Pour celles et ceux qui ont suivi les élections américaines, la semaine a été longue et éprouvante mais le résultat est enfin arrivé dans la journée de samedi : Joseph Robinette Biden Junior sera le 46ème président des Etats-Unis et Kamala Harris, sa colistière, rentre dans l’histoire comme la première femme, la première Afro-Américaine et la première Asio-Américaine à briguer la vice-présidence. Après plusieurs jours de décompte des voix le prochain locataire de la Maison Blanche se prépare déjà à la lourde tâche de gouverner le pays et donc à gouverner les plus de 70 millions d’américains n’ayant pas voté pour lui !
C’est là que la passation de pouvoir joue tout son rôle, un pays peut se déchirer pendant des mois mais en fin de compte le perdant reconnait la défaite et l’heureux élu promet de travailler pour le bien commun et de mettre l’intérêt de la nation au-dessus des querelles partisanes. Principe si beau mais en fin de compte si compliqué à appliquer. Mais la passation de pouvoir, cet évènement aussi symbolique que nécessaire en démocratie ne ressemblera cette fois à aucune autre et risque tout bonnement de ne pas avoir lieu en présence du président sortant. Trump crie déjà à la fraude et à la trahison persuadant ses soutiens les plus fervents d’un complot contre lui donc contre eux, mais au fond ne faisant que préparer la voie pour un parti républicain embrassant les théories du complot les plus scabreuses pour de futures échéances électorales. Car Trump et son mouvement ne vont pas disparaitre : il est temps de commencer à appréhender ce qu’il représente avant de pouvoir aller de l’avant et d’éviter un éternel recommencement que des déroutes électorales ne sauraient anéantir.
Sans la pandémie de Covid-19 il est fort à parier que Trump eût été réélu …
Avant de tirer les premières leçons d’une élection que Trump n’a perdue que par quelques dizaines de milliers de voix çà et là, il est de bon ton de rappeler quelques réalités électorales.