Sous prétexte de guerre contre l’Iran, Israël étouffe la Cisjordanie

Après avoir frappé Téhéran, l’armée a fermé des centaines de barrières pour enfermer les Palestiniens dans les villes et les bloquer sur les routes, preuve d’une annexion qui n’a plus que le nom.

Alors que les Israéliens se réveillaient tôt vendredi dernier pour découvrir que leur pays avait déclenché une guerre contre l’Iran, les Palestiniens de Cisjordanie ont constaté que l’armée israélienne les avait placés en état de bouclage.

Les fermetures et les postes de contrôle sont la norme dans les territoires occupés depuis des décennies, et ils sont devenus encore plus nombreux et restrictifs depuis le 7 octobre. Mais après avoir frappé l’Iran, l’armée a réduit la liberté de mouvement des Palestiniens à un quasi-statu quo, bouclant les villes avec des barrières métalliques, fermant les points de contrôle entre la Cisjordanie et Jérusalem et fermant le passage frontalier d’Allenby avec la Jordanie.

Israël a justifié ce bouclage en affirmant qu’il devait redéployer ses troupes sur d’autres fronts. Pourtant, la remobilisation des réservistes, dont beaucoup sont des colons, a en réalité augmenté le nombre de soldats dans le territoire. L’ONU rapporte désormais que de nombreuses fermetures ont été levées, mais avec plusieurs points de contrôle fermés et de nouvelles barrières et barrages routiers érigés, la mobilité des Palestiniens reste fortement restreinte.

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By +972 Magazine

Magazine indépendant d'information créé en 2010 par des journalistes établis en Palestîne, présents en Cisjordanie et à Gaza, et en Israël, disposant également de journalistes nord-américains, il est considéré comme une référence mondiale sur le conflit israelo-palestinen.