Comment le gouvernement australien réduit ses dépenses en consultants et tente de reconstruire la fonction publique

L’ère post-Covid a été marquée par une réduction drastique des dépenses publiques consacrées aux consultants. Ce phénomène n’a pas seulement touché la France, où l’affaire « McKinsey-gate »concernant la campagne présidentielle de 2017 d’Emmanuel Macron a donné lieu à une enquête sénatoriale et à des coupes budgétaires.

Des débats publics, des enquêtes gouvernementales et de nouvelles lois ont vu le jour dans de nombreux pays, notamment au Royaume-Uni, aux États-Unis, au Canada, en Nouvelle-Zélande, en Allemagne et en Afrique du Sud. L’Australie a été particulièrement active et a réalisé d’importantes économies sur les dépenses consacrées aux consultants et aux sous-traitants. Voici comment elle s’y est prise.

 

Près de 2 milliards d’euros d’économies

Pour comprendre pourquoi le recours aux consultants est devenu un sujet hautement politisé en Australie, il faut remonter au moins aux élections fédérales de 2018. Le gouvernement de coalition de droite s’était fixé pour objectif de réduire les dépenses publiques en supprimant des emplois dans le secteur public. L’opposition travailliste affirmait que cela entraînait un recours plus coûteux aux consultants.