le confirme, clairement contraires aux règles comptables auxquelles les sociétés doivent se conformer. »
Le lecteur attentif aura gardé en mémoire que l’Expert judiciaire écrivait, toujours à Madame la Présidente, dans son rapport préliminaire du 12 juillet 2019 :
« la production par les sociétés de l’information que je souhaite recevoir pourrait leur poser problème, dans la mesure où, à l’analyse de celle-ci, des débats laissés volontairement en suspens par votre Cour (points 17.1.1 et suivants et 19.1 et suivants de l’arrêt du 29 janvier 2015) pourraient être réouverts ». Cette remarque, joliment formulée, avait pour objet de rappeler que la problématique de l’ampleur et de la distribution des sommes issues de la liquidation de l’Anstalt Fidelec restait à traiter.
La teneur des propos de l’Expert correspond précisément à ce que la justice bruxelloise ne veut surtout pas entendre ! Et pour cause ! L’entendre et la traiter signifierait mettre au grand jour la complaisance, la complicité passive et/ou active de certains magistrats dans une vaste affaire de fraude fiscale et de blanchiment d’argent.
III- Ignorer la requête de l’Etat Belge permet à la Présidente de la Cour de faire fonctionner, à tous les coups, le piège de l’arrêt du 28 octobre 2021.
Cet arrêt prévaut toujours.
La Cour ne pourra-t-elle pas prétendre qu’il appartenait à ceux à qui elle avait ordonné de le faire de consigner la provision demandée, quelles que soient les circonstances, indépendamment des « difficultés » à résoudre dans le cheminement de l’expertise ? à régler en toutes circonstances ! Quels que soient les aléas !
L’Expert judiciaire s’est vu signifier la requête en récusation. L’audience y relative n’est certes pas encore convoquée. Mais pendant ce temps, le compteur tourne…Le 31 janvier 2022 à 23h59, la Cour sera en mesure de constater que l’héritier rebelle, ruiné, vivant sous le seuil de pauvreté n’aura pu verser les 50.000€ requis (en fait 75.000 € puisque les 25.000 € mis à la charge des héritiers fraudeurs ne seront évidemment pas payés )sur le compte du greffe de la Cour d’Appel de Bruxelles.
Si par miracle, il trouvait la somme sous le sabot d’un cheval , à quoi bon d’ailleurs la verser puisque l’expert serait de toute façon sous la menace d’une récusation parfaitement notifiée. Ruiné, mais par miracle devenu apte à payer 75.000 €, il lui faudrait se préparer à payer pour rien si l’expert était récusé.
Si la Présidente de la Cour trouve le moyen de récuser l’expert avant l’échéance fatidique du 31janvier 2022, elle pourra toujours opposer à l’Etat belge que sa requête est devenue sans objet et qu’elle lui aura ainsi évité de payer pour rien.
L’expert est ainsi bâillonné, en toute certitude. Mais sans récusation, son rapport ne peut être malgré tout annihilé. Alors la récusation serait la bienvenue pour les héritiers fraudeurs constamment soutenus jusqu’à présent par la Cour et sa Présidente.
Ajoutons un point qui ajoute à la perfidie du piège tendu. L’arrêt du 28 octobre 2021 impose à l’Expert judiciaire de suspendre ses travaux, au moins jusqu’à ce que la Cour constate que les 75.000€ sont payés (par l’héritier rebelle) à la date du 31 janvier 2022. L’Expert s’est vu demander le 20 décembre 2021 par l’avocat des 3 sociétés familiales, Me Fabien Tchékémian, de répondre aux propos du Conseiller technique Fernand Maillard, Vice-Président de l’Institut des Réviseurs d’Entreprises (qui, s’il était prêtre se verrait traiter par sa hiérarchie de prêtre défroqué). Mais l’Expert ne le peut pas, puisqu’il s’est vu signifier de suspendre ses travaux !
Et puisque l’organe judiciaire se permet tout dans cette affaire, il n’est pas inutile de rappeler que le greffier de la 43ème Chambre de la Cour d’appel de Bruxelles déclarait, le vendredi 21 janvier 2022 au soir, à l’héritier rebelle qui l’interrogeait sur l’état des requêtes diverses dont il avait été informé, que la dernière requête en sa possession était la sienne datée du 20 décembre 2021, ce qui laisse pour le moins pantois quant à la manière dont l’ordonnancement judiciaire se déroule. Quid de la requête en récusation, de la requête de l’Etat belge ?
IV-Coup de projecteur sur quelques professionnels du droit et du chiffre qui depuis 20 années déploient tous les moyens pour empêcher la vérité de survenir.
IV-1 Le Cabinet DalDeWolf compte en ses rangs un avocat d’affaires familier des paradis fiscaux.
IV-2- Le Cabinet DalDeWolf compte à sa tête un expert en déontologie, ancien Bâtonnier.
Me Georges Albert Dal, une institution à lui tout seul dans le métier[9], n’est autre que le Président du Conseil de Discipline, près la Cour d’Appel de Bruxelles, auquel les plaignants non satisfaits des décisions disciplinaires du Bâtonnier de l’Ordre s’adressent quand ils ont décidé de faire appel. Me Fabian Tchékémian a donc un prestigieux associé qui a pu le conseiller utilement à propos des préoccupations déontologiques qui auraient pu l’assaillir quant à ses activités africaines le conduisant à manier le droit des affaires des Iles Vierges Britanniques. Peut-être même a-t-il pu répondre à des préoccupations similaires quant aux nombreuses et importantes transactions de ses clientes avec cette fameuse société Fidelec immatriculée au Liechtenstein, dont l’existence a été longtemps cachée par certains de ses éminents confrères, lesquels se sont peut-être eux-mêmes inquiété auprès de Me Georges-Albert Dal quant à des préoccupations identiques.
Ceux qui n’auraient pas suivi l’affaire des plaintes déontologiques déposées par des centaines d’associations et de personnes physiques à l’encontre de deux avocats fiscalistes (Me Thierry Afschrift et Me Arnaud Jansen) doivent savoir que Me Georges Albert Dal, dans sa fonction de Président du Conseil de Discipline, a purement et simplement déclaré ces centaines de plaintes irrecevables pour cause d’absence d’intérêt à agir (un recours auprès de la CEDH vient d’être déposé) ce qui n’est pas rassurant pour le citoyen lambda mais qui peut a contrario l’être pour les avocats du Barreau de Bruxelles qui s’adonnent à ces activités consistant à représenter des sociétés offshore implantées dans des paradis fiscaux. Le citoyen averti s’inquiétera aussi de ce que de telles pratiques et expertises pourraient avoir de négatif au sein de l’OHADA.
L’héritier rebelle Luc Verbruggen qui a saisi à ne nombreuses reprises nombre de Bâtonniers doit donc avoir en tête que l’un des plus illustres d’entre eux est aussi celui qui est en mesure de prodiguer ses avisés conseils à l’un de ses adversaires principaux.
IV-3 Le Cabinet DalDeWolf compte dans ses rangs un autre associé, ancien Bâtonnier, ayant joué un rôle majeur dans l’affaire Verbruggen, dès l’origine.
Me Robert De Baerdemaeker (Bâtonnier de l’Ordre de 2006 à 2008) a en effet été le conseil des 5 héritiers fraudeurs dès mai 2003, rejoignant le génial planificateur successoral, Me Emmanuel de Wilde d’Estmaël. A l’époque Me Robert De Baerdemaeker était l’associé du Bâtonnier en fonction Me Jean Cruyplants, au sein du Cabinet Cruyplants-Eloy-Hupin, qui a joué un rôle fondamental pour que les pièces à conviction, explicitant en détail le système d’évasion fiscale mis au point, soient écartées du dossier d’instruction accablant.[10] Les interventions coordonnées du Bâtonnier Cruyplants et de son associé De Baerdemaeker avaient donc conduit à ce que l’instruction soit conclue par un non-lieu prononcé le 16 mai 2006. Il fallait bien, malgré tout, que le procès en correctionnelle ait lieu, lequel se conclura par la condamnation en première instance, le 27 janvier 2011, des 5 héritiers fraudeurs à 5 mois de prison avec sursis. A cette occasion, Me Robert De Baerdemaeker avait pu compter sur un autre Bâtonnier de 2010 à 2012, un autre ténor du Barreau, Me Jean-Pierre Buyle, pour que les pièces à conviction ne puissent être évoquées en audience et le 05 octobre 2010, lors d’un incident d’audience demeuré célèbre chez les connaisseurs, il fit interdiction aux avocats des parties civiles de se référer de quelque manière que ce soit au contenu desdits courriers litigieux et/ou de leurs retranscriptions et indiqua aux conseils de Luc Verbruggen, l’héritier rebelle, qu’à défaut pour ce dernier de respecter personnellement la consigne, il pourrait être interdit à ses avocats de poursuivre leur mission ! Face à un tel coup de force, l’audience continua et la Présidente de la 49ème Chambre considéra que ces courriers et leurs retranscriptions étaient couverts par le secret professionnel. Pour mémoire, le Bâtonnier Jean-Pierre Buyle avait mobilisé pour l’occasion ses confrères Bâtonniers Dirk van Gerven (pour l’Ordre néerlandophone), de concert avec le Bâtonnier de l’Ordre des avocats de Verviers, Maître Ghislain Royen, pas moins !
Pourtant, deux Procureurs du Roi avaient successivement décidé (le Procureur Éric de Formanoir le 28 mai 2009, puis le Procureur général Jean De Lentdecker le 6 août 2010) d’autoriser les plaignants à produire les retranscriptions des sulfureux courriers et les originaux eux-mêmes
La justice trouvera ensuite le moyen de se montrer beaucoup plus rapide et c’est le 18 septembre 2012 que la Cour d’Appel rendra son verdict, preuve que les délais d’appel ne semblent pas être les mêmes pour tout le monde : les condamnés en première instance sont innocentés au bénéfice du doute et en écartant toutes les présomptions civiles et fiscales.
On voit donc clairement que Me Fabian Tchékémian prend le relais, avec Me Patrick De Wolf, de son collègue associé du même Cabinet DalDeWolf, Me Robert De Baerdemaeker, pour empêcher dans la phase de la liquidation judiciaire de la succession l’émergence de la vérité, empêchement conduit de main de maître dans la phase d’instruction judiciaire, puis dans la phase correctionnelle de première instance et d’appel, tout ceci vraisemblablement sous l’œil vigilant du pape de la déontologie, leur associé à tous, Me Georges-Albert Dal.
Tout n’est donc que continuité dans cette chasse en meute contre tout ce qui pourrait contribuer à ce que la vérité survienne. Chacun y joue sa spécialité, le droit pénal financier, le droit des affaires, la déontologie ……Et pendant les 20 années écoulées, le Cabinet DalDeWolf joue dans cette affaire Verbruggen un rôle déterminant et dispose ainsi d’un historique à nul autre pareil.
On ne résiste pas ici à évoquer les quelques interviews particulièrement savoureuses de Me Robert De Baerdemaeker[11], celle notamment du 06 avril 2011 au cours de laquelle il assassine onctueusement Luc Verbruggen, l’héritier rebelle. Morceaux choisis :
A la question suivante du journaliste « Les donations effectuées par Claire Gram étaient donc selon vous parfaitement licites », il répond : « Parfaitement licites ».
Le temps viendra, car la vérité finira par voir le jour, de mettre en parallèle voire en chœur cette vidéo avec une autre à laquelle on peut d’ores et déjà penser : le choc sera sidérant.
Mais la continuité ne prévaut pas seulement dans l’affaire Verbruggen. Qu’apprend-t-on dans l’affaire des plaintes déontologiques de centaines d’associations et personnes physiques évoquée ci-avant ? Que Me Robert De Baerdemaeker est l’un des 3 défenseurs de Me Arnaud Jansen, en compagnie….de Me Jean-Pierre Buyle et de Me Paul Lefebvre, Bâtonnier des avocats habilités à plaider à la Cour de Cassation. Me Robert De Baerdemaeker et Me Jean-Pierre Buyle étaient Bâtonniers au moment des faits à l’origine des griefs invoqués contre Me Arnaud Jansen (lui-même candidat au Bâtonnat en 2017/2018), mais cela n’a pas pour autant interpellé l’expert en déontologie qu’est Me Georges-Albert Dal, Président du Conseil de discipline, près la Cour d’Appel de Bruxelles et voisin de palier, comme Me Fabian Tchékémian de Me Robert De Baerdemaeker ! Il n’avait d’ailleurs pas été interpellé non plus par le fait que Me Arnaud Jansen avait siégé au Conseil de discipline pendant des années, sous sa Présidence et en compagnie de membres y siégeant toujours.
IV-4 Le Cabinet Delahaye et le cabinet de Me Emmanuel de Wilde d’Estmaël.
IV-5 L’Institut des Réviseurs d’Entreprises (IRE) de Belgique à la rescousse pour enterrer la vérité.
Rappelons-nous, dans son rapport de fin mars 2021, l’Expert judiciaire écrivait[12] et mettait en évidence, entre autres :
– « si je dois positivement constater qu’il a été répondu suffisamment à un bon nombre de mes questions légitimement posées dans mon rapport d’analyse préliminaire du 12 juillet 2019, je dois malheureusement constater que sur les points les plus sensibles du dossier, le conseiller technique « botte systématiquement en touche » et ne répond pas, me laissant à nouveau sans réponses et m’empêchant par la même occasion de rencontrer les demandes formulées par la Cour dans le cadre de l’expertise qui m’a été confiée ».
– Le Vice-Président de l’Institut des Réviseurs d’Entreprise refuse de lui communiquer les noms du comptable et du conseil fiscal des trois sociétés de famille. Obtenir les noms et qualités de ceux qui tenaient la comptabilité semble être aussi délicat que de déclassifier au bout de cinquante années des secrets d’Etat. L’expert judiciaire se heurte à un silence identique à propos de « l’inconnu-e » qui conseillait les sociétés au plan fiscal . Souvenons-nous que l’un des avocats défenseurs des cinq (Cabinet DalDeWolf, Me Fabrice Tchékémian) invoquait, dans l’une de ses séries de conclusions, le secret des affaires. Alors, secret des affaires ce qui pourtant doit être légalement communiqué !
– Quant au droit comptable bafoué par la réviseure d’entreprise héritière, le Vice-Président de son Ordre professionnel ne bronche pas. Au contraire, il couvre.
– Le Vice-Président de l’Institut des Réviseurs d’Entreprises se paie même le luxe de demander à l’Expert judiciaire de recourir à l’évaluation d’un réviseur d’entreprise auquel la bande des cinq a proposé un mandat d’administrateur.
– Le Vice-Président de l’Institut des réviseurs d’entreprises est pris en flagrant délit de mensonge par l’Expert judiciaire.
– Les flux financiers faramineux vers l’avocat bruxellois A. de Caluwé ne donnent pas lieu à explications plausibles de la part de Fernand Maillard.
Quant aux prétendues réponses fournies le 16 décembre 2021 par le Vice-Président de l’Institut des Réviseurs d’Entreprises (IRE) au rapport de l’expert judiciaire d’août 2021, une seule chose est à retenir : elles déshonorent l’Institut des Réviseurs d’Entreprises de Belgique dans son entièreté et devrait donner froid dans le dos à chacun de ses membres. Espérons – le peut-on encore ?- qu’il ne professe pas (il est actif en matière de formation) ce qu’il conseille.
Fernand Maillard, dans sa fonction au sein de l’IRE, est l’ambassadeur de ces principes qu’il porte en bandoulière dans tous ses écrits à la Cour d’appel. L’habit ne fait décidément pas le moine.
L’analyse des mandats exercés par le Conseiller technique/réviseur Fernand Maillard met en évidence qu’il exerce le mandat d’administrateur du Centre Belge de la Bande Dessinée (CBBD) depuis le 29 avril 2016 et qu’il en est également le trésorier depuis cette même date. Il apparaît que le CBBD est certes une entité à but non lucratif (Asbl) mais qui exerce une activité économique qualifiable de commerciale, ce qui ne semble pas permettre à un Réviseur d’exercer ce mandat d’administrateur, selon les règles de la profession de Réviseur d’entreprise, sauf à ce qu’un déontologue de l’IRE nous explique le contraire.
V- Pourquoi ne trouve-t-on pas trace des honoraires des avocats et du conseiller technique des 3 sociétés dans leurs bilans ?
– les bilans BNB[13] des 3 sociétés Saprotel, Gérance de biens et Gespafina ne mettent pas en évidence l’existence de “services et bien divers” et donc pas de frais d’avocats qui seraient inclus dans cette rubrique générale. Cela veut-il dire que ces sociétés ne se voient pas facturées des frais de leurs avocats déclarés ou que “le comptable” ne remplit pas la ligne “services et biens divers”, ce qui est pourtant obligatoire depuis les clôtures comptables de fin d’année effectuées au titre de 2011. Il existe une exception pour Gespafina qui mentionne en 2011 et 2012 des services et biens divers pour respectivement 88.144 € et 52.945 €, sans que l’on puisse savoir si des frais d’avocats sont inclus ou non dans ces montants, puisque les bilans BNB ne fournissent pas le détail. Comme des frais d’avocats ont été exposés après 2012 et que la rubrique services et biens divers n’est pas renseignée, il y a lieu de s’interroger sur les entités destinataires de la facturation des honoraires des avocats des 3 sociétés.
– dans la mesure où la question des honoraires des avocats des 3 sociétés devrait être creusée, l’administration dispose des moyens suffisants pour y voir très clair très rapidement aussi bien du côté des comptabilités des 3 sociétés que des comptabilités des associés du Cabinet DalDeWolf qui sont intervenus sur ces dossiers (Me Tchékémian et les autres, lesquels doivent déclarer leur chiffre d’affaires par client). Et cela peut se faire pour tous les autres professionnels du droit et du chiffre que l’on trouve dans cette saga. Et leur nombre est impressionnant.
– précisons que ce qui vaut pour les honoraires d’avocats vaut aussi pour les honoraires du Vice-Président de l’Institut des Réviseurs d’Entreprises, bien qu’intervenant plus tard, à partir de 2020.
-précisons aussi que ces observations faites sur les bilans BNB portent sur toutes les années accessibles, en ce compris les bilans clôturés en 2021 et publiés fin 2021.
VI- Basta !
Avant d’être saisis pour la 7ème fois, gouvernants et politiques doivent réagir de manière appropriée.
Cette affaire est devenue d’une telle complexité artificielle et d’une telle longueur délibérée que les faussaires voient leur œuvre terriblement facilitée. L’héritier rebelle n’a pas d’avocat depuis belle lurette. Il est pris pour un plaideur fou et la Présidente de la Cour d’Appel dit qu’elle ne lit plus ses écrits. La presse mainstream se tait depuis 2012 et résignation, fatalité etc. sont au rendez-vous pour inciter chacun à abandonner.
Récuser l’Expert judiciaire, c’est récuser la vérité. Récuser les magistrats composant la Cour pourrait la faire advenir.
Mettre un terme au système d’autoprotection dans lequel se complaisent les autorités ordinales des Ordres Professionnels qu’elles ont pourtant en charge d’autoréguler est aussi une ardente nécessité. Cette affaire Verbruggen vieille de 20 années nous a conduit à constater que la beaucoup plus récente affaire des plaintes déontologiques déposées par des centaines d’associations et de citoyens dans le cadre des Dubaï Papers donnait lieu à une autoprotection toujours aussi vive, conduite pour partie par les mêmes. L’évasion fiscale continuera à prospérer, et la démocratie à se déliter, sans changement fondamental en la matière.
Méditons pour finir cette belle formule de Montesquieu :
Christian Savestre
[1] L’Administration propose de donner mainlevée partielle, pour un montant de 75.000€, sur des fonds saisis en sa faveur au nom des héritiers Verbruggen, dont le solde s’élève à 4.803.04,41€.
[2] Ignominie à la Cour d’appel de Bruxelles, article du 07 décembre 2021. https://pour.press/ignominie-a-la-cour-dappel-de-bruxelles/
[3] Claire Gram était l’épouse du notaire Robert Verbruggen. Femme au foyer, mère de 7 enfants et couturière de métier, elle a été transformée par le planificateur successoral Me Emmanuel de Wilde d’Estmaël en « business woman » de choc
[4] Anstalt (Etablissement):dans la Principauté du Liechtenstein, forme juridique située entre la corporation et la fondation utilisable comme instrument de gestion de fortune/holding.
[5] https://www.publiceye.ch/fr/thematiques/corruption/congo-hold-up/en-suisse-des-proches-de-kabila-paient-leurs-tracteurs-avec-largent-des-commissions-chinoises
https://www.publiceye.ch/fr/thematiques/corruption/congo-hold-up/la-tirelire-du-clan-kabila
[6] Les îles Vierges britanniques (en anglais : British Virgin Islands ou BVI) sont un archipel des Antilles et un territoire d’outre-mer du Royaume-Uni. Les îles Vierges britanniques sont un paradis fiscal.
[7] https://www.mines-rdc.cd/fr/wp-content/uploads/documents/avenants/Avenant1_gcm_hmie.pdf?x57237
[8] La Gécamines, ou Société générale des carrières et des mines, est une société commerciale de droit privé détenue à 100 % par l’État de la République démocratique du Congo qui concentre ses activités autour de la prospection, la recherche et l’exploitation de réserves minières dans l’ancienne province du Katanga.
[9] http://www.barreaudebruxelles-lalettre.be/document/jubilaires/Dal.pdf
https://www.lalibre.be/culture/livres-bd/2002/09/06/les-grandes-conferences-de-raffarin-a-reeves-CPPHZMHIOJHZJIBRK5J47TCSXM/
[10] https://pour.press/comment-transformer-la-succession-dun-notaire-richissime-en-succession-de-monsieur-tout-le-monde/
https://pour.press/linstruction-penale-vient-au-secours-dun-avocat-pris-la-main-dans-le-sac/
[11] Emission RTBF « Devoir d’enquête » du 06 avril 2011, intitulée « Une famille en or ». Interview de Me Robert De Baerdemaeker par le journaliste Robert Neys.
[12] 15 mars 2021 : https://pour.press/taire-la-verite/
[13] BNB : Banque Nationale de Belgique