Il y a quelques années, la Wallonie et Bruxelles se faisaient connaître du monde entier en s’opposant vigoureusement aux traités de libre-échange, TTIP (ou TAFTA) et CETA. Même si les victoires ne furent que temporaires ou partielles, le mouvement a profondément modifié l’état de l’opinion publique qui n’est plus aussi unanime à croire que le libre-échange est bon pour les peuples, que du contraire.
Ce renversement fut possible grâce à une alliance inédite, nommée D19-20, rassemblant plus de 100 organisations qui, chacune dans leur secteur, mesuraient les dégâts qu’allait entraîner cette obsession d’accroître encore et toujours plus le commerce international. POUR, qui est né à cette occasion (voir notre n°1) et a publié des dizaines d’articles en ligne sur ce sujet, est aujourd’hui heureux constater que, début 2020, une démarche quelque peu similaire à la large mobilisation belge se développe chez nos voisins du Sud. La Confédération paysanne jusqu’à Extinction Rebellion, en passant par les Amis de la Terre et 5 autres organisations vont agir ensemble pour faire connaître aux Français les ravages que la logique du libre-échange fait courir à leur pays. POUR est donc ravi de relayer le communiqué de presse qui annonce le lancement de cette campagne à laquelle nous souhaitons plein succès. AA – 6 février 2020 |
Un front large pour stopper le CETA
La Confédération paysanne et plusieurs organisations citoyennes, ATTAC, Extinction Rébellion, ANV-Cop 21, Amis de La Terre ainsi que le collectif STOP-TAFTA unissent leurs forces pour bloquer le CETA, sur les réseaux sociaux, dans la rue, dans nos champs et partout où la lutte sera nécessaire.
Le CETA est un accord qui sacrifie notre agriculture et notre alimentation, avec en première ligne les paysan∙ne∙s qui font vivre nos territoires ruraux.
Le CETA est un accord climaticide, destructeur pour notre planète.
Le CETA est un accord qui sape les fondements de la démocratie, privilégiant les intérêts des investisseurs privés au détriment de l’intérêt général.
En unissant nos forces nous voulons sensibiliser encore davantage la population, déjà largement opposée au CETA, aux dangers d’un tel accord, de stopper tous les accords du même type qui sont en contradiction avec l’urgence climatique, sociale et écologique, et de préserver l’intérêt général bafoué par ce gouvernement. Notre premier événement sera la tenue d’une conférence mardi 11 février, 20h00 à La Base (Paris XIème).
Le gouvernement ne peut pas mépriser comme il le fait les alertes provenant de la société civile.
Les négociations commerciales avec le Mercosur, les Etats-Unis, le Vietnam et autres, qui donnent systématiquement la priorité aux intérêts commerciaux en dépit des enjeux majeurs actuels sociaux, écologiques, alimentaires et climatiques doivent cesser.
Aujourd’hui même, l’ambassadrice du Canada est auditionnée au Sénat, prochaine Chambre parlementaire qui devra se prononcer sur la ratification. Emmanuel Macron déjeune avec le 1er Ministre Argentin évoquant sûrement l’accord avec le MERCOSUR. La semaine prochaine, l’accord UE-Vietnam sera approuvé ou non par le Parlement Européen. Les échéances concernant les accords de libre-échange se multiplient.
Nous tenons à rappeler avec détermination : Non, c’est non !
Les paysan∙ne∙s et l’agriculture paysanne reterritorialisée préservent la planète quand le commerce et la finance débridée la détruisent. Le climat, la démocratie, l’alimentation durable avant tout ! Le CETA doit être rejeté !
Contacts :
– Nicolas Girod, porte-parole national : 06 07 55 29 09
– Véronique Marchesseau, secrétaire national : 06 98 53 76 46
– Roberto Limentani, chargé de communication : 06 95 29 80 78