Le mois de MAI de Reporterre

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 ARTICLE 1 

Face à Trump, Macron soutient une science au service de l’industrie

 

Emmanuel Macron et l’Union européenne vont dédier des centaines de millions d’euros à l’accueil de chercheurs étrangers. Une annonce « indécente » pour les syndicats, et uniquement dirigée vers les sciences jugées rentables.

« Choquante, voire indécente. » Voici comment l’intersyndicale du personnel de l’Enseignement supérieur et de la recherche (ESR) a qualifié, le 2 mai, l’appel d’Emmanuel Macron à accueillir en France les scientifiques massivement attaqués par le gouvernement fascisant des États-Unis. En cause : l’hypocrisie d’une générosité affichée vis-à-vis des scientifiques étrangers alors même que la recherche française est en situation critique depuis des années. Et l’indignation des chercheurs n’est pas retombée avec les précisions apportées lundi 5 mai par le président de la République.

Depuis l’université de la Sorbonne, à Paris, Emmanuel Macron a annoncé que l’État allait investir 100 millions d’euros « supplémentaires » pour attirer des chercheurs étrangers. Lors de cette conférence baptisée « Choose Europe for science » (Choisissez l’Europe pour la science), la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a de son côté promis une « nouvelle enveloppe de 500 millions d’euros » pour la période 2025-2027 afin d’accueillir des scientifiques sur le Vieux Continent.

Ironiquement, 500 millions d’euros est justement le montant des nouvelles coupes budgétaires annoncées pour la recherche en France. Ce sont précisément 493,3 millions d’euros de crédits qui ont été annulés fin avril par le gouvernement pour la mission « recherche et enseignement supérieur ». L’annonce fait suite à la brutale cure d’austérité imposée en février par le vote du budget 2025, qui prévoyait déjà plus d’un milliard d’euros de coupes dans l’ESR.

 

 ARTICLE 2 

En Allemagne, l’élection de Friedrich Merz est une défaite pour l’écologie

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Conservateur et libéral, Friedrich Merz a été élu chancelier de l’Allemagne, le 6 mai. La priorité est donnée à la compétitivité et à la relance économique. De quoi marquer un recul sur l’écologie.

Berlin (Allemagne), correspondance

C’est une mauvaise nouvelle pour l’écologie. À 69 ans, Friedrich Merz, le patron du parti chrétien-démocrate (CDU — conservateurs), a été élu chancelier de l’Allemagne, le 6 mai, et succède à Olaf Scholz. Celui qui a fait fortune comme avocat d’affaires et possède deux jets privés a été membre de nombreux conseils de surveillance, dont celui de BlackRock Allemagne, filiale du plus gros fonds d’investissement du monde. « Un recul est à craindre dans de nombreux domaines environnementaux, selon Olaf Bandt, patron de l’ONG écologiste Bund (Les Amis de la Terre). Le nouveau gouvernement veut saper des acquis essentiels et revenir en arrière. »

Pour le gouvernement Merz, la priorité va à la compétitivité et à la relance économique, plutôt qu’à la transition énergétique et à la lutte contre la crise climatique.

Les grands objectifs du gouvernement précédent sont toutefois maintenus. L’accord de la coalition CDU/CSU — SPD (Parti social-démocrate) ne remet pas en cause l’objectif de neutralité carbone d’ici 2045. La date de sortie du charbon est aussi maintenue à 2038. Tout comme le versement de 100 milliards d’euros au Fonds pour le climat et la transition (KTF), obtenu en mars dernier par le groupe parlementaire écologiste, désormais dans l’opposition. De quoi prolonger bon nombre de programmes écologiques et relancer les primes à l’achat de voitures électriques.


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