POUR participe à l’élaboration collective d’un monde meilleur
La crise sanitaire que nous devons tous affronter par la grâce du coronavirus nous pousse à réfléchir à quelle devra être, demain, l’organisation de nos sociétés pour ne pas poursuivre comme des moutons l’actuelle logique suicidaire. Dans cette perspective, POUR souhaite publier textes et vidéos qui illustrent quelles seront les leçons que nous devrons retenir collectivement pour que « le jour d’après » ne ressemble pas aux « jours d’avant ». Voici le 17ème épisode des Corona carnets, ces billets que Paul Hermant, actif dans le collectif des Actrices et acteurs des temps présents1, nous propose chaque jour A.A. |
Jour 17 – L’épandage
Un peu moins de 150.000 Français ont répondu à l’appel de la FNSEA et du ministère de l’Agriculture d’aller bientôt aux champs remplacer la main-d’œuvre migrante manquante. C’est une fort bonne nouvelle. Voici un peu moins de 150.000 témoins potentiels des ravages de l’agriculture intensive et pesticidaire. La période est décidément propice aux dévoilements. Cela survient au moment où le débat sur l’implication des particules fines dans le transport du virus rebondit avec les premières analyses de la pollution qui règne dans certaines régions françaises où le virus semble plus virulent que dans d’autres et où les épandages de fertilisants ont commencé… La relation de cause à effet s’affinerait pour l’Île de France et le Grand-Est, en raison de la présence d’ammoniac utilisé pour la « fertilisation » des sols (beaucoup), mais aussi de l’usage du chauffage au bois (moins). Atmo France, réseau des associations de surveillance de la qualité de l’air qui diffuse l’info, concluait qu’« une exposition chronique à la pollution de l’air est un facteur aggravant des impacts sanitaires lors de la contagion par le Covid-19 ».