Cahier de revendications communes

Sur la dette et la nécessité d’un réel contrôle citoyen sur la finance au niveau européen

 

Pour faire face à la prochaine crise financière et proposer des solutions à long terme, près de 40 organisations et collectifs des mouvements sociaux de 10 pays européens publient leur Cahier de revendications communes sur la dette et la nécessité d’un réel contrôle citoyen sur la finance au niveau européen.[1]

L’enjeu des dettes publiques et privées
Ce document, publié à l’occasion du début de la législature 2019-2024, vise à présenter les constats partagés et les revendications communes de 39 collectifs et organisations à travers l’Europe sur l’enjeu des dettes publiques et privées et sur la nécessité d’un réel contrôle citoyen, tant sur les moyens de financement des États et la gestion des fonds publics, que sur les banques et autres institutions de crédit.

Rien ou presque n’a été fait pour réguler le secteur des banques et de la finance
Les stratégies de coupes budgétaires, de privatisations et de dérégulations ne bénéficient qu’à quelques acteurs au détriment de tou·te·s les autres et n’ont pas permis de « redresser » les économies qu’elles prétendent aider, au contraire. De plus, rien ou presque n’a été fait pour réguler le secteur des banques et de la finance ou pour épurer le marché des dettes privées et souveraines. Le gonflement de la bulle de dettes privées par la politique de la BCE, combiné à la fragilisation des finances publiques, nous mène tout droit vers une nouvelle crise financière.

Une aggravation des politiques néo-libérales, au prétexte du remboursement de la dette publique
Les conséquences des dettes illégitimes détenues par les détenteurs de capitaux et les États européens frappent dans le monde entier, aussi bien les pays périphériques européens (intra- et extra-UE) que les pays du Sud global. Partout, l’aggravation des politiques néo-libérales, au prétexte du remboursement de la dette publique, dégrade sévèrement les conditions et le cadre de vie des populations et contraint de plus en plus de personnes à l’endettement pour vivre dignement et avoir accès aux services de première nécessité.

Un socle consensuel pour les collectifs et les organisations qui ont contribué à sa rédaction
C’est pour faire face à ces constats que les collectifs et organisations ayant signé ce cahier de revendications s’organisent. Celui-ci s’adresse à toute personne ou organisation qui voudrait s’en saisir et se joindre à ses revendications. Il s’adresse également aux représentant·e·s politiques qui souhaiteraient œuvrer dans l’intérêt des citoyen·ne·s, que ce soit aux différents niveaux nationaux ou européen. Il ne s’agit pas d’un programme en soi, mais d’une base commune, d’un socle consensuel pour les collectifs et les organisations qui ont contribué à sa rédaction, ceux qui l’ont signé et tous les autres qui le découvriront un jour, pour élaborer leurs propres outils de sensibilisation, leurs propres argumentaires et revendications en pouvant s’appuyer sur la légitimité qu’il revêt du fait de sa rédaction collective, coordonnée par le CADTM.

Collectif
En tant que co-rédacteurs/trices du document :

– Belgique :
ACiDe (Plateforme d’Audit Citoyen de la dette en Belgique) groupes de Bruxelles et de Liège ;
CADTM Belgique (Comité pour l’abolition des dettes illégitimes – Belgique) ;
POUR écrire la liberté.

– État Espagnol :
Ecologistas en acción ;
ODG (Observatori del deute en la globalització – Catalunya) ;
PAH (Plataforma de Afectados por la Hipoteca) ;
Plataforma contra los fondos buitre.

– France :
ATTAC France (Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne – France) ;
CADTM France (Comité pour l’abolition des dettes illégitimes – France).

– Grèce :
Undebted World.

– Italie :
Commissione di audit sul debito di Parma ;
CADTM Italia (Comitato per l’abolizione dei debiti illegittimi – Italia).

– Royaume-Uni :
Research for action.

– International :
CEO (Corporate Europe Observatory) – Uniquement pour les chapitres 2b, 2c, 2d, 3 et 4

En tant que signataires du document, sans avoir participé à sa rédaction :

– Belgique :
ATTAC Wallonie-Bruxelles (Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne – Wallonie-Bruxelles) ;
CEPAG (Centre d’Éducation Populaire André Genot) ;
CETRI (Centre Tri-continental) ;
MOC (Mouvement ouvrier chrétien) ;
CIEP (Centre d’Information et d’Education Populaire) ;
FIAN Belgium ;
ITECO (Centre de formation pour le développement) ;
Quinoa ;
RJF (Réseau Justice Fiscale) – Uniquement pour le chapitre 3.

– État Espagnol :
Audita Sanidad Madrid ; ELA Sindikatua (Eusko Langileen Alkartasuna – Euskal Herria) ;
PACD (Plataforma Auditoría Ciudadana de la Deuda).

– France :
CEDETIM (Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale) ;
Confédération paysanne ; ReAct (Réseaux pour l’action collective transnationale) ;
REP (Réseau Éducation Populaire) ;
Réseau foi et justice Afrique–Europe ;
Ritimo (Réseau d’information et de documentation pour le développement durable et la solidarité internationale).

– Irlande :
ATTAC Ireland (Association for the Taxation of Financial Transactions and for Citizens’ Action – Ireland).

– Luxembourg :
ATTAC Luxembourg ;
Etika (Initiativ fir Alternativ Finanzéierung).

– Portugal :
Associação Habita.

– Royaume-Uni :
Debt Resistance UK.

– Suisse :
CADEGE (Comité pour l’Audit de la DEtte Genevoise).

[1] https://www.cadtm.org/Cahier-de-revendications-communes-Sur-la-dette-et-la-necessite-d-un-reel