Julian Assange a été arrêté par la police britannique le 11 avril 2019, à l’ambassade d’Équateur où il était réfugié depuis 7 ans, après le retrait de son asile politique par le Président Moreno, une arrestation qui viole toutes les conventions internationales
A la suite de son arrestation, Julian Assange a été condamné à 50 semaines d’emprisonnement pour non-respect des termes de sa liberté conditionnelle en 2012. L’ONU qui, ces dernières années, avait déjà affirmé que Julian Assange se trouvait enfermé de manière illégale et arbitraire en raison de la promesse d’arrestation des autorités britanniques, se dit aujourd’hui « profondément préoccupée » par cette décision de la justice britannique, la considérant « disproportionnée ».
Derrière cette arrestation pèse une menace plus inquiétante, celle de la demande d’extradition du gouvernement américain. L’accusation de « piratage informatique » avancée par les Américains pour motiver l’extradition de Julian Assange pourrait le mener à une condamnation de 5 ans de prison au maximum. Julian Assange est, en effet, soupçonné d’avoir aidé l’ex-analyste Chelsea Manning à accéder à des documents classés défense qui témoignaient de crimes d’État des États-Unis durant les guerres d’Afghanistan et d’Irak. Ces informations ont été publiées et utilisées par les plus grands médias au monde : New-York Times, Washington Post, Le Monde, El País, The Guardian…
Il est cependant fort à craindre que cet acte d’inculpation ne soit qu’un prétexte et qu’il soit suivi d’accusations beaucoup plus graves, comme celle d’espionnage, pour lesquelles Julian Assange risquerait des peines très lourdes, certainement la prison à vie et de mauvais traitements.
Si on suit la manière dont les États-Unis pourchassent Assange depuis des années, il est clair que le but poursuivi est de faire taire la voix de celui qui a permis de faire la lumière sur de nombreux scandales majeurs de corruption, de violations des droits fondamentaux, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Et il s’agit de faire, au-delà du cas d’Assange, une démonstration de force pour museler toutes autres velléités d’apporter de la transparence sur les appareils politiques, économiques et administratifs et identifier les zones de non-droits démocratiques.
A la veille de la deuxième audience d’extradition prévue le 30 mai, ce qui nous mobilise autour de Julian Assange dépasse de loin les points de vue et les images utilisées pour glorifier, disqualifier ou décrypter sa personnalité. A travers lui, nous réclamons notre droit à être informés au sujet des points aveugles, des cases secrètes du pouvoir et des décisions dérobées à notre délibération démocratique.
Ce qui nous anime c’est la défense des droits et des libertés fondamentales que représente Assange : le droit à la liberté d’information, le droit à la liberté d’opinion, le droit de publication et la promotion du droit à la vérité.
Nous soutenons Julian Assange, nous demandons que tout soit entrepris politiquement pour empêcher son extradition.
Nous soutenons le travail exceptionnel de Wikileaks qui se poursuit malgré les pressions incessantes.
Nous soutenons les lanceurs d’alerte, nous réclamons qu’ils soient accueillis et protégés.
Le Comité Free Assange Belgium