Renseignement international et djihadisme : l’Opération Gallant Phœnix

L’information avait déjà quelque peu filtré dans la presse spécialisée en 2015, les États-Unis ont mis sur pied en Jordanie une gigantesque opération multinationale destinée à collecter toute information relative aux combattants étrangers affiliés à Al-Qaida ou à l’État Islamique. Son nom : Opération Gallant Phœnix.

27 pays sont partenaires de l’opération
Toutefois, un article très fouillé paru récemment dans le journal Le Monde lève un coin supplémentaire du voile concernant le fonctionnement de ce data center du djihadisme international[1]. En effet, pas moins de 27 pays sont à présent partenaires de l’opération, et chacun d’entre eux peut venir chercher toute information souhaitée dans la base de données. En outre, chaque pays peut en retour y verser les éléments qu’il a pu glaner de son côté.

 

Preuves de guerre

Les données collectées sont appelées des « preuves de guerre ». Autrement dit, il est question de toute trace laissée sur le terrain par les membres des groupes djihadistes. Traces numériques (internet, réseaux sociaux…), mais également traces matérielles telles que téléphones portables, caméras, ordinateurs et autres clés USB. Sans oublier, bien entendu, les « classiques » documents d’identités, empreintes digitales et traces ADN.