Le mois de NOVEMBRE de Reporterre

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 ARTICLE 1 

COP16 : un échec cuisant sur le financement

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Après d’intenses négociations, la COP16 s’est achevée avec l’obtention de textes inédits notamment sur les peuples autochtones, mais aucun accord financier n’a été trouvé.

Cali (Colombie), reportage

Combien de fois a-t-on entendu depuis l’ouverture de la COP16, le 21 octobre, qu’il ne restait que six ans pour appliquer les 23 objectifs de l’accord de Kunming-Montréal, adopté en 2022 ? Combien de scientifiques, représentants d’ONG, de peuples autochtones et de la société civile se sont époumonés pour rappeler l’urgence ? À Cali, en Colombie, tout le monde semblait prévenu de l’état alarmant de la biodiversité, et prêt à en découdre. Mais il aura fallu attendre les tout derniers instants de la COP16 pour que certaines des questions les plus épineuses soient tranchées.

Il faisait déjà nuit noire depuis bien longtemps le 1er novembre lorsque l’assemblée réunie en plénière a finalement mis les pieds dans le plat, après des heures passées à disserter sur les crochets d’une dizaine de textes annexes. Sur les coups de 5 heures du matin, le partage « équitable et juste » des bénéfices tirés des ressources génétiques numériques (DSI en anglais) a finalement été adopté, après plusieurs objections de l’Inde ou du Japon, sous une pluie d’applaudissements, réveillant ceux qui commençaient à piquer du nez.

Prélevées par les industries pharmaceutiques, agricoles, cosmétiques et biotechnologiques, elles sont souvent récoltées dans les pays en développement mais bénéficient aux pays développés. Le texte adopté stipule que les entreprises qui utilisent ces ressources devront verser 0,1 % de leur revenu ou 1 % de leurs bénéfices dérivés des données génétiques de la nature au nouveau « Fonds Cali », sur la base de contributions volontaires. Des délégations comme le Canada et le Chili ont salué un accord historique, tandis que le représentant du Brésil a rappelé le bras de fer habituel sur cette question, pointant les pays du Nord qui « pillent les richesses des pays en développement ». 

 

 ARTICLE 2 

Inondations en Espagne : les lourdes erreurs de la droite au pouvoir

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Avant, pendant et après les inondations autour de Valence, en Espagne, le gouvernement régional de droite n’a pas su gérer la crise. L’extrême droite tente de faire de la gauche le bouc émissaire.

Ils ont été accueillis par la fureur et le désespoir. Le roi Felipe VI, son épouse la reine Letizia et le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez sont arrivés sous les cris d’« assassins » le 3 novembre à Paiporta, ville proche de Valence dévastée par les inondations qui ont fait plus de 219 morts et 89 disparus, le 29 octobre, dans le sud-est de l’Espagne.

Des habitants ont manifesté leur désarroi face aux autorités qu’ils n’estiment pas à la hauteur de la catastrophe qui a frappé la région. Pris à partie par la foule composée en partie de militants du parti d’extrême droite Vox, les deux monarques ont reçu de la boue au visage et sur leurs vêtements. Le Premier ministre a, lui, été frappé par un coup de bâton dans le dos avant d’être exfiltré.

Si les images ont fait le tour du monde, un autre politique présent sur place n’a pas retenu beaucoup l’attention. Pourtant, Carlos Mazón, le président de droite (Parti populaire) de la région de Valence, fait l’objet de vives critiques depuis une semaine. Ses erreurs, nombreuses, tiennent en trois actes : avant, pendant et après les inondations.