Pour le refus intégral de la guerre

Contre la guerre.  Réflexions sur le futur

Agora des Habitants de la Terre

Quatre  réflexions avec un grand respect pour la force sincère et courageuse de l’engagement citoyen exprimé par les milliers et les milliers de personnes qui participeront  à la “Troisième marche mondiale pour la paix et la non-violence”  qui partira de San José au Costa Rica le 2 octobre 2024 et y reviendra le 5 janvier 2025, après avoir effectué le tour du monde.

 

Première réflexion. Nous ne devons jamais cesser de nous mobiliser pour la paix et la non-violence en insistant sur le concept/objectif de “Contre la guerre”.

Dans les conditions actuelles, il est impératif de ne jamais oublier de rappeler que les mobilisations pour la paix, du niveau local au niveau mondial,  doivent être avant tout contre la guerre. L’accent spécifique et prioritaire sur “contre la guerre” est nécessaire pour ne laisser aucune place à la crédibilité (éthique et politique) de l’idée encore prédominante de la guerre comme un fait naturel et inévitable.

Tout le monde se déclare en faveur de la paix, mais tout le monde, même en dehors des groupes sociaux dominants,  n’est pas contre la guerre. Prenons le cas des forces progressistes. La paix les unit, la guerre les divise en blocs opposés : les pacifistes, les bellicistes et les “ça  dépend “. La  principale narration  que nous devons combattre est celle de l’instrumentalisation de la guerre au service de la paix. D’où les thèses sur la légitimation de la “guerre juste” et surtout de la “guerre défensive”. Les Etats-Unis sont en guerre permanente depuis plus de cent ans, non pour attaquer, disent-ils, mais pour défendre (leur) monde libre, (leur) société libérale, (leur) économie libre partout, et dont ils considèrent les modèles comme les meilleurs. Ce n’est pas pour rien que la thèse préférée et imposée par les dominants de tous les temps est “si tu veux la paix, prépare la guerre”. Un  principe appliqué sans réserve par tous les Etats. Que l’on songe  au  florissant commerce  international des armes, légalisé.  D’où aussi le fait que le ministère, appelé jadis, de la guerre est devenu quasi partout le ministère de la défense.