Quelles stratégies pour l’action collective ?

Dans une récente chronique, Charlotte Luyckx et Emeline De Bouver nous  présentaient « la diversité des  engagements pour répondre à l’urgence écologique ». Parmi leurs références, elles citaient l’analyse de Damien Charles sur « les stratégies pour l’action collective ». Ayant eu l’attention attirée sur les réflexions de celui qui vit les pratiques l’engagement au sein de Quinoa, ONG d’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire, nous l’avons sollicité, ainsi que la FUCID (Forum Universitaire pour le Coopération Internationale au Développement) qui avait déjà publié une version légèrement différente de son texte, afin de pouvoir le reproduire. Voici donc, avec leur accord, cette approche qui examine les trois manières (« avec, sans, contre ») de s’engager en 2020.

AA 

Quelles stratégies pour l’action collective ?

Les raisons qui poussent à s’engager sont multiples. Nous vivons des injustices, ou nous voyons d’autres en souffrir. La destruction de la nature, les rapports de dominations sexistes, racistes et économiques amènent des individus à se rassembler (ONG, associations, groupes citoyens, collectifs autonomes, etc.) et à s’en prendre aux racines de ces problèmes. Ces groupes entrent alors dans le champ de l’action politique, c’est-à-dire qu’ils visent à changer la manière dont la société est organisée et fonctionne.

Ces collectifs, s’ils poursuivent souvent et in fine un objectif commun, à savoir tendre vers une société plus juste, solidaire et durable, mettent en place des actions d’une diversité riche et parfois étourdissante. Dans ce foisonnement, on peut ressentir le besoin d’outils et critères pour nous aider à penser et situer nos propres engagements. Disposer de cadres d’analyse aide en effet à mettre en débat nos choix stratégiques.