Les liens entre la mafia et nos élites néolibérales

Cet article est l’article introductif d’un dossier tissant le lien entre la mafia et les comportements prédateurs des élites néolibérales. Il a été écrit par Raphaël Brasseur et édité par Cyril Iskada Wintjens
Vous pouvez retrouver l’entièreté des articles ci-dessous.

Dossier mafia

 

Introduction à la problématique des mafias
« En effet, la mafia représente aujourd’hui une culture du silence, une éthique prédatrice et une morale du pouvoir sans limite qui insuffle ses prérogatives dans chaque acte criminel dits « mafieux », ainsi que dans chaque individu qui participe à son organisation. »

Aux origines de la mafia
« La mafia est une organisation criminelle structurée qui nécessite l’assistance de la classe politique et des institutions publiques “visant à assurer l’impunité à certaines activités criminelles et à favoriser l’accès à certaines ressources” »

Pourquoi s’intéresser à la mafia ?
« Cette association mafieuse multi-ethnique partageant une même culture, celle de l’argent à tout prix, nous expose la mondialisation des organisations criminels et de leur mode d’action. […] Dans ce monde, la drogue est une marchandise illégale qui permet d’accumuler un patrimoine légal et d’ainsi générer un pouvoir structuré bien caché.  »

Comment lutter contre le phénomène mafieux ?
«D’autre part, l’économie s’étant mondialisé, la mafia italienne a fait de même. Celle-ci est désormais présente dans de nombreux pays. Elle est associée avec d’autres mafias dans un tissu criminel mondialisé. Le problème ne peut donc plus être résolu par les seuls institutions italiennes. La lutte doit être collective et internationale. »

La mafia et l’état
«Les complicités entre les clans mafieux et les hommes politiques se construisent autour d’intérêts communs. Grâce à la corruption des élites, les clans peuvent obtenir plus facilement des marchés publics, ce qui leur permet de faire travailler leurs entreprises et les employés qui en dépendent. Ils peuvent aussi compter sur l’assistance de ces élites lors de procédures judiciaires, ou lorsqu’ils souhaitent construire sur des surfaces qui ne sont pas prévues à cet effet, par exemple.»

Belgique : au coeur des trafics internationaux
«Il serait évidemment réducteur de ne parler que des réseaux de drogue en ce qui concerne les affaires mafieuses en Belgique. Au-delà du trafic de drogue, Bruxelles est considéré comme une plaque tournante dans le trafic d’armes. A l’image des grandes villes européennes, il n’est pas difficile, pour qui a des liens avec le monde criminel, de se procurer une arme.»