POUR participe à l’élaboration collective d’un monde meilleur La crise sanitaire que nous devons tous affronter par la grâce du coronavirus nous pousse tous à réfléchir à quelle devra être, demain, l’organisation de nos sociétés pour ne pas poursuivre comme des moutons l’actuelle logique suicidaire. Dans cette perspective, POUR souhaite publier des textes et vidéos qui inaugurent cette réflexion à la suite de notre texte sur les leçons que nous devrons retenir collectivement. Nous allons, par exemple, vous proposer quotidiennement les billets que Paul Hermant, actif dans le collectif des Actrices et acteurs des temps présents[1], entend écrire régulièrement. Voici le 5ème volet de ce qu’il a appelé « Corona carnets ». A.A. |
La ville n’est plus nulle part. On la marche quelques minutes avant midi, quelques minutes après. Ce sont les mêmes trottoirs et ce sont les mêmes rues. Mais la ville n’est plus là, elle a disparu. Depuis 12h00 aujourd’hui, le confinement est devenu un peu plus effectif. La ville est retranchée, elle vit derrière des fenêtres et communique par vidéo, via smartphone. L’embouteillage est là, maintenant. C’est là que ça pollue et que ça bouchonne. A chaque mail que l’on envoie, on se demande, le réseau tiendra-t-il ? Il y a trop de monde derrière les écrans qui continuent de faire écran.
Pour le reste, que la crise sanitaire connaisse des répliques économiques, c’est écrit, c’est dit. Aline Farès insiste : les dégâts économiques, chiffrés à 16 milliards ce jour par le VOKA, vont dissimuler une action de plus grande ampleur encore du secteur financier qui va se battre jusqu’au dernier pauvre. Pour le moment, les marchés continuent de plonger, les grandes entreprises, si elles veulent survivre, auront besoin du soutien des États. Les États seront sans doute même appelés bien avant que le virus ne soit vaincu à intervenir massivement, comme en 2008.