Après le néolibéralisme, l’ouverture sur l’inconnu

Les manifestations massives de ces dernières années dans diverses régions du monde, de l’Inde à la Colombie en passant par la France, annoncent la fin d’un modèle économique et politique que beaucoup considéraient comme infaillible : le néolibéralisme.

Réduire l’intervention de l’État au minimum possible
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la plupart des politiciens et des économistes ont défendu les idées de John Maynard Keynes, un économiste britannique qui préconisait un État fort, avec des niveaux d’imposition élevés et un système de sécurité sociale solide. Cependant, les néolibéraux, menés par des hommes comme le philosophe Friedrich Hayek et l’économiste Milton Friedman craignant que la croissance de l’État ne laisse place à un nouveau type de tyrannie ont imaginé un nouveau modèle économique et politique, qui recommandait de réduire l’intervention de l’État au minimum possible, et de laisser au libre marché le soin de réguler la plupart des aspects de l’économie et de la société.