WANTED, LA VIE DE JULIAN ASSANGE – EPILOGUE

Publication de ce 4 janvier, sur la page Facebook de Belgium4Assange

Victoire ! La juge Baraitser a déclaré que Julian Assange ne serait pas extradé!!
CI-DESSOUS LA DECISION… et notre première analyse
Belgium4Assange pensait que Julian Assange était devenu un prévenu trop encombrant pour les Etats-Unis, surtout en début de mandat du démocrate Joe Biden : le juger sur le sol américain impliquerait soit de le condamner – un précédent inouï dans l’histoire de la presse américaine, en plus au début d’un mandat démocrate qui suit le mandat de Trump -, soit de ne pas le condamner … au risque de faire perdre la face à l’appareil d’Etat.
Notre crainte était donc que la procédure s’éternise sur le sol anglais et que Julian croupisse des mois encore, au risque de sa vie, dans les geôles de Belmarsh.
Voici notre première et rapide analyse de cette décision. La juge a fait droit à tous les arguments de l’accusation, et même au-delà. Le seul argument de la défense qu’elle ait retenu, c’est un argument humanitaire : celui de la santé mentale de Julian, et du risque que lui feront courir les conditions d’incarcération qui l’attendent aux États-Unis.
Les États-Unis font appel (sous réserve de vérification), mais il semble qu’il sera difficile, en appel, d’invalider cette considération de fait humanitaire (rappelons que Chelsea Manning elle-même a tenté de se donner la mort dans une prison supermax).
Jusqu’à la décision d’appel ou jusqu’à l’échéance du délai d’appel, Julian devrait rester incarcéré.
La juge considère que sur la base du traité d’extradition entre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne de 2003, la possibilité d’exclure l’extradition pour des faits ou une accusation de nature politique n’existe plus. Notons que c’est un problème qui ne concerne pas que Julian Assange, mais après lui tous les activistes sur sol anglais, qui seraient poursuivis par les Etats-Unis.
Certains s’inquiètent de la portée de certaines considérations émises par la juge à propos des actes commis par Julian (hacking, appel à hacker, actes qui vont au-delà du journalisme, actes « non politiques ») : ces considérations ne peuvent-elles servir de précédent pour d’autres affaires ? En toute première analyse, nous rappelons que la juge n’était pas compétente pour juger des faits sur le fond : elle ne pouvait juger que de l’apparence de fondement de ces accusations – une des conditions requises pour l’extradition -, accusations qui devaient, ensuite, sur le fond, être jugées aux Etats-Unis. Cela limite la portée juridique de sa décision à cet égard. De plus, elle ne statue qu’en première instance, ce qui limite encore la portée de cette décision – même s’il n’y aura sans doute pas d’examen de ces arguments en appel.
Elle considère néanmoins, en se rendant aux arguments de l’accusation, que des allégations analogues “pourraient donner lieu à des poursuites” au Royaume Uni – une autre condition requise pour autoriser l’extradition.
Quand à ses considérations sur les perspectives de procès équitable de Julian Assange aux Etats-Unis, elles relèvent de l’opinion plus que d’autre chose… et permettent de ne pas froisser le grand allié.
En revanche, la juge était bien compétente pour se prononcer, en droit, sur l’applicabilité du traité d’extradition (sa décision conduira peut-être, qui sait, à la révision de celui-ci), et sur certains aspects tels que l’ancienneté des faits, la santé mentale de Julian etc.
En synthèse, cette décision déconcertante, qui donne raison en tous points à l’accusation, mais refuse l’extradition, limite le risque d’une décision défavorable à Julian en appel, tout en permettant aux USA de sauver la face, et en leur évitant, peut-être, de devoir juger sur leur sol un prévenu aussi encombrant que Julian Assange.
Belgium4Assange reprend donc espoir. Tout n’est pas perdu

WANTED, LA VIE DE JULIAN ASSANGE
EPILOGUE

 

 

Ils me poursuivront jusqu’au bout du monde, ils feront de ma vie un enfer, mais c’était de mon devoir de m’assurer que le public voie ces informationsJulian Assange

 

Aujourd’hui, 4 janvier 2021, date historique, la juge Vanessa Baraitser va rendre sa décision sur l’extradition de Julian Assange. Au-delà du destin et de la vie de Julian, ce qui est en jeu c’est la liberté d’expression, la liberté de la presse et notre droit à l’information.

Aujourd’hui, au terme des 34 épisodes de WANTED, Belgium4Assange choisit de présenter à ses lecteurs une sélection non exhaustive du travail de journalisme de Julian et de WikiLeaks, …le témoignage le plus éloquent de la vision que porte Julian d’un monde libre et juste qui repose sur la double exigence de la transparence des grandes puissances et de la protection de la vie privée de chacune et chacun d’entre nous.

Aujourd’hui, quel que soit le sort de Julian, il NOUS appartient de mener ce combat. Chaque geste compte. Inventons, trouvons les moyens de le poursuivre. Faisons en sorte que toujours plus de citoyens prennent conscience des enjeux. Continuons à nous informer, dévoilons et diffusons les informations à propos de l’état de notre monde et de la situation de Julian. Des médias ne font pas leur travail ? Nous sommes les médias aussi… Nous pouvons le faire.

 

Nous remercions Julian et les équipes de WikiLeaks pour leur travail. Nous remercions #ChelseaManning, #JeremyHammond, chaque lanceur d’alerte qui a collaboré avec WikiLeaks, ainsi qu’#EdwardSnowden.
Nous remercions #JohnShipton pour ses encouragements.
Nous remercions Claudia Dasekind & Coral Franz pour la traduction allemande de WANTED.
Nous remercions Patrick Bradatsch & Davide Dormino pour leurs précieux relais sur Facebook.
Nous remercions Karine Watelet & Alain Adriaens pour la publication de nos textes sur POUR.press.
Nous te remercions toi, lecteur, qui a lu, partagé, et ainsi contribué à divulguer, avec WikiLeaks, les plus sombres secrets du réacteur de notre monde.

Belgium4Assange

Texte écrit par Delphine Noels,
Avec la collaboration de Marc Molitor, Pascale Vielle et Bogdan Zamfir

Le 4 janvier 2021 sera une date historique : à Londres, la justice britannique rendra son verdict dans le procès d’extradition de Julian Assange. Quels sont les enjeux de ce procès ? En quoi nous concernent-t-ils directement ? Difficile d’avoir les idées claires à ce sujet tant la mésinformation et la désinformation ont été grandes.

A partir du 1er décembre et jusqu’au 4 janvier, Belgium4Assange diffusera quotidiennement un épisode de WANTED, série Facebook qui raconte la vie de Julian Assange en 34 épisodes.

 

Vous pourrez retrouver l’intégralité des épisodes de WANTED sur les sites suivants :

 

Les leaks de WikiLeaks

« La tentative structurée de gérer un système culturel et économique étendu en utilisant les communications est la marque d’un empire. Et ce sont les enregistrements de ces communications qui n’ont jamais été destinés à être disséqués et donc particulièrement vulnérables à la dissection, qui forment la base de la compréhension [de l’empire]. (…)

Ce n’est qu’en abordant ce corpus de manière globale – au-delà de la documentation de chaque abus individuel, de chaque atrocité localisée – que le véritable coût humain de l’empire est mis en évidence. (…)

La réponse des États-Unis à la publication des documents de WikiLeaks trahit la conviction que leur puissance réside dans une asymétrie d’information : toujours plus de connaissances pour l’empire, toujours moins pour ses sujets.

En 1969, Daniel Ellsberg – plus tard célèbre pour avoir divulgué les documents du Pentagone – avait une habilitation de sécurité top-secret. Henry Kissinger avait demandé sa propre habilitation top-secrète. Ellsberg l’a mis en garde :  « Il deviendra très difficile pour vous d’apprendre de quelqu’un qui ne dispose pas  de ces autorisations. Parce que vous penserez en l’écoutant : que me dirait cet homme s’il savait ce que je sais ? Me donnerait-il le même conseil, ou changerait-il totalement ses prédictions et ses recommandations ? Vous traiterez la personne qui n’a pas ces autorisations uniquement du point de vue de ce que vous voulez qu’elle croie et de l’impression que vous voulez qu’elle garde, puisque vous devrez lui mentir soigneusement sur ce que vous savez. En d’autres termes, vous devrez la manipuler. Vous renoncerez à essayer d’évaluer ce qu’elle a à dire. Le danger, c’est que vous deveniez une sorte d’imbécile. Vous deviendrez incapable d’apprendre de la plupart des gens dans le monde, quelle que soit leur expérience dans leur domaine particulier, qui peut être bien plus grande que la vôtre ».

Libérés de leurs sceaux classifiés, les documents de WikiLeaks comblent le fossé entre les « crétins » qui ont une habilitation de sécurité et n’ont rien à apprendre, et nous, leurs lecteurs ».

Julian Assange, préface de WikiLeaks Files, The World according to US Empire.

De 2006 à 2008

En 2009

  • CONGRESSIONAL RESEARCH SERVICE REPORTS: documents qui donnent accès aux coulisses des membres du congrès américain.
  • CONTRIBUTORS TO COLEMAN CAMPAIGN: en mars 2009, WikiLeaks a publié une liste des contributeurs à la campagne sénatoriale de Norm Coleman.
  • CLIMATEGATE EMAILS: en novembre 2009, des documents controversés, y compris des courriels entre climatologues, ont été publiés (prétendument après avoir été obtenus illégalement) par l’Unité de recherche climatique (CRU) de l’Université d’East Anglia (UEA).
  • BARCLAYS BANK TAX AVOIDANCE: documents concernant des dispositions complexes prises par la Barclays Bank pour éviter l’impôt. Internet censorship lists.
  • BILDERBERG GROUP MEETING REPORTS: rapports de plusieurs réunions du groupe Bilderberg[54], y compris l’historique du groupe et les rapports de réunions des années 1955, 1956, 1957, 1958, 1960, 1962, 1963 et 1980.
  • 2008 PERU OIL SCANDAL: 86 enregistrements d’interceptions téléphoniques de politiciens et d’hommes d’affaires péruviens impliqués dans le scandale pétrolier « Petrogate ».
  • NUCLEAR ACCIDENT IN IRAN: le 16 juillet 2009, les agences de presse iraniennes ont rapporté que le chef de l’organisation iranienne de l’énergie atomique, Gholam Reza Aghazadeh, avait brusquement démissionné pour des raisons inconnues après 12 ans de mandat. Peu après, WikiLeaks publie un rapport révélant un « accident nucléaire grave » à l’installation nucléaire iranienne de Natanz en 2009. La Federation of American Scientists (FAS) a publié des statistiques qui indiquent que le nombre de centrifugeuses à enrichissement en fonctionnement en Iran a mystérieusement diminué, passant d’environ 4.700 à environ 3 900, à peu près au moment où l’incident nucléaire mentionné par WikiLeaks se serait produit.
  • TOXIC DUMPING IN AFRICA, THE MINTON REPORT: en septembre 2006, le géant des matières premières, Trafigura, a commandé un rapport interne sur un déversement toxique en Côte d’Ivoire, qui (selon les Nations Unies) a touché 108.000 personnes. Le rapport indique que les effets potentiels sur la santé comprennent « des brûlures de la peau, des yeux et des poumons, des vomissements, des diarrhées, des pertes de conscience et la mort » et suggère que le nombre élevé de victimes signalées est « cohérent avec le fait qu’il y a eu un rejet important de sulfure d’hydrogène gazeux ». Il est à remarquer que le 11 septembre 2009, les avocats de Trafigura, Carter-Ruck, ont obtenu une « super-injonction » secrète contre The Guardian, interdisant à ce journal de publier le contenu du document. Trafigura a également menacé plusieurs autres organisations de médias de poursuites judiciaires si elles publiaient le contenu du rapport, notamment la Société de radiodiffusion norvégienne et le magazine The Chemical Engineer. Le 14 septembre 2009, WikiLeaks a publié le rapport.
  • KAUPTHING BANK: document concernant la corruption de banques islandaises.
  • JOINT SERVICES PROTOCOL 440: document restreint de 2.400 pages rédigé en 2001 par le ministère britannique de la défense qui contenait des instructions destinées aux services de sécurité sur la manière d’éviter les fuites d’informations par des pirates informatiques, des journalistes et des espions étrangers.
  • 11 SEPTEMBER MESSAGES: 570.000 interceptions de messages de téléavertisseurs envoyés le jour des attaques du 11 septembre. Chelsea Manning (voir ci-dessous) a indiqué que ces messages provenaient d’une base de données de la NSA.

En 2010

En 2011

En 2012

  • THE GLOBAL INTELLIGENCE FILES.
  • SYRIA FILES: plus de deux millions de courriels de personnalités politiques, de ministères et d’entreprises associées syriennes, datant d’août 2006 à mars 2012.

En 2013

En 2014

  • TISA – TRADE IN SERVICES AGREEMENT CHAPTER DRAFT: publication d’un projet secret de l’annexe TISA avec analyse du document faite par WikiLeaks. Le TISA, un accord commercial international visant à la libéralisation du marché, couvre 50 pays et 68% de l’industrie mondiale des services. Les négociations de l’accord ont été critiquées pour leur manque de transparence.
  • AUSTRALIAN BRIBERY CASE SUPPRESSION ORDER: publication d’une ordonnance secrète de bâillonnement émise par la Cour suprême de Victoria qui interdit à la presse australienne de couvrir une enquête de corruption de plusieurs millions de dollars impliquant la banque centrale du pays et plusieurs dirigeants internationaux.

En 2015

  • TPP INVESTMENT CHAPTER: document concernant le Transpacific Partnership. Julian Assange commentera : « Le TPP a mis en place en secret un tribunal supranational non responsable pour que les multinationales puissent poursuivre les États. Ce système est un défi à la souveraineté parlementaire et judiciaire. Il a déjà été démontré que des tribunaux similaires freinent l’adoption de politiques saines en matière de protection de l’environnement, de santé publique et de transports publics ».
  • SONY ARCHIVES: WikiLeaks publie une version consultable des archives de Sony qui ont été obtenues à l’origine en novembre 2014 par le groupe de pirates informatiques Guardians of Peace. Ces archives ont révélé que l’influente société a des liens directs avec la Maison Blanche et le complexe militaro-industriel américain, ce qui lui donne la possibilité d’influencer les lois et les politiques. Commentaire de Julian : « Ces archives montrent les rouages internes d’une société multinationale influente. Elles sont dignes d’intérêt et se trouvent au centre d’un conflit géopolitique. Elles appartiennent au domaine public. WikiLeaks veillera à ce qu’elles y restent».
  • TRIDENT NUCLEAR WEAPONS SYSTEM: révélation concernant de graves problèmes de sécurité liés au système d’armes nucléaires du Royaume-Uni.
  • THE SAUDI CABLES: Commentaire de Julian : « Les cables saoudiens lèvent le voile sur une dictature de plus en plus erratique et secrète qui a non seulement fêté sa 100ème décapitation cette année, mais qui est également devenue une menace pour ses voisins et pour elle-même».

En 2016

  • TTIP LEAKS : nombreux documents relatifs aux négociations opaques en cours à Genève entre de nombreux pays pour libéraliser le commerce des services. Le 9 mai 2016, WikiLeaks publie une version du texte du traité maintenu secret. Ils montrent en fait que ces projets entraineraient une dérégulation massive et permettraient la privatisation de nombreux services publics, et donc un affaiblissement majeur de la capacité des Etats à fournir des services publics d’éducation, de santé, de transports, etc… Ces publications heurtent profondément les opinions publiques et compromettent la poursuite des discussions …
  • DNC EMAIL LEAK: près de 20.000 courriels et plus de 8.000 pièces jointes provenant du Comité national démocratique (DNC), l’organe directeur du Parti démocrate américain. La collecte de ces courriels met en lumière le le parti pris de certains membres clés du personnel du DNC contre la campagne présidentielle du sénateur Bernie Sanders en faveur de la campagne d’Hillary Clinton.
  • PODESTA EMAILS: courriels de John Podesta, président de la campagne présidentielle d’Hillary Clinton. Ces courriels donnent un aperçu des rouages de la campagne de Clinton.
  • YEMEN FILES: courriels et des documents internes qui donnent des détails sur les opérations militaires américaines au Yémen de 2009 à mars 2015. Commentaire de Julian Assange : « La guerre au Yémen a produit 3,15 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays. Bien que le gouvernement américain ait fourni la plupart des bombes et soit profondément impliqué dans la conduite de la guerre elle-même, les reportages sur la guerre en anglais sont manifestement rares».
  • PLUSD: 500.000 cables diplomatiques envoyés par le Département d’État américain en 1979, pendant la présidence de Jimmy Carter.
  • GERMAN BND-NSA INQUIRY: 2.420 documents qui proviennent de la commission parlementaire allemande chargée d’enquêter sur le scandale d’espionnage de la NSA.
  • TURKISH AK PARTY EMAILS: courriels du Parti de la justice et du développement, ou AKP, au pouvoir en Turquie, en réponse aux purges post-coup d’État de Erdoğan contre la dissidence politique. La Turquie a bloqué l’accès à WikiLeaks après que le site ait publié ces documents.

En 2017

  • CIA ESPIONAGE ORDERS: rapport sur les ordres d’espionnage de la CIA (marqués NOFORN) pour l’élection présidentielle française de 2012[185]. 186] L’ordre demandait des détails sur le financement des partis, les rivalités internes et les attitudes futures à l’égard des États-Unis.
  • VAULT 7: série de fuites sur la Central Intelligence Agency (CIA). C’est la diffusion la plus importante jamais faite de documents confidentiels sur l’agence. Elle cible la majorité de son arsenal de hacking, comprenant malwares, virus, trojans, systèmes de contrôle à distance des malwares et la documentation associée, et des dizaines d’exploits offensifs « zero day » contre un large éventail de produits de sociétés américaines et européennes, dont l’iPhone d’Apple, le système Android de Google, Windows de Microsoft et les téléviseurs Samsung… qui se transforment en micros cachés.
  • SPY FILES RUSSIA: documents révélant « comment une entreprise technologique basée à Saint-Pétersbourg, appelée Peter-Service, a aidé les entités de l’État à recueillir des données détaillées sur les utilisateurs de téléphones portables russes, dans le cadre d’un système national de surveillance en ligne appelé System for Operative Investigative Activities (SORM) ».

En 2018

  • ICE PATROL: le 22 juin 2018, documents contenant les données personnelles de nombreux employés de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) des États-Unis qui mettent en lumière «des mesures extrêmes prises par l’ICE, telles que la séparation des enfants et des parents à la frontière américaine ».
  • ALLEGATION OF A CORRUPTED BROKER IN FRANCE-UAE ARMS DEAL: informations relatives à un litige concernant le paiement d’une commission pour une vente d’armes entre une entreprise publique française, GIAT Industries SA (maintenant Nexter Systems) ,et les Émirats Arabes Unis (EAU). L’accord, signé en 1993 et qui devait se terminer en 2008, impliquait la vente par Nexter aux EAU de 46 véhicules blindés, 388 chars de combat Leclerc, 2 chars d’entraînement, des pièces détachées et des munitions. Le litige a été porté devant la Chambre de commerce internationale (CCI) par Abbas Ibrahim Yousef Al Yousef qui a agi en tant que courtier entre les EAU et Nexter Systems. Yousef a affirmé qu’il avait été payé 40 millions $ de moins que les 235 millions $ que lui avait promis Nexter. Nexter a justifié l’arrêt des paiements en disant que la société de Yousef, Kenoza Consulting and Management, Inc., enregistrée dans les îles Vierges britanniques, avait commis des actes de corruption en utilisant, entre autres, des moteurs allemands dans ses chars, ce qui violait les lois interdisant les ventes d’armes de l’Allemagne au Moyen-Orient. Yousef a affirmé avoir obtenu une dérogation à ces lois en utilisant des groupes de pression pour contacter «les décideurs au plus haut niveau, tant en France qu’en Allemagne ». Les plaintes de Yousef contre Nexter Systems ont été rejetées lorsqu’il est apparu que sa charge dans le cadre de l’accord aurait été bien moindre s’il avait été payé sous forme d’acompte.

En 2019

 

 

Sources / Pour en savoir plus

 

Le site de WikiLeaks : https://wikileaks.org.

 

WikiLeaks Files, The World according to US Empire, préface de Julian Assange, Ed. VERSO, 2016. Chaque chapitre du livre est consacré à ce que les leaks de WikiLeaks nous ont appris sur les différentes parties du monde : Europe, Turquie, Russie, Israël, Syrie, Iran Iraq, Afghanistan, Asie de l’Est, Asie du Sud-Est,  Sud Afrique, Amérique latine et Caraïbe, Venezuela.

 

WikiLeaks a publié une liste de ses files téléchargeables : https://file.wikileaks.org/file/?fbclid=IwAR11LgCJHEWQDwhdR3VArkLhqdfy2fglRD1FZVBUxfJPA-yru0tSeuCbhBU.

 

Aurore.org, le WikiLeaks Français : http://aurores.org.

 

La sélection de leaks a été réalisée à partir de la page Wikipedia des WikiLeaks Files. Les sources et articles de presse à propos de chacune des divulgation sont citées avec précision sur la page Wikipedia : https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_material_published_by_WikiLeaks#Bank_Julius_Baer_lawsuit.