L’engagement, d’Arnaud Montebourg

Député pendant 15 ans, puis deux fois ministre sous François Hollande, et aujourd’hui entrepreneur, Arnaud Montebourg vient de publier,aux éditions Grasset, L’engagement,qui pourrait, dit-on, constituer son programme pour les prochaines élections présidentielles en France. Qu’on appuie, ou pas, cette candidature, le livre vaut largement le détour.

Pour rappel, Montebourg est un des rares hommes politiques d’envergure à avoir proposé la dé-mondialisation, à l’époque où la religion officielle des « sachants » était encore celle de la « mondialisation heureuse » : toute velléité protectionniste valait à son auteur les flammes de l’enfer.

Montebourg ne prône pas le repli sur soi, mais fixe comme objectif le retour à la souveraineté des peuples. En effet, écrit-il, la mondialisation est doublement antidémocratique : elle a été soustraite à la délibération des peuples, et elle a eu pour effet d’appauvrir 580 millions de personnes. (Ce chiffre provenant de McKinsey Global Institute, pas vraiment connu pour être un club de gauchistes). Voilà l’origine de la révolte des Gilets jaunes, entre autres.

La mondialisation est, par définition, une déréglementation.