La poudrière ukrainienne et la mèche

Roger Wicker, membre de la Commission pour les services armés du Sénat des États-Unis, a déclaré dans une interview à Fox News (8 décembre) qu’il n’excluait pas une intervention militaire directe des USA contre la Russie pour “défendre l’Ukraine” et, sans que l’intervieweur le lui ait demandé, a ajouté : “Vous savez que nous n’excluons pas l’action nucléaire en premier usage”, c’est-à-dire d’utiliser les premiers les armes nucléaires. C’est un message transversal à Moscou sur la détermination des États-Unis à soutenir une éventuelle attaque de Kiev contre les Russes du Donbass. Elle serait certainement présentée comme riposte à une attaque effectuée par les Russes du Donbass. Dans l’esprit de qui depuis 2014 a effectué la stratégie de la tension contre la Russie, cette attaque serait de toute façon un acte vainqueur.

Moscou aurait deux alternatives : ne pas intervenir militairement en défense des Russes du Donbasss, en laissant qu’ils soient submergés par l’attaque ukrainienne soutenue par l’OTAN et obligés d’abandonner la région pour se réfugier en Russie, décision qui serait traumatisante pour Moscou surtout sur le plan intérieur ; ou bien intervenir militairement pour arrêter l’attaque ukrainienne, en s’exposant à la condamnation internationale pour agression et invasion d’un État souverain.