Identification des migrant·e·s haïtien·ne·s en République dominicaine

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Aujourd’hui encore, les relations entre la République de Haïti et la République dominicaine (qui se partagent l’île d’Hispaniola) sont marquées par la logique esclavagiste qui […]

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Sous le fallacieux argument d’apporter la civilisation occidentale dite évoluée, parfois doublé d’un dessein d’évangélisation, le système colonial, loin d’être philanthropique comme il est encore présenté par les défenseurs et nostalgiques du « temps béni des colonies » que chanta Sardou, ce système colonial, donc, a littéralement pillé les matières premières des pays envahis et a souvent avili, voire martyrisé, les populations locales.

Au nom de cette vérité-là, un vaste mouvement de « décolonialisme » est lancé depuis quelques mois et Fréquence Terre en partenariat avec POUR, était présent à une « Balade décoloniale » au cœur de la capitale de l’Europe.

Une remarquable démonstration, espace public à l’appui, du mécanisme de la terreur perpétré par le colonialisme (photo Marie-Paule Peuteman)

En quoi consiste ce genre de rassemblement ? Y a-t-il eu des réticences à l’organiser ? Réponses à écouter dans notre interview de l’animateur de la balade dans le podcast de Fréquence Terre.

Durant cette balade, notre interlocuteur évoqua l’espace public en tant qu’espace politique, que la violence faisait partie intégrante du système colonial et qu’il fut un véritable mécanisme de la terreur. Ce fut l’occasion pour évoquer également l’horreur des mains coupées de milliers d’autochtones…

Les réponses encore dans le podcast :

Exemple concret avec cette action très démocratique dans la commune d’Etterbeek : si les habitants approuvent le principe, la rue consacrée au colonisateur Lothaire pourrait être contextualisée et remplacée par un hommage à une militante écologiste assassinée (photo Pierre Guelff)

Pour conclure ce reportage, rappelons que, suprême injure et injustice aux anciennes colonies, beaucoup d’entre elles doivent encore rembourser de prétendues dettes au système capitaliste qui les a exploitées et qu’il y a encore une vingtaine de pays ou régions colonisés en 2020.

Des « territoires non autonomes », comme dit l’ONU, dont la Nouvelle-Calédonie, Gibraltar, la Polynésie française…, les pays colonisateurs étant, entre autres, la Grande-Bretagne, les États-Unis et la France…, cette dernière qui se targue de clamer qu’elle est « le pays des droits humains ».

 

Pierre Guelff
4 octobre 2020

Sur le site de Fréquence Terre, interview exclusive d’un membre du Collectif Mémoire coloniale et lutte contre la discrimination sur le thème sociétal d’importance : le décolonialisme (photo Marie-Paule Peuteman)

Mains coupées, viols, pillages… : auteurs ou commanditaires sanctifiés publiquement

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PODCAST

Après des années d’âpre lutte, la Belgique consent à restituer la dent de Lumumba à sa famille. Mais plus largement, à Bruxelles, c’est presque 300 crânes de Congolais.e.s qui sont conservées par la Belgique. Ainsi que des squelettes et des fœtus. La Belgique est coupable de recel de cadavres et peine à rendre ces ossements aux descendants qui en font la demande.

A l’ULB, 14 crânes de Congolais.e.s sont encore la propriété privée du Laboratoire d’Anthropologie Physique de l’ULB. A l’époque coloniale, ces crânes ont servis à Emile Houzé, fervent phrénologue, afin d’enseigner aux étudiant.e.s la supériorité raciale des blancs sur les noirs. L’Université Libre de Bruxelles, qui se targue d’être « engagée » et libre exaministe, a encore énormément de travail à réaliser sur son passé.

Ce podcast a pour but de démontrer que les crânes conservés par l’ULB sur son campus ne sont pas accessibles aux étudiant.e.s ou toutes personnes qui désireraient en savoir plus. Cachés honteusement dans d’obscures caves, ces crânes, à l’image de l’histoire coloniale, dépérissent, faute de visibilité.

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