Le mois de JANVIER de Reporterre

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 ARTICLE 1 

Marie Toussaint : « De plus en plus de voix européennes s’allient et veulent suivre la voie trumpiste »

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Dans la lignée de Trump, Ursula von der Leyen vient de présenter sa « boussole pour la compétitivité ». Des décennies de législation environnementale sont en péril, dénonce l’eurodéputée écologiste Marie Toussaint.

Cette nouvelle orientation inquiète les défenseurs de l’environnement, à commencer par l’eurodéputée écologiste Marie Toussaint, qui dénonce une « offensive massive contre les législations environnementales ». Selon elle, sous couvert de compétitivité, l’UE pourrait céder aux appels des lobbys industriels et de la droite ultralibérale, remettant en cause des décennies d’avancées en matière de protection du climat et de la biodiversité. Un tournant qui pose la question du rôle que l’Europe veut jouer dans la transition écologique mondiale.

Reporterre — Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, les appels à la dérégulation se multiplient, notamment de la part du patronat et des gouvernements européens. La Commission européenne a présenté sa « boussole pour la compétitivité » afin d’éviter un décrochage économique de l’Europe. Est-ce inquiétant ?

Marie Toussaint — Les choses ont commencé à se gâter avant l’élection de Donald Trump, mais son retour au pouvoir aggrave les périls. Il se positionne comme un adversaire résolu de la transition écologique, faisant des États-Unis le nouvel épicentre du backlash [retour de bâton] environnemental. L’alliance musko-trumpiste ne fait aucun cas du vivant ; elle incarne ce que le philosophe Byung-Chul Han appelle le « thanatocapitalisme », un modèle économique imprégné d’une pulsion de mort. Sans m’attarder sur la violence de l’histoire américaine, il est frappant de voir à quel point elle s’inscrit aussi dans les rapports économiques et se révèle contagieuse.

Ce qui est inquiétant, c’est que des voix européennes de plus en plus nombreuses veulent suivre cette pente, sous prétexte de compétitivité, en prônant un moins-disant écologique.
Nous assistons à une offensive massive contre les législations environnementales, qui représente une double impasse : d’abord pour la planète, car au lieu de respecter les limites planétaires et les impératifs climatiques, nous risquons de nous engager dans un cycle de recul où chaque pays justifie son inaction par celle des autres. Ensuite pour l’Europe elle-même, qui pourrait renoncer à son rôle de leader de la transition écologique et s’enfermer dans des schémas obsolètes. On pourrait s’interroger sur le terme même de « compétitivité » et ce qu’il recouvre.

 

 ARTICLE 2 

Trump : le programme anti-écologique des ultraconservateurs

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Donald Trump, investi président des États-Unis ce 20 janvier, veut augmenter la production d’énergies fossiles et réduire les moyens gouvernementaux de protection de l’environnement.

Le souvenir de la première présidence de Donald Trump a de quoi inquiéter. Le milliardaire avait retiré les États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat. Il avait détricoté, annulé ou diminué 125 règles et politiques environnementales, selon le Washington Post, avec des conséquences dramatiques.

L’abrogation de régulations pour limiter la pollution durant son mandat avait causé 22 000 morts supplémentaires en 2019, indique une étude publiée dans The Lancet. Son investiture ce 20 janvier comme 47ᵉ président des États-Unis laisse donc craindre, à nouveau, le pire pour l’environnement.

Pour son second mandat, Donald Trump a affirmé vouloir réduire, voire supprimer, le financement de l’Agence de protection de l’environnement (EPA). Avec ses 18 000 employés, elle met en application les régulations environnementales et veille à leur respect. Son affaiblissement provoquerait une détérioration de la qualité de l’air, de l’eau et des sols.


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