L’extrême droite autrichienne aux portes du pouvoir

Sorti premier des législatives, agressivement pro-russe et anti-immigration, le FPÖ, avec qui personne jusqu’alors ne voulait gouverner, se retrouve soudain dans la position de conquérir la chancellerie.

C’est un cauchemar : l’extrême droite autrichienne, plus radicale que le Rassemblement National français, agressivement pro-russe et farouchement anti-islam, est en position de remporter pour la première fois depuis 1945 la chancellerie – équivalent du poste de premier ministre, le centre du pouvoir dans ce régime parlementaire comme celui de l’Allemagne – détenue jusqu’alors par les conservateurs ou les sociaux-démocrates.

Ce serait un très mauvais signal, non seulement pour l’Allemagne voisine qui vote en février, mais pour toute l’Europe au moment précis où aux États-Unis Donald Trump, de retour à la Maison Blanche, s’apprête à redéfinir dans un sens restrictif la relation transatlantique. Cela compliquerait davantage la situation de l’Ukraine.


By Joëlle Stolz

Joelle Stolz, née à Paris en 1952 de parents anticolonialistes, avocats du FLN, a été enseignante puis journaliste indépendante. Elle vit à Vienne. Elle a collaboré avec RFI, Libération, Le Monde, couvrant notamment l'actualité en Algérie, au Nigéria, en Lybie, au Mexique, en Autriche et en Hongrie. Elle tient un blog sur Médiapart.