Le journalisme politique jouit d’un prestige symbolique certain dans le champ journalistique. Dans l’entre-soi et le conformisme, l’élite de la profession façonne l’agenda médiatique en prétendant « décrypter » les stratégies de communication, interpréter des sondages d’opinion et, finalement, délimiter le périmètre du politiquement acceptable. Si l’inanité d’un tel journalisme n’est pas nouvelle – et les partis pris de ses têtes d’affiche, proverbiaux –, la construction de « l’actualité politique » des derniers mois a offert d’édifiants exemples en matière de pluralisme éditorial…