Le vote du CETA est finalement prévu ce mercredi 18 juillet dans l’après-midi. Tout ce qui pourrait montrer que ce vote ne peut passer inaperçu est plus que bienvenu. N’hésitez pas à utiliser les éléments du courrier ci-dessous, adressé aux Députés, pour faire circuler sur vos réseaux une information à jour concernant le CETA et ses impacts.
On peut noter que, le même jour, sont prévus les votes sur des traités avec l’Afrique australe, l’Equateur et la Barbade, contenant chacun certains des éléments qui nous préoccupent sérieusement dans le CETA. Le bulldozer continue d’avancer. Le moins qu’on puisse faire est de le dénoncer en vue des prochaines échéances électorales.
Mesdames et Messieurs les Députés,
- Les modifications apportées à la clause d’arbitrage « ICS » n’apportent pas une réponse suffisante aux objections fondamentales. De plus, comment le Parlement peut-il se prononcer sur un texte qui va encore être modifié ?
- Aborder la libéralisation des services par « liste négative » (tout ce qui n’est pas explicitement préservé est automatiquement libéralisé) crée trop d’incertitude.
- Le principe de précaution, qui est un fondement de la législation européenne en matière de santé et de sécurité des citoyens, n’est pas suffisamment protégé (selon une étude conjointe de l’Asser Institute La Haye et des Facultés Saint Louis Bruxelles).
- Le système de « coopération réglementaire » ouvre la porte à une influence encore plus grande des lobbies d’affaires, pour faire passer leurs intérêts particuliers avant l’intérêt général.
- L’accord est fondamentalement déséquilibré en ce qu’il fait primer les droits des investisseurs privés, accompagnés de sanctions, sur les normes sociales et environnementales qui en sont dépourvues.
- La régulation pour prévenir toute nouvelle crise financière et son cortège de difficultés budgétaires sera rendue difficile par les règles de libéralisation financière du CETA.
- Le CETA pourrait, selon une étude académique indépendante de la TUFTS University, entraîner des pertes salariales et d’emploi considérables et accélérer l’augmentation des inégalités.
- L’agro-business qui domine le marché nord-américain dit vouloir utiliser le CETA pour faire tomber les « obstacles techniques » que sont les règles sanitaires. Leurs exploitations industrielles bien plus grandes permettront une concurrence déloyale envers les agriculteurs.
Nous vous demandons, Mesdames et Messieurs les Députés, de répondre aux profondes préoccupations d’une large diversité d’organisations de la société civile et de voter contre la ratification du CETA.
Meilleures salutations,
Pour la plateforme Commerce juste et durable,
Marie-Hélène Ska, CSC, Secrétaire générale
Olivier Valentin, CGSLB, Secrétaire national
Jean-Pascal Labille, Mutualités socialistes, Secrétaire général
Geert Messiaen, Mutualités libérales, Secrétaire général
Christophe Schoune, Fédération Inter-Environnement Wallonie, Secrétaire général
Véronique Wemaere, Solsoc, Directrice
André Kiekens, Solidarité mondiale, Secrétaire général
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Robert Verteneuil, FGTB, Président
Jean Hermesse, Mutualités chrétiennes, Secrétaire général
Xavier Brenez, Mutualités libres, Directeur général
Philippe Mayné, Mutualités neutres, Secrétaire général
Arnaud Zacharie, CNCD-11.11.11, Secrétaire Général
Dave Van Meel, Greenpeace Belgique, Directeur programme
Olivia Venet, Ligue des droits de l’Homme, Présidente
Axelle Fischer, Entraide et Fraternité, Secrétaire générale
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