LES BRÈVES DE LA QUINZAINE DE POUR
La quinzaine sociale, économique et environnementale en Belgique
vue par POUR en 7 BRÈVES.
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Eh oui, les dernières BREVES de la QUINZAINE, arrêtées au 31 juillet 2024, ont été publiées le 14 août 2024.
BRÈVE 1
Manifestations antifascistes en Belgique, notamment à Bruxelles et à Anvers.
Après plusieurs manifestations antifacistes contre le Vlaams Belang en, 2023, la mise en place début 2024 d’une coordination nationale antifasciste, qui suit la mise en place et le développement différencié depuis plusieurs années de plusieurs coordinations régionales, plusieurs manifestations antifascistes ont eu lieu en 2024 en Belgique.
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Vous en trouverez les comptes rendus au travers des trois portofolios également photographiques réalisés par Ali Selvi et Dominique Botte du Krasnyi Collective, que nous vous mettons en lien et que nous vous invitons à consulter, site en accès libre.
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■Une puissante manifestation à Anvers contre le NVS, organisation étudiante non officielle du Vlaams Belang, le 25 avril 2024.
■Manifestation antifaciste et sociale de 10000 personnes à Bruxelles le 16 juin 2024.
■Contre le Voorpost défilant dans les rues d’Anvers pour la remigration, la manifestation du 21 septembre 2024.
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BRÈVE 2
Résultats des 2 Initiatives Citoyennes Européennes “My Voice My Choice” et “Tax The Rich”.
POUR vous a informé de l’Initiative Citoyenne Européenne “My Voice My Choice”, article publié le 21 mai 2024, et de l’intéret de cette initiative.
Également de l’Initiative Citoyenne Européenne “Tax The Rich”
(en fait, Tax The Ultra Rich), dans les BREVES de la QUINZAINE de POUR, arrêtées le 12 juin 2024, publiées le 13 juin 2024, 2eme Brève, et de l’intéret de cette initiative.
Nous n’avons pas eu l’exclusivité de l’information de ces 2 initiatives, au contraire. Outre le relai assuré par les moyens d’information des associations, que l’on dirait “militantes” ou “activistes” ou “impliquées”, concernées par et dans les deux démarches, le suivi et la consultation de la presse, que l’on dirait “mainstream” ou “généraliste”, de différents pays européens montrent que les deux initiatives y ont eu des échos différents.
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Nous vous livrons les résultats de la collecte des signatures de ces deux Initiatives Citoyennes, consultation opérée le 08 octobre 2024 sur le site dedié de l’Union Européenne.
Pour rappel, pour être débattue au Parlement Européen, une Initiative Citoyenne Européenne doit recueillir 1 million de signatures au niveau des 27 Etats membres de l’Union Européenne et les seuils minimaux doivent être franchis dans au moins 7 Etats de l’Union Européenne.
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■En ce qui concerne l’Initiative “My Voice My Choice” (droit à l’avortement).
●L’Initiative a été lancée le 24 avril 2024 et la collecte sera clôturée le 24 avril 2025.
●Consultation au 8 octobre 2024, à 15h37, l’Initiative a recueilli (signatures en ligne, données au jour de la consultation, et signatures papier, données au 29 août 2024 communiquées par les organisatrices), 651727 signatures et franchi les seuils minimaux dans 11 Etats de l’Union Européenne, y compris dans des Etats moins directement concernés par la problématique soumise.
●Le contenu de l’Initiative et l’évolution de la collecte sont consultables à l’adresse internet suivante :
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■En ce qui concerne l’Initiative Tax The Rich.
●La collecte sera clôturée le 9 octobre 2024.
●Consultation au 8 octobre 2024, à 15h26, l’Initiative a recueilli (signatures en ligne, données du jour, et signatures papier, données au 4 septembre 2024 communiquées par les organisateurs) 351766 signatures et franchi les seuils minimaux dans 3 Etats de l’Union Européenne.
●Le contenu de l’Initiative et l’évolution de la collecte sont consultables à l’adresse internet suivante :
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■ Relevons que pour chacune des deux Initiatives Citoyennes, la Belgique n’atteint pas, au jour de la consultation, le seuil minimal de signatures requises 92,44 % à la date de consultation pour Tax The Rich, lancée par le PS, et 34,11% a la date de consultation pour My Voice My Choice).
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■ POUR et les BREVES de la QUINZAINE vous informeront, dans les semaines et les mois à venir, sur l’évolution et les résultats des collectes de signatures de ces 2 Initiatives Citoyennes, et sur les conclusions et les perspectives qu’en retirent les organisateurs-trices.
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BRÈVE 6
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Indemnisation des chômeurs frontaliers dans la Grande Région (France, Luxembourg, Suisse, Belgique, Allemagne) ou Comment “les pompes à fric” des paradis fiscaux intraeuropéens sont responsables de 25% du déficit cumulé de financement de l’Unedic en France ..
C’est la lecture des notes d’analyse de l’Unedic, l’organisme français qui collecte les cotisations sociales pour l’indemnisation des chômeurs en France et qui les indemnise, qui nous l’apprend. Si quelques 445000 travailleurs français sont frontaliers en 2020 (une augmentation de + 26% depuis 2011; travail en Suisse, Luxembourg, Allemagne, Belgique, Monaco et très subsidiairement pour 2% en Espagne et en Italie), l’Unedic indemnise quelques 77000 travailleurs français chômeurs ex-frontaliers (une augmentation de + 50% depuis 2011; 47000 avaient travaillé en Suisse, 17000 au Luxembourg et 7000 en Belgique, le solde à Monaco et en Allemagne). Le déficit que représente leur indemnisation est de 800 Millions d’euros en 2023 (après remboursement très partiel par le ex-Etats de travail) et quelques 11,2 Milliards d’euros cumulés depuis 2011(après 2,2 milliards d’euros de demandes de remboursements), soit 25% de la dette cumulée du régime, l’Unedic étant par ailleurs soumise à plan d’économies par le Gouvernement français et les interlocuteurs sociaux français souhaitant une révision du financement de l’indemnisation des chômeurs ex-frontaliers.
On vous explique le pourquoi et le comment de cette situation. La règle européenne veut qu’un travailleur frontalier soit indemnisé par son pays de résidence, sur base du salaire perçu dans son pays d’emploi, ce bien que l’employeur verse les cotisations patronales et personnelles au système de sécurité sociale du pays de son emploi.
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Selon l’importance des flux transfrontaliers d’emploi et selon les rémunérations obtenues, qui peuvent fortement diverger entre Etats du fait de marchés du travail distincts et du fait de structures économiques sectorielles distinctes, ce également pour des fonctions identiques (Par exemple, les fonctions comptables, juridiques, financières et informatiques et les fonctions de support, d’administration et de services liées à ces activités, dans ces 3 paradis fiscaux que sont la Suisse, le Luxembourg et Monaco. Autre exemple, les fonctions de sante et du care, dans ces 3 paradis fiscaux, qui capturent, dans ce secteur, vu les rémunérations offertes, qu’il soit sous financement public ou sous financement privé, des travailleurs en provenance de pays limitrophes. Par exemple, le secteur de l’hôtellerie et de la restauration à Luxembourg Ville, à Genève et à Monaco. Par exemple, le secteur des transports en commun dans le canton de Genève), les pays de résidence des flux des ex-travailleurs frontaliers présentent des déficits de financement. On relèvera que la situation de frontalier n’est pas nécessairement la conséquence de la volonté de maintenir sa résidence initiale par le travailleur concerné mais de manière croissante depuis plusieurs dizaines d’années selon la localisation concernée, à Monaco, au Luxembourg et dans le canton de Genève, de l’impossibilité d’y acquérir ou d’y louer un bien immeuble dans des conditions financières raisonnables, ce qui crée des flux de localisations extraterritoriaux et frontaliers de populations non originaires de ces régions frontalières voisines mais qui, du fait de leur installation, y sollicitent l’ensemble du système des interventions et indemnités publiques et sociales, quelle que soit l’autorité publique concernée. (Si le cas de Monaco, qui importe chaque jour sa main d’œuvre de France et subsidiairement d’Italie, est connu depuis les années 1950 des éclats de voix en la matière du Général de Gaulle et, du fait de la nature très fortunée de sa population présente et/ou domiciliée, n’a fait que s’aggraver, les exemples du Luxembourg, vers le sud et le centre de la province belge du Luxembourg puis depuis quelques années vers la région française du Grand Est, et du Canton de Genève vers les zones françaises limitrophes, cas plus récents, sont également pertinents à cet égard).
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En 2010, le système a été revu par l’introduction d’une compensation de ces surcoûts de financement de l’indemnisation du chômage (3 mois de prestations, allongé à 5 mois de prestations pour un ex-frontalier ayant travaillé au moins 1 an dans un pays limitrophe) versée par les pays destinataires des flux de travailleurs frontaliers et bénéficiaires de leurs cotisations, compensation insuffisante dans le cas de l’Unedic- France pour couvrir, à raison de 800 millions d’euros par an, le financement des indemnités de chômage des ex-frontaliers français.
Une nouvelle révision du régime (plus de compensation, l’Etat de travail prend en charge l’indemnisation du frontalier étranger chômeur si celui-ci y a travaillé plus de 12 mois, l’Etat de résidence si celui-ci a travaillé moins de 12 mois) a été discutée en 2019 et en 2021 mais le compromis adopté en tripode (groupe conjoint des 3 Etats assurant successivement par tranche de 6 mois la présidence de l’UE) n’a pu être adopté le 8 décembre 2023 sous la présidence espagnole. Depuis, sous la présidence belge (jusqu’en juin 2024), puis hongroise (jusqu’à fin décembre 2024), rien n’a bougé, dans l’attente de la mise en place de la nouvelle commission européenne.
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L’étude de l’Unedic précise par ailleurs que les montants des indemnisations des différentes catégories de travailleurs frontaliers, par pays d’emploi, sont supérieures (2670 euros par mois pour un ex frontalier de Suisse, 1781 euros par mois pour un ex du Luxembourg, 1858 euros par mois pour un ex d’Allemagne et 1359 euros par mois pour un ex de Belgique) au montant moyen de l’indemnisation d’un chômeur résident français (1265 euros par mois).
Les âges et parcours d’études sont par ailleurs similaires pour les chômeurs résidents français et pour les chômeurs français ex-frontaliers, à l’exception des ex-frontaliers en Allemagne, moins diplômés et plus âgés.
Nous continuerons de vous informer de l’évolution de ce dossier, notamment parce que nous nous interrogeons, si ce nouveau régime est adopté, tenant compte du fait que les régimes d’indemnisation chômage sont différents dans les États concernés (durée, dégressivité, conditions de recherche d’emploi et/ou de formation,…)et que des nationaux d’un Etat se verront indemnisés par les administrations d’un autre Etat où ils ne sont pas domiciliés, comment tout cela sera effectivement mis en œuvre.
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BRÈVE 7
Audi Forest et le secteur automobile européen “en crise”
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Victor Serge