CHAPITRE VI
« Ce n’est jamais le temps qui manque aux scélérats pour nuire et machiner de nouveaux attentats. »
Sénèque[1]
1-Pourquoi les 2 notaires judiciaires ont-ils été nommés en dehors de l’arrondissement de Bruxelles. 2-Les travaux de l’Expert judiciaire et des deux notaires judiciaires sont interdépendants. 3- L’ampleur prévisible de la tâche notariale, les sommes en jeu et les énormes responsabilités. 4- L’Expert judicaire a demandé plusieurs fois à la Cour d’entendre les notaires judiciaires. La Cour l’ignore. 5- Le sabotage du travail de l’Expert judiciaire est aussi le sabotage préventif du travail des deux Notaires judiciaires. 6-La production forcée de documents. 7-Les pouvoirs importants des Notaires judiciaires. |
1-Pourquoi les 2 notaires judiciaires ont-ils été nommés en dehors de l’arrondissement de Bruxelles
Les deux notaires judiciaires en charge des opérations de liquidation-partage ont été nommés le 29 janvier 2015 dans le cadre de l’arrêt rendu par la 7ème Chambre civile de la Cour d’appel de Bruxelles, selon ces termes :
« aux fins de procéder aux opérations de liquidation-partage du régime matrimonial des époux Verbruggen-Gram ,de la succession de feu Robert Verbruggen, décédé le 12 avril 2002 et de la succession de feu son épouse, Claire Gram, décédée le 31 décembre 2005 ».
Ils ont donc bien deux successions à liquider-partager, celle de Robert Verbruggen, notaire et de Claire Gram, son épouse, femme au foyer.
Dans ce même arrêt, la nomination de deux notaires judiciaires, Pierre-Yves Erneux et Pierre Hamès , dont les Etudes sont situées à Namur, est justifiée comme suit:
2-Les travaux de l’Expert judiciaire et des deux notaires judiciaires sont interdépendants.
L’Expert judiciaire Emmanuel Sanzot, toujours en cours de mission, a lui été nommé le 14 septembre 2017, il y a donc plus de 6 ans.
Il a eu l’occasion de manifester à de multiples reprises, auprès de la Présidente de la Cour et des 2 juges qui siègent avec elle -soit sous la forme de simples courriers, soit sous la forme de requêtes- les invraisemblables difficultés d’Expertise rencontrées du fait de l’obstruction des consorts Verbruggen (Monique Verbruggen incluse).
Ainsi, à titre d’exemple, il insiste sur les énormes enjeux du travail qu’il aura à faire avec les notaires judiciaires dans sa requête du 14 octobre 2019. Il attire l’attention de la Présidente de la Cour sur les spécificités de sa mission en ces termes :
Il est nécessaire de rappeler que l’arrêt du 29 janvier 2015 spécifiait :
3- L’ampleur prévisible de la tâche notariale, les sommes en jeu et les énormes responsabilités .
L’Expert judicaire dans cette même requête du 14 octobre 2019 rappelle aussi que la Cour (7ème Chambre et non 43ième Chambre) a insisté dans son arrêt du 29 janvier 2015 sur « l’ampleur prévisible de la tâche notariale » et rajoute que si son analyse n’est pas correcte, le travail des notaires ne le sera pas non plus et que, compte tenu des sommes en jeu, les responsabilités sont énormes. Il lui rappelle aussi que l’Etat belge considère que les mécanismes mis en place sont constitutifs d’une vaste fraude aux droits de succession, raison pour laquelle d’importantes saisies ont été pratiquées. Et il conclut cette requête ainsi : « Je vous invite par ailleurs à entendre les notaires liquidateurs sur l’importance que revêt cette mission ».
4- L’Expert judicaire a demandé plusieurs fois à la Cour d’entendre les notaires judiciaires. La Cour l’ignore.
Ce n’était effectivement pas la première fois que l’Expert judiciaire demandait à la Cour de prendre langue avec les Notaires judiciaires. C’est ainsi que dans sa requête additionnelle du 15 mai 2023, l’Expert écrit à propos de l’application de l’article 922 de l’ancien code civil :
Toujours dans cette même requête et sur la même question, il s’exprime ainsi :
La Cour ne veut visiblement pas se trouver dans une situation où le moindre contact avec les Notaires judiciaires puisse faire advenir un fait, un événement qui pourraient remettre en cause la situation d’obstruction et d’isolement qu’elle pratique continûment vis-à-vis de l’Expert judiciaire. Il faut le conduire à l’impasse et empêcher toute opportunité qui pourrait conduire à en sortir !
On notera que les avocates des consorts Verbruggen avaient pourtant insisté dans leurs conclusions que cette question d’interprétation était un point à traiter par un civiliste. La Cour ne semble donc pas reconnaître cette qualité-là aux notaires judiciaires. Un comble !
5- Le sabotage du travail de l’Expert judiciaire est aussi le sabotage préventif du travail des deux Notaires judiciaires.
Que feront les notaires judiciaires si la Cour ne se range pas aux conclusions de l’Expert ? Que feront les notaires judiciaires si l’Expert judiciaire conclut que la non-production de pièces et documents essentiels, pour lesquels aucune mesure de contrainte n’a été prise par la Cour, ne lui permet pas de conclure de manière suffisamment précise quant à la valeur des actions des 3 sociétés de famille de droit belge ?
Il ne faut pas que l’Expert judiciaire puisse aller au bout de sa mission , car si c’était les cas, les Notaires judiciaires pourraient alors s’attaquer à cette fameuse société Fidelec. C’est sans doute sur ce point (mais pas seulement) que le bât blesse pour les héritiers fraudeurs. Cette société Fidelec devrait pour eux continuer ne pas exister, comme l’avaient décrété le Notaire Yves Deschamps (qui l’a d‘ailleurs écrit noir sur blanc à l’Administration fiscale !) et l’avocat Emmanuel de Wilde d’Estmael, par ailleurs professeur à l’université. Et comme les notaires judiciaires en charge de la liquidation-partage vont nécessairement en traiter dans le cadre de la mission qui leur est assignée, autant tout faire pour qu’ils ne puissent produire quelque chose d’abouti, d’où les obstructions multiples et incessantes aux travaux de l’Expert Sanzot qui ,s’il pouvait conclure en disposant de toutes les pièces essentielles, ouvrirait toutes grandes les portes à des conclusions exhaustives incluant la fameuse société Fidelec. Un maillon de la chaîne doit nécessairement manquer et pour la faire sauter, ce maillon, c’est l’empêchement à tout prix d’une Expertise judiciaire à 100% aboutie.
6-La production forcée de documents.
Cela n’est qu’une incidente par rapport au thème traité dans ce chapitre, mais l’on notera que la 7ème Chambre civile de la Cour d’appel de Bruxelles, à l’ouverture de l’Expertise judiciaire le 29 janvier 2015 parle bien de production forcée de documents, notion que la 43ème Chambre a toujours ignorée délibérément malgré les demandes réitérées de l’Expert. Elle annonce la couleur en quelque sorte et cela pour la fameuse société Fidelec, en outre !
Rappelons que la volonté constante de la Cour de ne procéder à aucune mesure de contrainte explique, au même titre que l’obstruction des consorts Verbruggen (Monique incluse), la longueur de l’Expertise et son coût.
Et puis, si vous hésitez encore, allez rencontrer vos consœurs et confrères de la Cour d’appel de Bruxelles (1ère Chambre, affaires civiles) qui viennent de condamner l’Etat belge à publier, dans les 3 mois, la vacance de l’ensemble des postes de magistrats et de greffiers prévus par les cadres, tout en assortissant leur arrêt d’une astreinte de 1.000 euros par jour de retard par place de magistrat dont la vacance n’a pas été publiée et/ou n’a fait l’objet d’aucun appel à candidature dans ce délai, avec un maximum de 250.000 euros.
Quant aux frais d’expertise dont le niveau est causé par ce que vous vous êtes abstenues d’imposer, c’est vous qui devriez les payer, à titre personnel !
7-Les pouvoirs importants des Notaires judiciaires.
Les notaires judiciaires disposent de pouvoirs importants. Ainsi l’arrêt du 29 janvier 2015 fait référence à l’un d’eux à propos de la désignation d’un « gestionnaire » :
Les notaires judiciaires ont-ils été saisis d’une telle demande ? A partir du moment où les deux notaires judicaires dépendent de l’Expert judiciaire pour mener à bien leur mission, ne leur est-il pas possible de demander par requête que la Cour impose par contrainte, avec astreintes associées, la production des documents que l’Expert demande vainement à la Cour? Si l’Expert en a besoin, les notaires judiciaires en ont besoin aussi. La Cour peut certes s’asseoir sur les conclusions définitives de l’Expert, mais les Notaires judiciaires, doivent aller au bout de leur mission légale de « liquider partager » , sauf à ce que la Cour les en empêche, d’où l’utilité de s’adresser formellement à l’empêcheur.
Christian Savestre
SOMMAIRE DOSSIER et Préface – Elites délinquantes et Impuissance d’Etat organisée |
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[1] Sénèque, parfois nommé Sénèque le Jeune, Sénèque le Philosophe ou Sénèque le Tragique, né vers l’an 4 av. J.-C. à Corduba et mort le 12 avril 65 ap. J.-C. à Rome, est un homme d’Etat romain, un philosophe et un dramaturge