Quatre magistrates de Cour d’appel à mettre sous les verrous.

Affaire VERBRUGGEN  Episode 37

 

-12 avril 2002 : Décès du richissime Notaire Robert Verbruggen dont la fortune est estimée à 400 millions d’euros.

Près d’un quart de siècle plus tard, toujours pas un centime de droits de succession payé !
Près d’un quart de siècle plus tard, ce que se permet la coalition des héritiers fraudeurs – qui ont déclaré 117.000 euros de succession – continue à défier l’entendement. Toujours pas un centime de droits de succession payé ! Le seul et unique héritier à avoir, dès l’origine, dénoncé la fraude auprès de toutes les instances judiciaires, administratives et politiques est continûment traité de manière scélérate par un quatuor[1] de magistrates qui devrait être mis  sous les verrous : Marianne De Graef (officiant comme Présidente depuis que Anne De Ruydts a fait valoir ses droits à la retraite), Anne de Poortere,  Sophie Van Bree, sans oublier bien sûr Anne De Ruydts magistrate honoraire et Présidente de la 43ème chambre (civile) de la Cour d’appel de Bruxelles lors de la plupart des 14 arrêts interlocutoires[2] rendus. On notera que Marianne De Graef figurait déjà comme signataire du premier arrêt interlocutoire rendu par cette 43ème chambre le 29 septembre 2016 et participe donc activement, sans discontinuer, à un scandale judiciaire consistant à priver la collectivité de 100 millions de droits de succession et à empêcher un citoyen d’hériter.

Mais cette coalition-là n’aurait pu exister et survivre aussi longtemps sans deux autres qui lui sont malheureusement consubstantielles, celle des professionnels du droit et du chiffre associée à celle des gouvernants qui ont eu à connaitre et connaissent encore de cette affaire mais qui voudraient bien ne plus en entendre parler tant elle les renvoie à leur appartenance à cette communauté de « Monstres » si bien croquée dans le film de Dino Risi[3] portant ce titre, notamment dans le sketch intitulé « Le témoin volontaire ».

Depuis près d’un quart de siècle, ces « Monstres », qui sont aussi les participants actifs à un phénoménal bal de faux-culs, préfèrent empêcher la collectivité d’encaisser 100 millions d’euros de droits de succession et le seul héritier honnête, parmi une association de fraudeurs, d’hériter plutôt que de voir leur « communauté » exploser si d’aventure l’un des leurs décidait de se racheter une conduite, ce qui jusqu’à présent ne s’est toujours pas produit.

Ils se comptent par plusieurs centaines les magistrats, avocats, bâtonniers, notaires, experts comptables et immobiliers, réviseurs d’entreprises, ministres, députés, CTIF, etc. qui ont couvert et couvrent encore cet incroyable scandale
Ils se comptent par plusieurs centaines les magistrats, avocats, bâtonniers, notaires, experts comptables, réviseurs d’entreprises, experts immobiliers, dirigeants des ordres professionnels du droit et du chiffre, Premiers ministres, Ministres des finances, Ministres de la justice, Gouvernants de la région Bruxelles Capitale[4], députés fédéraux, députés régionaux, CTIF (Cellule de Traitement des Informations Financières) etc. qui ont couvert et couvrent encore cet incroyable scandale.

Ce n’est pourtant pas faute de les avoir alertés à de multiples reprises. Mais les millions de citoyens qui se voient gruger par cette bande d’élites délinquantes n’ont pas plus d’importance pour cette dernière que le seul et unique héritier grâce auquel le scandale est connu et qui est empêché d’hériter : en fait ces millions de citoyens et celui qui ne cesse de dénoncer le scandale n’existent pas pour cette clique, ils ne doivent pas exister, ils constituent des troubles à « l’ordre » que cette bande impose avec succès en foulant au pied l’Etat de droit qu’elle a en charge de défendre !

On ne manquera pas d’attirer l’attention sur le fait que ces magistrates subverties jouent scandaleusement et impunément avec la santé physique et morale de celui qu’elles ont jusqu’à présent traité comme un moins que rien. Quiconque n’a pu entrer dans les détails de ces dix années de suivi d’Expertise judiciaire ne peut concevoir la violence inouïe et continue avec laquelle ces magistrates, protégées par leur inamovibilité et l’impuissance organisée de leurs chefs de corps disposant pourtant de pouvoirs disciplinaires, se sont comportées vis-à-vis de l’héritier rebelle. Elles sont comptables et responsables de tout événement tragique qui pourrait résulter d’un tel acharnement dans  la manière de traiter un citoyen sans lequel cette fraude serait passée sous les radars. Qui aurait résisté à un tel traitement sur une si longue période ? Posez-vous la question Mesdames, Messieurs qui savez et qui vous taisez lâchement !  Excessifs de tels propos ? Non, peut-être trop tardifs tant ces élites délinquantes ont un art consommé de désamorcer l’indignation, au nom des bonnes manières, les leurs, dont elles s’affranchissent pourtant allègrement.

Ces élites délinquantes et l’impuissance d’Etat organisée ont jusqu’à présent eu succès dans leur acharnement à protéger les fraudeurs
Les 36 épisodes de cette affaire que nous avons commencé à chroniquer en septembre 2020 ont permis au lecteur d’apprécier à quel point ces élites délinquantes et l’impuissance d’Etat organisée ont jusqu’à présent eu succès dans leur acharnement à protéger les fraudeurs.

Les magistrates de la 43ème chambre (civile) de la Cour d’appel de Bruxelles ont franchi un nouveau cap dans la délinquance en rendant le 16 janvier dernier leur 14ème arrêt interlocutoire depuis le premier, rendu le 29 septembre 2016.

Dans son précédent arrêt du 07mars 2024, la Cour avait nommé un nouvel Expert (Mr Leboutte), après avoir écœuré celui (Mr Sanzot) qui avait démontré que les comptabilités des 3 sociétés de famille – dont il avait à  valoriser les actions – étaient bonnes à jeter au panier. Ce nouvel Expert a refusé la mission qui lui était confiée en date du 21 mars 2024. Celui que nous appelons l’héritier rebelle n’en a été informé que le 23 septembre 2024 par un courrier anonyme émanant, selon toute vraisemblance, de son frère Jack Verbruggen qui, après l’avoir traité de terroriste et par écrit devant les juges, tente par son conseil Me Masset de se raccrocher à lui au cas où il finirait par l’emporter. Pour information, Me Masset est un expert ès transaction dans le monde des affaires et les avocats de l’Etat Belge au rôle plus qu’ambigu dans ce scandale se dirigent systématiquement vers lui à la fin  de chaque audience pour de longs conciliabules dont l’héritier rebelle est toujours exclu, sans lequel pourtant, les 31,6 millions de saisies conservatoires (25 millions le 08 août 2012 et 6,6 millions le 24 janvier 2014), renouvelées systématiquement depuis, n’auraient jamais pu voir le jour.


By Christian Savestre

Journaliste chez POUR et référent pour les questions d’économie politique chez POUR et ATTAC Bruxelles 2, Christian Savestre est spécialiste de l’évasion fiscale et des grands cabinets d'audit et de stratégie. À la différence de beaucoup, il aborde cette thématique sous un angle résolument politique, à rebours des coutumières minuties techniques qui n’aboutissent souvent qu’à marchander le poids de nos chaînes (sic). A rebours (encore !) des approches traditionnelles qui se concentrent sur les gros fraudeurs, il analyse en profondeur les organisateurs de cette évasion fiscale (les Big Four et ceux qui les suivent), dont il connait bien les méthodes, pour les avoir longuement côtoyés dans sa carrière professionnelle. Christian a sorti de nombreux dossiers d’enquête. Ses analyses sont minutieuses et ses démonstrations implacables. (Surtout, ne lui parlez pas d’optimisation fiscale ! Elle est tout aussi illégitime que l’évasion fiscale ! )