Histoire de l’injustice fiscale en Belgique

Les grandes lignes de notre fiscalité après une plongée dans deux siècles d’histoire fiscale belge ? La protection du capital et la hausse continue de la pression sur le travail. Rien ne change avec la réforme Arizona.

L’éclatement de la crise financière en 2007-2008 et le creusement de la dette publique, les diverses conséquences de la pandémie de Covid-19 et la redéfinition des besoins collectifs qu’elle a suscitée, les défis climatiques, démocratiques et institutionnels, remettent régulièrement sur le devant de la scène les débats sur l’orientation de la fiscalité. Aujourd’hui, si tous les acteurs politiques, sociaux et économiques semblent s’accorder sur le désir de diminuer l’imposition sur les revenus du travail, ils divergent sur les façons d’opérer une telle réforme et sur ses implications au sens large. Faut-il contrebalancer une telle réduction par une taxation accrue des actifs financiers ? Faut-il augmenter la fiscalité sur les produits de consommation ? Ou convient-il de réduire les dépenses de l’État ? En 2025, l’accord de gouvernement de la nouvelle coalition fédérale dite Arizona indique assez clairement un choix pour cette dernière option.

Comment comprendre l’échec relatif, jusqu’à présent, des pressions politiques et publiques pour accroître la fiscalité sur le capital ? Pour éclairer ce débat, il est essentiel de documenter et de cerner les débats qui ont accompagné la mise en place puis les évolutions du système fiscal belge, en revenant aux décisions prises dès 1830. Il est également nécessaire de détailler les rapports de force à l’œuvre, de préciser les enjeux et les intérêts défendus par les différents acteurs impliqués et, bien entendu, de présenter les évolutions successives de cette fiscalité qui constitue pour une bonne part, aujourd’hui encore, un héritage déterminant.


By LAVA

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