Corona carnets – Jour 9 – Les particules

POUR participe à l’élaboration collective d’un monde meilleur

La crise sanitaire que nous devons tous affronter par la grâce du coronavirus nous pousse tous à réfléchir à quelle devra être, demain, l’organisation de nos sociétés pour ne pas poursuivre comme des moutons l’actuelle logique suicidaire. Dans cette perspective, POUR souhaite publier des textes et vidéos qui inaugurent cette réflexion à la suite de notre texte sur les leçons que nous devrons retenir collectivement. Ainsi, nous vous proposer quotidiennement les billets que Paul Hermant, actif dans le collectif des Actrices et acteurs des temps présents[1], écrit régulièrement. Voici les 7ème et 8ème volets de ses « Corona carnets ».

A.A.

 Jour 9 – les particules

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Si l’on entend bien l’étude italienne publiée à la fin de cette semaine, la pandémie serait accélérée et transportée par ces mêmes particules fines qui, bon an mal an, précipitent la mort de 13.000 personnes en Belgique. Il faut décidément se défaire un peu plus chaque jour de l’idée que ce virus serait un accident survenu sur un marché aux poissons d’une grande ville chinoise inconnue… C’est bien plus trivial encore : il s’agit d’une production du productivisme, quelque chose d’anthropocénique, de capitalocénique pour dire plus juste. Dont la survenue massive et mondialisée permet de mesurer ce qui ne l’est pas dans le cas de toute une série de maladies à bas-bruit et de faible visibilité aux causes pourtant semblables. La pollution de l’air – un peu comme la pollution lumineuse, un peu comme l’exigence de la vitesse – est versée jusqu’ici aux pertes et profits d’un système aux vertus auto-nettoyantes.