La stratégie de la résilience. Solution au désastre écologique ?

Il n’y a aucune raison de penser que les prévisions démographiques de l’ONU pour 2050 (dans 30 ans seulement) seront loin de la réalité. Ces données suscitent une question légitime : combien de personnes seront résilientes aux bouleversements qui seront provoqués par la pénurie d’eau ? Le monde est déjà assez mal en point sur le plan de l’égalité par rapport aux droits à et de la vie, sera-ce encore pire ?

 

The Changing Distribution of World Population

Source: United Nations.

Précisons tout d’abord ce que l‘on entend par « résilience ».

Le principe de résilience et ses « sources » .

La « résilience » est entrée avec force dans l’agenda politique local et mondial depuis quelques années, suite à l’aggravation des effets du « changement climatique » sur la vie et le devenir des habitants de la Terre: « Comment devenir résilient ? », « Il faut construire des villes résilientes », « La résilience, agenda 2030 », « Agriculture résiliente », etc.

Il est inacceptable de croire inévitable qu’il y ait toujours des damnés de la Terre.
Le concept de résilience vient de la physique et indique le degré de résistance d’un métal à un choc. Il a ensuite été élargi à la psychologie et au mode comportemental (individuel, collectif) pour indiquer la capacité d’un être vivant à résister et à survivre à un choc traumatique. Il est toujours plus populaire depuis une dizaine d’années au niveau mondial dans tous les domaines. Plus le monde est devenu la proie de bouleversements majeurs, d’insécurité et de risques naturels et technologiques graves, plus la résilience a été perçue comme la solution optimale nécessaire pour assurer la capacité de résistance des humains et des écosystèmes et leur pouvoir d’adaptation aux chocs. Selon les nombreux travaux réalisés par les différentes agences des Nations-Unies et de la Banque Mondiale par résilience on doit entendre : « The ability of any system to maintain continuity through all shocks and stresses while positively adapting alod transforming towards sustainability ».

By Riccardo Petrella

Riccardo Petrella Italien, né en 1945, vivant à Bruxelles, professeur honoraire de l’UCL et professeur honoris causa de nombreuses universités, Riccardo Petrella se définit comme chercheur, académique, “engagé pour transformer le monde”. Fondateur en 1997 du Comité international pour un contrat mondial de l’eau, suite à son “Manifeste de l’eau”, et fondateur en 2018 de l’Agora des Habitants de la terre, il concentre son action militante sur les sujets de l’eau et les communs. Agora des Habitants de la Terre L’Agora des Habitants de la Terre à été créée fin 2018 en Italie par des citoyens ressortissants de l’Allemagne, de l’Argentine, de la Belgique, du Brésil, du Cameroun, du Chili, de l’Espagne, de la France, de l’Inde, de l’Italie, du Liban, du Portugal, du Québec (Canada) et de la Suisse.