Oh, un gouvernement !

Si vous n’aimez pas celui-ci, je vais arrêter d’écrire de la musique
Antonio Vivaldi (1678-1741)

Le Parlement comptant 150 membres, un gouvernement doit disposer de la confiance de 75. Les fascistes flamands étant au nombre de 18 et l’extrême-gauche au nombre de 12, ces 75 représentent 62,5% des votes sur 120 possibles. Avec une majorité de 88, le gouvernement De Croo représente 58% du Parlement et 73% du Parlement utile. Il a une légitimité indiscutable. La N-VA et le Belang estiment qu’il ne l’est pas, n’ayant pas de majorité en Flandre. Le précédent gouvernement Michel (Charles) ne disposait même pas, quant à lui, de la confiance du tiers de la représentation francophone.

Aucun électeur ne se satisfera de ce gouvernement composite, rassemblant 7 partis. Le kern (un membre par parti + le Premier) sera plus fourni que le reste du gouvernement. Les capacités de contrôles (et d’empêchements) sont nombreuses, puisque chaque famille peut faire tomber l’attelage. Mais aucun démocrate ne pourra refuser la légitimité d’un tel appareillage. C’est du belge !

Comme l’avenir du gouvernement, et notamment du Premier ministre, va tenir à sa capacité de résistance en Flandre, contre un bloc nationaliste qui va se souder, le gouvernement Vivaldi va devoir miser sur la cohésion. Et la jouer centripète.