Affaire Verbruggen 25ème dans la nouvelle séquence
Avertissement
D’aucuns, découvrant l’affaire ou en étant lassés tant elle s’éternise, auront le réflexe de trouver outranciers les mots utilisés. Il faudrait pourtant en inventer de nouveaux pour rendre compte, à leurs justes mesures, d’une réalité qui dépasse l’entendement et d’un silence médiatique, sociétal et politique assourdissant.
Il faudrait aussi qu’ils se demandent pourquoi la Cour d’appel a refusé de répondre à la requête de l’Etat belge de payer les honoraires nécessaires à garantir la bonne fin de l’expertise judiciaire en cours, pourquoi la Cour d’appel ne répond plus à aucune demande de provisionnement d’honoraires, pourquoi l’Expert judiciaire est-il ainsi contraint de financer l’expertise sur ses propres fonds, pour ne pas la stopper. Il faudrait encore qu’ils se demandent pourquoi la Cour d’appel se refuse, année après année, à prendre la moindre mesure coercitive à l’encontre d’une vulgaire bande de 5 héritiers fraudeurs. Il faudrait de plus qu’ils se souviennent que 100 millions de droits de succession, à recouvrer par l’Etat belge et à destination des caisses de la Région Bruxelloise, sont en jeu alors que les budgets respectifs fédéral et régional crient famine. Il faudrait enfin qu’ils se rappellent que cette affaire n’existe que par la présence d’un héritier rebelle leur permettant ainsi d’imaginer ce que peut représenter, en centaines de milliards d’euros, la face cachée de l’iceberg de l’évasion fiscale aux droits de succession ; cependant que d’autres affaires, ayant éclaté, vont se régler à l’abri de leur regard telles les affaires[2] Joassart, Vanhalst ou encore de Spoelberch. Ils pourraient aussi s’interroger sur la question de savoir si la séparation des pouvoirs de l’exécutif et du judiciaire n’est pas saisie opportunément pour mettre définitivement sous le tapis une affaire décidément beaucoup trop compromettante pour les gens de pouvoir parmi lesquels des ténors de la profession du droit et du chiffre ont joué un rôle essentiel, se déroulant depuis plus de 20 années au nez et à la barbe de 12 gouvernements, 6 ministres des Finances, 8 ministres de la Justice et 2 rois. Et s’ils cherchent à concrétiser ce que représente ces 100 millions d’euros de droits de succession, il découvriront par exemple que c’est l’équivalent de 32% de la totalité des frais de personnel des Autorités bruxelloises[3] en 2022 et de près de 20% de la totalité des droits de succession et de donations[4]qu’elles encaisseront en cette même année. Ils se décideront peut-être alors à aller respectueusement taper sur l’épaule de leur député fédéral, régional en leur demandant ce qu’ils comptent faire pour mettre un terme à cette scandaleuse gabegie, en leur indiquant qu’ils sont été déjà saisis de cette affaire à 6 reprises, qu’ils vont l’être une 7ème fois et que, non, définitivement non, il n’y a pas de fatalité, fusse-t-elle invoquée au nom de la séparation des pouvoirs, à ce que 3 magistrats, en service commandé ou pas, puissent ainsi offenser leur charge, défier le citoyen contribuable captif et agir impunément, hors de tout contrôle, au moins disciplinaire, censé pourtant exister au sein de la magistrature.
Alors que l’Expert judiciaire a sorti un premier rapport accablant le 02 mars 2021, puis un second le 23 août 2021 concluant, à l’issue de la résolution d’un véritable puzzle comptable et financier organisé par les héritiers fraudeurs , à la non sincérité et à la non véracité des comptes des sociétés qu’il a en charge de valoriser, alors que le sapiteur immobilier se heurte à son tour à une invraisemblable succession d’embûches placées par les mêmes sur son parcours, alors que l’Etat belge a procédé à deux saisies conservatoires (mais toujours pas exécutoires) totalisant 32,6 millions d’euros, régulièrement renouvelés depuis 2008, alors que pas un centime de droits de succession n’est encore entré dans les caisses de la Région Bruxelloise, le contentieux en matière successorale étant géré par l’Administration fédérale, alors que la Cour d’appel de Bruxelles se refuse obstinément à décider de la moindre mesure coercitive vis-à-vis des fraudeurs, les mêmes se diront peut-être « mais enfin, qui va siffler la fin de la partie ? ».Ou, lâchement, un consensus non-dit s’est-il installé pour attendre que disparaisse le seul des héritiers ayant intérêt à ce que la vérité, toute la vérité éclate enfin ? L’obstruction et l’ambiguïté (de certains qui détiennent des moyens importants pour siffler la fin de partie) vont-elles être enfin vaincues au profit de l’honnêteté ? Et ainsi permettre la fin de ce silence médiatique, sociétal et politique assourdissant, fin nécessaire pour faire éclater la coalition d’intérêts, nuisibles à la société, d’une caste qui l’impose encore en sapant les fondements mêmes d’un Etat de droit.
Lisez notre enquête complète ou allez directement vous saisir de l’un ou l’autre de ses volets suivants :
I- Avant-propos.
II- Deux flagrants délits, dont l’un commis par ceux qui devraient mettre fin à l’autre. II-1 Ininterrompus, sans fin et coordonnés. II-2 Ce n’est pas Al Capone déguisé en magistrat, mais… II-3 Les 3 de la 43ème Chambre. II-4 De la scène à la fosse.
III- La trilogie des 3 de la 43ème chambre et des 5 fraudeurs. III-1- L’obstruction a prévalu de la réunion d’installation à la demande en récusation. III-2 Le 5ème Expert judiciaire a fait sauter la digue, la Cour d’appel se retrouve en première ligne. III-3 Il faut donc passer à une autre phase, celle de l’obstruction à l’expertise immobilière. III-4 Et toujours mener l’obstruction au provisionnement des honoraires et à leur paiement.
IV- 20 mai 2022, le point d’acmé de toutes les obstructions. IV-1 Obstruction au déroulement de l’expertise comptable et financière. IV-2 Obstruction au déroulement de l’expertise immobilière. IV-3 Obstruction au paiement des honoraires déjà provisionnés ou à provisionner.
V- Ce qui se passe après le 20 mai 2022, date du constat de fin de non-recevoir de la Présidente. V-1 L’obstruction au provisionnement et au paiement des honoraires continue de plus belle. V-2 L’obstruction au déroulement de l’expertise immobilière se poursuit. V-2-1 L’inclusion du Jolly Hôtel dans le périmètre de l’expertise immobilière. V-2-2 Baux emphytéotiques et droits réels d’emphytéose. V-2-3 La connaissance précise des travaux entrepris au sein du complexe Sablon-Minimes. V-2-4 Les informations à communiquer au Sapiteur immobilier. V-2-5 L’exécution des travaux menés par le Sapiteur. V-2-6 Les précédentes expertises immobilières réalisées. V-2-7 L’évolution du périmètre d’évaluation suite à la découverte de biens qui n’avaient pas été déclarés. V-2-8 Les honoraires du Sapiteur.
VI- A force d’obstructions, la remise du rapport définitif de l’Expert est encore reportée.
VII- A quoi peut-on s’attendre dans les mois qui viennent ? VII-1 Ce qu’il faut avoir en mémoire pour se préparer au pire ! VII-1-1 L’Expert judiciaire fait tout pour ne pas bloquer l’Expertise, la Cour fait tout pour la compromettre. VII-1-2 L’hallucinante décision du 28 octobre 2021. VII-1-3 Des plumitifs d’audience incomplets, non fidèles et non consultables. VII-1-4 La volonté délibérée de ne pas prononcer sur le périmètre de l’expertise immobilière. VII-1-5 Aucune mesure coercitive, autant de possibilités de vider la substance des sociétés à expertiser et celle des saisies conservatoires de l’Etat belge. VII-1-6 La Cour continue à considérer que l’Etat belge est au balcon. VII-1-7 L’ambiguïté de l’administration fiscale vis-à-vis des 3 sociétés familiales et de leurs dirigeants ? VII-2 Les issues possibles VII-2-1 La conviction de la Cour s’oppose aux conclusions de l’Expert judiciaire et les écarte. VII-2-2 Les conclusions de l’Expert judiciaire sont utilisées hors procédure de liquidation- partage judiciaire. VII-3 Sortir des griffes des 3 de la 43ème Chambre. |
I- Avant-propos.
« Nous menons des guerres avec des catapultes face à des criminels nettement mieux armés » déclarait récemment le célèbre juge d’instruction bruxellois Michel Claise[6], spécialisé dans la lutte contre la criminalité financière, en reprochant une nouvelle fois au gouvernement fédéral de ne pas fournir à la justice les moyens suffisants pour mener correctement ses enquêtes. A la question du journaliste[7] lui demandant si la corruption était partout « à la police, chez les avocats, chez les magistrats etc. », le juge répondait « chez les magistrats, j’ai pas entendu », puis, le journaliste relançant , la réponse fut « pourquoi pas ? » .
II- Deux flagrants délits, dont l’un commis par ceux qui devraient mettre fin à l’autre.
II-1 Ininterrompus, sans fin et coordonnés.
II-2 Ce n’est pas Al Capone déguisé en magistrat, mais…
-mettre en évidence l’impuissance d’Etat volontaire qui prévaut encore depuis plus de 20 années, 12 gouvernements[12], 6 ministres des Finances[13], 8 ministres de la Justice[14],2 rois[15]
-ouvrir brutalement le rideau du théâtre bruxellois des professionnels du droit et du chiffre que les magistrats de la 43ème chambre civile de la Cour d’appel de Bruxelles ont en charge de protéger avec à leur tête la Présidente, Madame Isabelle De Ruydts et ses deux acolytes, Madame Anne de Poortere, magistrate suppléante et Marianne De Graef, Conseillère et juge d’appel de la famille constituant un inébranlable trio soudé en apparence comme les deux doigts d’une main, on a failli dire trois, mais le dernier arrêt rendu par ce curieux attelage nous montre que l’un des trois, Anne de Poortere, a disparu et qu’est venue se greffer une nouvelle impétrante Madame Sophie Van Bree.
II-3 Les 3 de la 43ème Chambre.
II-4 De la scène à la fosse.
L’enjeu, dans cette affaire, n’est donc pas, depuis longtemps, de faire que justice passe, mais tout l’inverse, quoiqu’il en coûte. Que représentent 100 millions de droits de succession par rapport à la suprême nécessité pour cette caste de ne pas tomber de son piédestal ? Une broutille ! Leur butin suffit aux tricheurs et aux faussaires. Ils le préfèrent à leur réputation. La caste, elle, ne dédaigne pas l’argent, bien loin de là, mais elle vit aussi de sa réputation et préfère les chemins qui mènent à Rome[17]. Et c’est ainsi que ceux qui devraient être au trou disposent d’un véritable passeport pour l’impunité garantie par une caste qui mandate certains de ses membres pour, à l’ombre des lois et avec la couleur de la justice[18], mettre hors d’état de nuire à ses intérêts ceux qu’elle avait nommés en pensant pouvoir les maîtriser et mettre à la corbeille 100 millions de droits de succession.
III- La trilogie des 3 de la 43ème chambre et des 5 fraudeurs.
III-1- L’obstruction a prévalu de la réunion d’installation à la demande en récusation.
L’obstruction fut le lot réservé, pendant tout son déroulement, à l’expertise comptable et financière proprement dite, touchant elle-même à des aspects juridiques importants.
Pour ceux qui voudraient « instruire » ce scandale d’Etat, on se permettra de leur proposer d’accéder au document daté du 07 novembre 2022 intitulé « Chronologies entrecroisées explicites des événements clés et du suivi de l’expertise judiciaire (5ème Expert) par la Cour d’Appel de Bruxelles (43ème Chambre)[24]» mis en ligne sur notre site et permettant de vivre « au jour le jour » le sabotage de l’expertise commis par la Cour. Ils pourront ainsi, par exemple, découvrir avec stupéfaction que dans l’un de ses rapports, celui du 02 mars 2021[25], l’Expert judiciaire soulignait que des flux financiers colossaux étaient comptabilisés en opérations diverses, sans pièces justificatives apportées, et rappelait à nouveau que le recours aux opérations diverses n’était pas approprié comme mode de comptabilisation des journaux financiers, le droit comptable imposant de recourir à une comptabilité appropriée à la nature des opérations enregistrées, ce qui le conduisait à qualifier de proprement « hallucinant » un tel usage. Cela n’a en rien halluciné la Présidente de la Cour, laquelle, il est vrai, déploie des pratiques tout aussi hallucinantes en matière juridique.
– l’Expert s’étonne à nouveau auprès de la Présidente que malgré ses multiples demandes tant verbales qu’écrites, les plumitifs d’audience ne reprennent pas les propos qu’il a tenus, alors que ces derniers sont proprement accablants pour les actionnaires des 3 sociétés et pour l’héritière fraudeuse et réviseure d’entreprise, auteure des manipulations comptables et financières.
– « …je dois malheureusement constater que sur les points les plus sensibles du dossier, le conseiller technique[26] « botte systématiquement en touche » et ne répond pas, me laissant à nouveau sans réponses et m’empêchant par la même occasion de rencontrer les demandes formulées par la Cour dans le cadre de l’expertise qui m’a été confiée… » écrit l’Expert.
– dans le cadre de la vente du « Jolly Hôtel » du Sablon (joyau de la fortune constituée par le notaire défunt) quelques 34,8 millions d’euros (valeur actualisée) de créances emphytéotiques (les redevances annuelles jusqu’en 2025) n’auraient pas fait l’objet d’une négociation lors de la vente, pas plus que la formidable plus-value à terme (2025), bref une somme vertigineuse qui a dû atterrir quelque part, du côté par exemple du Liechtenstein au sein de la société Fidelec, dont souvenons-nous, le notaire Dechamps et l’avocat Emmanuel de Wilde d’Estmaël, le planificateur successoral, disaient et écrivaient qu’il fallait en nier l’existence ou surtout n’en point parler.
– l’Expert indique qu’il va falloir questionner de manière appropriée le fonds d’investissement allemand Westinvest ayant procédé au rachat du « Jolly Hôtel ».
– l’Expert écrit qu’il va également falloir « réouvrir les débats » au niveau de cette bien mystérieuse société Fidelec, immatriculée au Liechtenstein.
– l’Expert écrit qu’il s’est vu refuser la communication du nom du comptable en charge des 3 sociétés malgré l’évidence démontrée qu’il s’agit de Chantal Verbruggen, Réviseure d’entreprise et héritière, présente à chacune des audiences tenues par la Cour, mais jamais questionnée par la Cour.
– l’Expert s’interroge sur les flux financiers faramineux vers l’avocat bruxellois A. de Caluwé.
La collusion entre la Cour et les fraudeurs est si parfaite que l’on ne sait plus si l’on doit écrire que le sabotage de l’expertise est effectué par les fraudeurs avec la complicité de la Cour ou si le sabotage de l’expertise est effectué par la Cour avec la complicité des fraudeurs ! Ce que l’on sait, en revanche, et dont on est certain, c’est que sans le comportement criminel de la Cour, l’expertise aurait abouti depuis longtemps et la Région bruxelloise aurait également vu, depuis longtemps, ses caisses se renflouer de plusieurs dizaines de millions d’euros.
III-2 Le 5ème Expert judiciaire a fait sauter la digue, la Cour d’appel se retrouve en première ligne.
– des avocats d’affaires, des avocats fiscalistes, des experts-comptables des réviseurs d’entreprises, des notaires et autres experts immobiliers, experts en œuvres d’art sans lesquels les fraudeurs n’auraient pu procéder à cette gigantesque évasion fiscale aux droits de succession
– des magistrats qui ont pu s’abriter derrière leurs avis estampillés au sceau de leurs codes de déontologie pourtant foulés au pied
Le 5ème expert judiciaire a fait sauter la digue, celle construite par ses confrères, qui jusqu’à présent avait permis à la justice de couvrir au nom du droit une affaire crapuleuse et pour plusieurs de ses membres de commettre pendant de longues années le crime d’infamie, infamie que Jean Genet[27] décrivait ainsi dans son livre « Pompes funèbres » : « Ils sont dans l’infamie comme un poisson dans l’eau ».
L’activité criminelle de la Cour s’est ainsi poursuivie, sans cesse, comme nous l’avons démontré dans nos précédents articles, jusqu’à la requête en récusation, effectuée par les fraudeurs le 23 décembre 2021, à laquelle elle a complaisamment répondu sans pouvoir cependant la prononcer car c’eût été alors signer son crime.
III-3 Il faut donc passer à une autre phase, celle de l’obstruction à l’expertise immobilière.
III-4 Et toujours mener l’obstruction au provisionnement des honoraires et à leur paiement.
Mais la trilogie orchestrée par les 3 de la 43ème Chambre et les 5 fraudeurs en a trouvé une autre sur son chemin, totalement inattendue pour cette véritable association de malfaiteurs en bande organisée :
-un Expert judiciaire incorruptible hautement spécialisé dans la matière qui est l’objet majeur de leur fraude
-une Administration qui se comporte de façon totalement inattendue, dixit les avocats des fraudeurs, en payant les honoraires (une partie) de l’Expert sur ses propres fonds et en déjouant ainsi « le piège aux honoraires » tendu par la Cour[29]
Totalement imprévisible, la réalisation d’une telle trilogie ! Elle fait effectivement échec aux tentatives multiples, incessantes des fraudeurs de judiciariser l’expertise, seul moyen pour les 3 de la 43ème chambre et les 5 fraudeurs de se soustraire à ce qui leur éclate à la figure, mais moyen dérisoire face à l’irrésistible travail de l’Expert judiciaire qui donne un côté terriblement pathétique aux avocasseries de cette armée de conseils qui comptaient bien ainsi décourager l’Expert.
A ce jour, les trois obstructions au déroulement de l’expertise comptable et financière, de l’expertise immobilière ainsi qu’au provisionnement et paiement des honoraires ont échoué. Le maniement de la perfidie, de la perversité, du diabolisme et de la crapulerie pure et simple, nécessaires pour faire advenir le maximum d’embûches dans le déroulement de l’expertise, n’a pas non plus suffi à les faire triompher.
IV- 20 mai 2022, le point d’acmé de toutes les obstructions.
Avant d’en venir (ou de revenir en détails) à chacune des 3 obstructions, venons-en tout de suite au point d’apogée de leurs combinaisons. Soyons cependant prudents dans l’utilisation de ce qualificatif ; l’avenir nous dira en effet, peut-être, qu’en matière de point culminant dans l’obstruction, nous n’avions encore rien vu.
Une phrase sibylline de l’Expert judiciaire dans son courriel aux parties du 20 mai 2022, soit 1.508 jours après la réunion d’installation, illustre, on ne peut mieux, ce moment où toutes les obstructions convergent:
L’Expert judiciaire n’en dit pas plus quant à « la fin de non-recevoir » opposée par la Présidente de la Cour d’appel au seul courrier, parmi les 4 cités[31], qui lui avait été adressé le 07 mai 2022 (1.495 jours après la réunion d’installation), mais dès le 20 mai 2022, il notifie aux parties que la Cour ne donnera pas suite à son courriel, véritable condensé des obstructions vécues sur une période courte, condensé également d’interpellations, demandes et questions à la Présidente auxquelles cette dernière ne donnera donc pas suite.
IV-1 Obstruction au déroulement de l’expertise comptable et financière.
La Cour, dans son arrêt du 25 mars 2022, prévoit dans son dispositif qu’une tentative de conciliation doit être entamée avant le 25 mai 2022. L’Expert indique à la Présidente que les consorts Verbruggen ont multiplié les changements de position quant à cette tentative de conciliation et qu’il sera contraint d’imposer d’autorité une réunion de conciliation en date du 25 mai 2022 si la Cour ne rend pas une décision en la matière avant le 23 mai 2022. Les changements de position des consorts Verbruggen sont illustrés par l’Expert dans un rappel qu’il leur fait dans un courrier qu’il leur a adressé en date du 21 avril 2022 en mettant en évidence qu’en date du 27 octobre 2021 ils s’étonnaient de ne pas avoir été invités à quelque forme de conciliation que ce soit par l’Expert judiciaire, déplorant qu’il se soit contenté de déposer et communiquer son avis provisoire.
La Présidente ne donne pas suite.
IV-2 Obstruction au déroulement de l’expertise immobilière.
L’Expert expose à la Présidente qu’une difficulté d’expertise est à entrevoir dans la mission du sapiteur immobilier. En effet, précise-t-il, les consorts Verbruggen semblent défendre l’idée que la mission du sapiteur immobilier doit être strictement limitée. Il fonde ses propos sur les notes d’audience (personnes physiques et sociétés) de ces derniers datées des 06 et 07 octobre 2021 qui précisent que le rôle su sapiteur immobilier doit être clairement limité à un contrôle des évaluations déjà existantes et à une actualisation des valeurs, allant même jusqu’à écrire : «Il ne se conçoit pas, dans le contexte, que le sapiteur se lance dans une complexe mission d’évaluation nouvelle à partir de zéro. »
La Présidente ne donne pas suite.
L’Expert explique à la Présidente qu’il ne partage pas leur point de vue sur la mission qui doit être confiée au sapiteur immobilier tout simplement parce que ces expertises ont été effectuées unilatéralement. Il est donc d’avis que le sapiteur immobilier, que la Cour a désigné, a l’expérience, la connaissance et les ressources suffisantes pour réaliser le travail selon la méthode et les moyens qu’il estimera utiles et nécessaires au bon accomplissement de sa mission, tout en précisant qu’il pourra naturellement utiliser les expertises existantes s’il estime que cela bénéficie à son travail, mais qu’il ne peut être contraint à limiter sa mission comme les consorts VERBRUGGEN et les Sociétés le souhaiteraient. Afin d’éviter tous incidents à cet égard, l’Expert dit à la Présidente qu’il serait utile que sa Cour statue sur la portée exacte de la mission du sapiteur immobilier avant que celui-ci ne commence ses travaux en lui demandant de réaliser son travail avec toute l’autonomie nécessaire à la recherche des justes valeurs et en lui permettant entre autre, d’être libéré de toute formalité afin de pouvoir librement visiter les immeubles concernés sans convoquer les parties et, dans le même esprit, qu’il ait la liberté de s’enquérir et de collecter auprès des sources neutres disponibles (dont les administrations) toute information ou documentation qu’il jugera pertinentes pour la réalisation de sa mission dans le respect des principes de subsidiarité et de proportionnalité.
La Présidente ne donne pas suite.
L’Expert prend même soin de reproduire dans son courriel à la Présidente un extrait des notes d’audience des consorts Verbruggen qui stipule : «De même, on anticipe avec inquiétude le rôle qui sera confié au sapiteur expert immobilier compte tenu, notamment, de la manière excessive dont l’expert judiciaire conçoit sa mission et du peu de cas qu’il fait des documents à disposition au sujet de la valeur des immeubles. »
La Présidente ne donne pas suite.
IV-3 Obstruction au paiement des honoraires déjà provisionnés ou à provisionner.
L’Expert pointe les difficultés d’expertise liées au paiement de la provision, non versée au jour de son courriel, rappelle l’impact de la récusation introduite par les consorts Verbruggen et souligne que le travail du sapiteur immobilier n’est toujours pas provisionné. Il rappelle que le travail du sapiteur immobilier est capital.
La Présidente ne donne pas suite.
L’Expert rappelle à Madame la Présidente qu’il a demandé à sa Cour, le 23 août 2021,soit 9 mois plus tôt, de provisionner ses honoraires à hauteur de 113.000 euros tva comprise. Ce n’est pourtant que par un arrêt du 28 octobre 2021, soit plus de 2 mois après sa requête que la Cour a enjoint les parties de verser une provision de 75.000 euros, ce qui, d’une part, est inférieur de 38.000 euros (34%) à la provision demandée relativement à des prestations accomplies jusqu’au 23 août 2022, ne couvrant donc aucune prestation à venir et notamment pas celles du sapiteur immobilier.
La Présidente ne donne pas suite.
L’Expert se permet d’insister auprès de la Présidente en lui précisant que le paiement de cette provision de 75.000 euros a posé problème puisque c’est l’Etat belge qui a procédé à leur paiement ce qui, rappelle-t-il, a été qualifié d’exceptionnel par les avocats des parties. L’Expert ne l’écrit pas, mais il s’agit des avocats des 5 fraudeurs. Il n’écrit pas non plus que les fonds ont été versés par l’Etat belge sur le compte du greffe de la Cour d’Appel en date du 28 janvier 2022, soit près de 4 mois plus tôt, mais lui dit en termes choisis que, pour sa part, il n’en a toujours pas vu la couleur !
La Présidente ne donne pas suite.
L’Expert sollicite le versement d’une provision complémentaire de 18.000 euros afin de couvrir le travail du sapiteur immobilier et en revendique d’autant plus le bien-fondé qu’il existe déjà un déficit de provisionnement d’honoraires de 38.000 euros dans un cadre, ajoute-t-il, de difficultés d’expertise déjà constatées et à entrevoir et d’approximation de la durée (il ne peut pas en être autrement) de la mission du sapiteur immobilier.
La Présidente ne donne pas suite.
Les «fins de non-recevoir » de la Présidente ouvrent un boulevard aux 5 fraudeurs et à leurs conseils qui ne vont pas se priver de l’utiliser sans vergogne
V- Ce qui se passe après le 20 mai 2022, date du constat de fin de non-recevoir de la Présidente.
Le 25 mai 2022, un procès-verbal de non-conciliation a été établi par l’Expert, comme cela était prévisible. Maître A. Masset, avocat de Jack Verbruggen, n’écrivait-il pas le 23 mai 2022, s’adressant à l’Expert, que cette réunion était parfaitement inutile, générait des frais sans nécessité et soulignait « qu’elle est demandée par des indivisaires non pas pour qu’elle se tienne mais uniquement pour vous faire le reproche, infondé, de ne pas l’avoir tenue. »
Il s’agit ni plus ni moins d’une critique en creux et de l’inaction de Madame la Présidente et de la fin de non-recevoir qu’elle a opposée aux remarques et demandes de l’Expert.
V-1 L’obstruction au provisionnement et au paiement des honoraires continue de plus belle.
L’Expert judiciaire, dans un courrier du 28 mai 2022 adressé aux parties, les informe qu’il a enfin pu constater le versement par la Cour des 75.000 euros que l’Etat belge avait versé à cette dernière le 28 janvier 2022. Il ajoute :
La Présidente de la Cour laisse passer sans broncher les agressions des avocats des 5 fraudeurs qui indiquent, par exemple, à l’Expert judiciaire, par courrier[32] du 07 octobre 2022, « qu’ils s’opposeront à toute demande de provision complémentaire qui serait demandée par vous à ce stade de l’expertise, notamment pour provisionner le sapiteur (immobilier) et qu’ils contestent le coût provisionnel de l’expertise immobilière lequel ne peut s’expliquer que par la réception, par le sapiteur, d’instructions excessives et erronées quant aux contours de sa mission. Ils réitèrent au demeurant toutes réserves par rapport à la tournure extravagante que prend cette expertise en termes de coût et de délais, eu égard à la multitude de prestations exagérées et hors mission, dépassant tout entendement ».
Ces conseils grassement payés, qui se gavent depuis des années et des années de centaines de milliers d’euros d’honoraires pour une succession déclarée de 117.000 euros, auraient tort de retenir leurs coups, puisque la Présidente de la Cour ne donne plus suite aux requêtes de provisionnement d’honoraires. Sa passivité complice ou sa complicité active permettent que le discrédit soit outrageusement lancé sur l’ensemble de l’expertise !
Le comportement de la Cour est d’autant plus scandaleux et crapuleux que l’Etat belge a écrit dans sa requête à la Présidente du 21 décembre 2021 : « A titre subsidiaire, le requérant postule que la Cour ordonne la consignation d’une provision complémentaire de 75.000€ (Tva comprise) payable depuis le compte ouvert à la banque Crelan …et ordonne à la banque Crelan de procéder au paiement dans les 2 jours de la signification de l’ordonnance à intervenir » ; l’Expert le rappelle dans son courrier du 28 mai 2022.
V-2 L’obstruction au déroulement de l’expertise immobilière se poursuit.
Rappelons que le Sapiteur immobilier a été nommé le 12 novembre 2020 et qu’il a formulé sa première demande de provisionnement d’honoraires le 18 mai 2021, à hauteur de 8.954,00 euros.
L’obstruction se focalise, mais pas seulement, sur les thèmes suivants :
- l’inclusion du Jolly Hôtel (joyau de l’héritage du richissime notaire Robert Verbruggen) dans le
- périmètre de l’expertise immobilière
- les baux emphytéotiques et les droits réels d’emphytéose.
- la connaissance précise des travaux entrepris au sein du complexe Sablon-Minimes
- les informations à communiquer au Sapiteur immobilier
- l’exécution des travaux menés par le Sapiteur immobilier
- les précédentes expertises immobilières réalisées
- l’évolution du périmètre d’évaluation suite à la découverte de biens qui n’avaient pas été déclarés
- et bien entendu les honoraires du Sapiteur
A la suite de nombreux courriers sans cesse renouvelés de la part des conseils des fraudeurs, tous n’étant que chicaneries destinées à gagner du temps et à renchérir les coûts et délais d’expertise qu’ils s’empresseront ensuite de reprocher, l’Expert immobilier se voit contraint à plusieurs reprises de mettre les points sur les i.
V-2-1 L’inclusion du Jolly Hôtel dans le périmètre de l’expertise immobilière.
L’Expert estime que, contrairement aux opinions des consorts Verbruggen ( les 5 fraudeurs) ainsi que de celle de Jack Verbruggen, le Jolly Hôtel doit rentrer dans le périmètre de la mission confiée au Sapiteur immobilier et ce pour 3 raisons :
°parce que la vente du Jolly Hôtel, bien qu’intervenue avant la période des donations (01 juillet 2002 et 19 décembre 2002), concerne directement la mission d’évaluation des actions de Saprotel, l’une des 3 sociétés à expertiser, étant donné qu’elle a un impact direct sur les capitaux propres d’entrée de Saprotel (capitaux propres au 01 juillet 2002 qui servent de base à la méthode d’évaluation basée sur l’actif net corrigé) ainsi que sur les états financiers subséquents sous revue des périodes visées par l’expertise.
°parce que cela résulte de la bonne application de l’article 922 du code civil qui impose une description et une évaluation objective au jour de la donation. L’évaluateur doit pouvoir défendre cette évaluation objective et pour cela, doit démontrer que la valeur établie au jour de la donation est logique par rapport au passé du patrimoine social. Il faut écarter la possibilité de dilution du patrimoine social « juste avant » la donation et écarter effectivement cette hypothèse.
° accessoirement, car cette vente est entre autres à l’origine du litige qui oppose les parties.
V-2-2 Baux emphytéotiques au Jolly Hôtel et droits réels d’emphytéose.
Les avocats des fraudeurs considèrent que la SA Saprotel n’a conféré qu’un bail emphytéotique au Jolly Hôtel et non pas un droit réel d’emphytéose.
L’Expert répond en affirmant qu’ils opèrent là une confusion flagrante dans la compréhension des opérations immobilières intervenues à l’époque et confirme que Saprotel a bien constitué 3 droits réels d’emphytéose au sens de la loi du 10 janvier 1824, moyennant des redevances échelonnées et non un simple droit de créance matérialisé sous le vocable de bail emphytéotique. Il précise que ce point ne souffre d’aucun doute possible.
Il précise aussi que c’est également un droit réel d’emphytéose qui a été constitué par acte du 19 janvier 2005 par la société Gespafina au groupe Flamant (biens situés au Minimes 26-28 et Grand Sablon 36).
Il doit rappeler que l’arrêt de la Cour du 30 janvier 2020 fait suite à l’audience tenue en chambre du conseil le 04 décembre 2019 au cours de laquelle il a eu longuement le temps d’expliquer à la Cour la raison pour laquelle la production des états financiers de l’année comptable qui précède celle où sont intervenues les donations et ventes (pour rappel, les 3 sociétés clôturent à des dates différentes) , en ce compris les opérations qui s’y sont déroulées.
V-2-3 la connaissance précise des travaux entrepris au sein du complexe Sablon-Minimes.
L’Expert rappelle que, l’une des membres du groupe des 5 fraudeurs, Monique Verbruggen, expose que des travaux considérables au complexe du Sablon ont été entrepris ou auraient dû l’être et s’ils l’ont été, qu’ils n’ont pas été terminés. L’Expert judiciaire indique que cette formulation est vague et ambigüe ; il demande donc si oui ou non des travaux ont été entrepris, et si c’est le cas, il demande la nature et le montant de ces travaux, plus spécifiquement entre 2002 et 2005 et ajoute qu’il attend des précisions claires.
Sans réponse, il doit à nouveau se manifester en demandant une copie des permis relatifs à ces travaux, la nature et le montant de ces travaux, plus spécifiquement entre 2002 et 2005 et ajoute qu’il attend des précisions claires.
Il est ensuite à nouveau contraint de souligner qu’aucune suite n’est donnée à ses demandes :
° à propos de l’immeuble de la rue des Minimes 28 et de « la demande et obtention d’un permis de bâtir le 02 septembre 2004 pour démolitions et reconstructions des espaces commerciaux afin de créer des surfaces commerciales répondant à l’évolution des attentes des locataires et des travaux de démolition reconstruction à dater d’avril 2004, de la conclusion d’un bail emphytéotique avec Flamant le 30 mars 2004 pour l’ensemble du rez et de l’ouverture de l’espace Flamant en octobre 2004
° à propos du 36 de la place du Sablon, il rappelle ce qui lui a été communiqué : « Démolitions reconstruction espace Flamant au rez, au 1er étage transformations magasin Leysen et rénovations en bureaux pour bureau d’avocats, rénovation complète des appartements 2ème étage, flat 3ème étage et 2ème étage arrière pour mise en location.
Il demande donc aux parties de répondre aux 4 questions suivantes :
- commentaires sur les points formulés par Monique Verbruggen
- fourniture du permis de bâtir du 02 septembre 2004
- bail emphytéotique au sens droit réel d’emphytéose du 30 mars 2004 (seul l’acte de constitution de droit réel d’emphytéose du 19 janvier 2005 est à disposition)
- en l’absence de tableau d’amortissement pour Gespafina, il demande la communication du coût des travaux de transformation, par année de 2001 à 2005 et pour ce qui est antérieur à 2001 et postérieur à 2005, pour chacune des entités Gespafina, Saprotel et Gérance de Biens
.
V-2-4 les informations à communiquer au Sapiteur immobilier.
L’Expert prend note que Chantal, Liliane et Marc Verbruggen communiqueront dans les meilleurs délais :
° l’acte répondant au point d’interrogation de la page 8 de la note technique n°1 du sapiteur immobilier
° un dossier complet permettant de déterminer l’état des immeubles aux dates visées par l’arrêt
En insistant pour que des éléments complets et exhaustifs soient communiqués dans les plus brefs délais.
En conclusion, l’Expert souligne que les travaux d’évaluation du sapiteur immobilier ne sont toujours pas clôturés et pour cause puisqu’il n’a reçu que très récemment certaines informations et qu’un délai supplémentaire devra être demandé auprès de la Cour. Il informe également que les pièces annoncées comme jointes dans les courriers du 19 août auxquels il répond n’ont pas été communiquées ! ce qui ne fait que rajouter aux difficultés d’expertise immobilière.
V-2-5 L’exécution des travaux menés par le Sapiteur.
Les avocates des fraudeurs dans un courrier du 16 juin 2022 à l’Expert mettent en garde ce dernier quant à d’éventuelles atteintes au principe du contradictoire dans le déroulement de l’expertise immobilière et réitèrent toutes réserves quant aux frais de ces travaux eu égard à la mission ordonnée par la Cour.
L’Expert est dans l’obligation de répondre le 24 juin 2022 que le fait que le sapiteur exécute sa mission sous son contrôle n’a rien d’anormal et est parfaitement usuel, que les travaux du sapiteur ne nécessitent pas la présence des parties. L’Expert judiciaire souligne que le Sapiteur immobilier souhaite s’assurer d’une liberté d’action totale dans l’accomplissement de sa mission et notamment en matière de visite sur place.
Le Sapiteur immobilier se voit contraint de s’adresser à des administrations pour obtenir bon nombre d’informations qui auraient dû lui être transmises par les consorts Verbruggen, ce qui a pour conséquences d’augmenter les délais de l’expertise et d’accroître son coût.
L’avocat des sociétés écrit que des visites futures du Sapiteur immobilier sur les sites des biens à expertiser ne lui semblent pas être une nécessité !
Le Sapiteur immobilier insiste auprès des parties sur le fait que les recherches historiques d’un nombre pertinent de références probantes en ce qui concerne les valeurs de la période 2005 restent laborieuses, que « l’attitude pour le moins pointue des parties incite à la plus grande prudence dans toutes les démarches entreprises et que cela ne facilite pas le travail sur des aspects historiques »
In fine, le Sapiteur demande aux différentes parties d’émettre leurs potentielles remarques et objections pour le 15 octobre 2022 et demande confirmation pour le 30 septembre 2022 au plus tard que les dispositions ont été prises pour la visite prévue des lieux situés rue des Minimes et place du Grand-Sablon.
V-2-6 Les précédentes expertises immobilières réalisées.
L’Expert judiciaire rappelle qu’il a déjà eu l’occasion de s’exprimer à plusieurs reprises sur ces rapports, établis par les experts Courtens, De Wachtelaer et De Patoul et qu’il a communiqué des instructions claires au Sapiteur immobilier.
Cela n’empêche pas les avocates des consorts Verbruggen de rappeler à l’Expert que l’arrêt du 12 novembre 2020 procédant entre autres à la nomination du sapiteur immobilier fait référence aux évaluations antérieures et qu’en faisant de la sorte référence à ces évaluations, il est clair – et d’ailleurs conforme aux principes de subsidiarité et d’économie qui gouvernent l’expertise – qu’il appartient au sapiteur, en cas de bienfondé des expertises antérieures, de travailler au départ de celles-ci et de les compléter pour déterminer les valeurs des immeubles dans le respect du prescrit de l’article 4.153 du Code civil. Il lui est rappelé également que leurs clients réitèrent expressément leurs réserves au sujet des prestations qui seraient accomplies inutilement.
V-2-7 L’évolution du périmètre d’évaluation suite à la découverte de biens qui n’avaient pas été déclarés.
L’Expert informe les parties que le sapiteur immobilier lui a transmis 2 actes qui jusqu’à présent ne lui avaient pas été communiqués :
-parcelle 23403 H 52B et 52C au nom de Gérance de Biens , à Grimbergen, acte du 08 novembre 1978
-parcelle 23403 G 97E au nom de Gérance de Biens, acte du 15 janvier 1981
En conséquence, il informe les parties que cela sera rajouté au périmètre d’évaluation
V-2-8 Les honoraires du Sapiteur.
L’Expert judiciaire indique que le Sapiteur lui a fait savoir que son évaluation forfaitaire des frais, qui a été communiquée aux parties, sera revue en fonction de l’importance de ses travaux ainsi qu’en fonction de la qualité et de l’exhaustivité des informations qui lui seront communiquées par les parties.
Le Sapiteur immobilier aborde la question des honoraires et demande que la somme de 40.000,00€ Htva soit 48.400,00€ Tvac, conformément à sa lettre de mission du 15 mai 2021 soit provisionnée pour couvrir les travaux de recherche et d’expertise. Il précise qu’il s’agit d’une estimation qui doit être comprise comme étant hors débats entre les parties sur le rapport préliminaire et que cette estimation part du principe que les parties collaborent, comme le prévoit l’article 922bis du code judiciaire, constructivement aux travaux d’expertise et le documentent dès lors au mieux
Le 14 septembre 2022, l’Expert judiciaire insiste sur la demande faite par le Sapiteur immobilier d’une provision complémentaire de 40.000 € Htva soit 48.400 € Tvac, eu égard aux travaux à accomplir. Il demande aux parties de libérer cette provision dans les plus brefs délais afin de permettre la continuation des travaux.
VI- A force d’obstructions, la remise du rapport définitif de l’Expert est encore reportée.
En date du 05 septembre 2022, l’Expert judiciaire écrit à Madame la Présidente de la 43ème Chambre, Cour d’appel de Bruxelles :
– Il lui indique qu’il devait remettre son rapport définitif pour le 25 septembre 2022, mais que « le travail d’expertise de l’expert immobilier de Crombrugghe est toujours en cours et pour cause, ce dernier n’ayant reçu des informations que très récemment ».
– Il requiert donc un délai supplémentaire pour la remise de son rapport final « prenant en considération qu’une fois le travail du sapiteur immobilier terminé, je devrai rédiger mon rapport provisoire complet (pour rappel, à ce stade, mon rapport provisoire partiel a été remis en date du 23 août 2021), que les parties devront émettre leurs observations exclusivement sur la partie immobilière de ce rapport provisoire complet et que seulement à la fin de cette procédure, je serai en mesure de rédiger mon rapport final »
– quant aux délais, il indique qu’il sont extrêmement difficiles à définir vu « la dépendance » ou le bon vouloir des administrations à le documenter sur des aspects historiques. Il indique qu’un rapport en prélecture pourrait être fourni dans un délai de 4 mois suivant la confirmation de paiement de la provision d’honoraires. En octroyant aux parties un délai de réponse d’1 mois , suivi d’un délai de réplique d’un mois et d’1 mois supplémentaire pour compiler le tout dans un rapport définitif, ses travaux couvriraient donc une période de 7 mois , ceci bien entendu à la condition que les remarques des parties n’appellent pas de nouvelles recherches
Dans son arrêt du 15 septembre 2022, la Cour :
- ignore la provision d’honoraires demandée par le Sapiteur
- définit un délai de 3 mois pour que les parties fassent leurs observations sur les constations du Sapiteur immobilier.
- définit un nouveau délai de 3 mois -à courir à compter de l’expiration du délai précédent- pour que l’Expert judiciaire produise son rapport final définitif.
La Cour s’abstient donc de définir des dates pour chacune des étapes à franchir. Et pour cause ! Puisqu’elle refuse de statuer sur la demande d’honoraires du Sapiteur immobilier, lequel avait indiqué que sa mission pourrait durer 4 mois à compter de la date de confirmation de paiement de la provision demandée.
La Cour, chargée d’assurer le bon déroulement de l’expertise, fixe donc une date indéterminée de fin de mission d’expertise ! Un véritable aveu !
Dans la mesure où la date de confirmation de paiement des honoraires du Sapiteur immobilier est celle à laquelle l’Expert judiciaire a annoncé qu’il provisionnerait lui-même ces derniers, à savoir le 16 octobre 2022, l’on en déduirait le planning suivant :
- 15 février 2023 : rapport du Sapiteur immobilier
- 15 mai 2023 : rapport final définitif de l’Expert judiciaire
VII- A quoi peut-on s’attendre dans les mois qui viennent ?
Au pire, sans nul doute, au vu des activités criminelles perpétuées par la Cour et décrites dans cet article.
VII-1 Ce qu’il faut avoir en mémoire pour se préparer au pire !
VII-1-1 L’Expert judiciaire fait tout pour ne pas bloquer l’Expertise, la Cour fait tout pour la compromettre.
Il n’ y a visiblement pas de limite à l’ignominie pour cette Cour qui en arrive même à définir un planning indéterminé à l’expertise puisque ne voulant pas statuer sur les demandes d’honoraires du sapiteur immobilier qu’elle pourra ainsi contester le jour où elle jugera bon d’utiliser cet artifice pour enterrer l’expertise.
VII-1-2 L’hallucinante décision du 28 octobre 2021.
Madame la Présidente et ses deux affidées écrivaient dans cet arrêt mémorable daté du 28 octobre 2021, pour justifier leur décision d’imputer 50.000 euros à l’héritier rebelle sur un total de 75.000 euros d’honoraires d’expertise :
Cette décision prise par les 3 de la 43ème Chambre, proprement ahurissante, revient en fait à reprocher à l’héritier lésé d’avoir contesté la valeur des actions des sociétés, d’avoir ainsi provoqué l’expertise judiciaire et en filigrane, à carrément regretter les conclusions de cette première phase d’expertise.
VII-1-3 Des plumitifs d’audience incomplets, non fidèles et non consultables.
Les plumitifs d’audience sont incomplets et non fidèles comme l’a signifié l’Expert judiciaire dans un courrier adressé à la Présidente de la Cour , avec copie à toutes les parties. Il n’est, en outre , pas possible d’y accéder. Pour mieux brouiller les pistes ?
VII-1-4 La volonté délibérée de la Cour de ne pas se prononcer sur le périmètre de l’expertise immobilière.
Alors que l’Expert judiciaire le lui demande expressément, la Cour ne lui répond pas se réservant ainsi la possibilité ultérieure d’agir à sa guise pour écarter partiellement, voire totalement, ses conclusions.
VII-1-5 Aucune mesure coercitive, autant de possibilités de vider la substance des sociétés à expertiser et celle des saisies conservatoires de l’Etat belge.
Les faussaires, continuant à sévir au sein des 3 sociétés familiales, ont donc tout loisir de faire ce qu’ils veulent pour les vider de leur substance et aussi procéder à des écritures comptables tout aussi hallucinantes que celles mises en évidence et dénoncées par l’Expert judiciaire. Tant pis pour les autres, héritier lésé et Etat belge voyant ses saisies conservatoires elles-aussi vidées de leur substance.
La porte est ainsi grande ouverte pour transformer une liquidation-partage judiciaire en liquidation judiciaire « rien à partager » sous l’œil bienveillant des 3 de la 43ème chambre.
VII-1-6 La Cour continue à considérer que l’Etat belge est au balcon.
Dans les faits, la Cour se moque de l’Etat belge puisque ce droit de surveillance n’est en aucune manière préservée compte tenu du fait que la Cour ne remplit pas son rôle consistant à assurer le bon déroulement de l’expertise. La Cour va donc ainsi à l’encontre de l’arrêt du 29 janvier 2015 !
VII-1-7 L’ambiguïté de l’administration fiscale vis-à-vis des 3 sociétés familiales et de leurs dirigeants ?
Les saisies conservatoires qu’elle a effectuées sur les actions des sociétés sont susceptibles de se révéler inopérantes en cas de cessions d’actifs. Quelles mesures a-t-elle prise pour garantir ces saisies ? Des contrôles (impôt société, tva, et tous autres impôts) ont-ils été déclenchés tant vis-à-vis de ces sociétés, que de leurs dirigeants et de toutes autres entités dans lesquelles ces derniers interviennent ?
Les frais de conseil massifs exposés par les 3 sociétés, non visibles dans les bilans publiés, ont-ils pu être appréhendés ?
VII-2 Les issues possibles.
VII-2-1 La conviction de la Cour s’oppose aux conclusions de l’Expert judiciaire et les écarte.
La Cour ne pourrait-elle pas aussi invoquer, avec la mauvaise foi qui la caractérise, qu’elle n’a pas procédé à ordonnance de provisionnement d’honoraires et que dans ces conditions elle n’est pas tenue par les travaux poursuivis sans ordonnances ? La perfidie dont elle est capable ayant déjà été démontrée, elle pourrait tout aussi bien conclure à la partialité de l’Expert judiciaire, suspect de pousser trop loin ses investigations alors qu’il n’est pas rémunéré.
Les avocats des 5 fraudeurs n’ont-ils pas écrit à l’Expert judiciaire le 07 octobre 2022 « qu’ Ils réitèrent au demeurant toutes réserves par rapport à la tournure extravagante que prend cette expertise en termes de coût et de délais, eu égard à la multitude de prestations exagérées et hors mission, dépassant tout entendement ». La Cour pourrait en faire son miel.
Des variantes à cette issue pourraient survenir du type remplacement de l’Expert judiciaire, nouvelle demande en récusation, autant de coups fourrés, visant le même objectif poursuivi par les 3 de la 43ème chambre.
VII-2-2 Les conclusions de l’Expert judiciaire sont utilisées hors procédure de liquidation- partage judiciaire.
L’Expert judiciaire est visiblement déterminé à aller au bout de sa mission, malgré la Cour. Ses conclusions, même écartées, auront été communiquées à toutes les parties, dont notamment l’Etat belge et son Administration, laquelle pourrait alors s’en saisir pour entreprendre toutes actions destinées à défendre ses intérêts.
Dans un tel cadre, les notaires nommés pour agir après les conclusions de l’Expert judiciaire se voient-ils dans l’impossibilité d’effectuer leur mission ?
Ce qu’écrivait l’Expert judiciaire il y a plus de 2 ans permet-il de penser que les notaires judiciaires pourront d’une manière ou d’une autre utiliser ses travaux dans l’hypothèse où la Cour les écarterait ?
VII-3 Sortir des griffes des 3 de la 43ème Chambre.
La Cellule de Traitement des Informations Financières (CTIF) pourrait constituer un bon moyen de satisfaire cette nécessité, d’autant plus si l’Expert judiciaire l’a saisie dans le cadre de sa mission, ce qui peut apparaître comme probable au regard de ce qu’il a découvert. La transmission de son rapport définitif à la CTIF serait donc la suite logique apportée à son signalement initial auprès d’elle. Cela ne manquerait pas de mettre la Présidente et ses deux affidées en situation extrêmement difficile, car elles aussi auraient dû procéder à un tel signalement, ce que leur constante attitude ne permet pas d’imaginer.
La magistrature pourrait aussi sortir de son silence corporatiste, d’une manière ou d’une autre, directement ou par le truchement du Conseil Supérieur de la Justice (CSJ) qui, jusqu’à présent, a brillé par son silence et son absence. Cela lui permettrait de limiter les dégâts le jour où tout, absolument tout, sera avéré sur la place publique.
Ces possibilités éventuelles de sortir des griffes des 3 de la 43ème chambre auront d’autant plus de chances de se concrétiser que le silence médiatique, sociétal et politique sera rompu.
Sans relâche, nous continuerons à tout faire pour qu’il le soit.
Christian Savestre
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[1] Alfred Jarry (1873-1907) écrivain français : Ubu roi César-Antéchrist, Les Jours et les nuits, Roman d’un déserteur, L’Amour en visite, L’Amour absolu, Messaline, Le Surmâle
Alfred Jarry (1873-1907) écrivain français : Ubu roi César-Antéchrist, Les Jours et les nuits, Roman d’un déserteur, L’Amour en visite, L’Amour absolu, Messaline, Le Surmâle
[2] https://pour.press/laffaire-verbruggen-fait-elle-contagion-des-milliards-en-cavale-des-centaines-de-millions-de-droits-de-succession-eludes/
[3] https://budget.brussels/fr/home/2022/expenses/1520/
[4] https://budget.brussels/fr/home/2022/revenue/1611/
[5] « Il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre des lois et avec les couleurs de la justice ».Montesquieu (1689-1755), auteur de « L’Esprit des Lois » en 1748 et de « La Défense de l’Esprit des Lois » en 1750
[6] La Libre du 02 octobre 2022 à propos des déclarations du juge Claise dans le cadre de l’émission du même jour « L’Invité » de RTL Télévision.
[7] Pascal Vrebos
[8] C’est l’Etat Fédéral qui gère le contentieux et le recouvrement, c’est la Région Bruxelloise qui encaisse.
[9] Personne qualifiée dans un domaine précis et à laquelle un expert peut avoir recours pour concourir à la mission qu’il a reçue du juge.
[10] https://www.lemauricien.com/actualites/magazine/eliot-ness-l-incorruptible-qui-fit-tomber-al-capone/100037/
[11] Personne qualifiée dans un domaine précis et à laquelle un expert peut avoir recours pour concourir à la mission qu’il a reçue du juge.
[12] Verhofstadt I, Verhofstadt II, Verhofstadt III (durant 9 ans), Leterme I, Van Rompuy, Leterme II, Di Rupo, Michel I, Michel II(durant 4 ans), Wilmès I, Wilmès II, De Croo
[13] Didier Reynders (MR) durant 12 ans, Steven Vanackere (CD&V), Koen Geens (CD&V), Johan Van Overtveldt (NVA) durant 4 ans, Alexander De Croo (Open VLD), Vincent Van Peteghem (CD&V)
[14] Marc Verwilghen (VLD), Laurette Onkelinx (PS) durant 4,5 années, Jo Vandeurzen (CD&V), Stefaan De Clerck (CD&V), Anne Turtelboom (Open VLD), Maggie De Block (Open VLD), Koen Geens(CD&V) durant presque 6 ans, Vincent Van Quickenborne (Open VLD) ,
[15] Albert II, Philippe
[16] Pages 5à 9 PDF en cours. https://pour.press/wp-content/uploads/2021/12/DOSSIER-COMPLET-V2.pdf
[17] « La Mauvaise Réputation », Georges Brassens
[18] « Il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre des lois et avec les couleurs de la justice ».Montesquieu (1689-1755), auteur de « L’Esprit des Lois » en 1748 et de « La Défense de l’Esprit des Lois » en 1750
[19] https://pour.press/citoyen-contribuable-et-cocu-magnifique/
[20] https://pour.press/justice-mafieuse-basta-sindigne-le-citoyen-ordinaire/
[21] https://pour.press/letat-gifle-la-cour-dappel-rien-a-foutre-lui-repond-sa-presidente-basta-sindigne-le-citoyen-ordinaire/
[22] Première réunion organisée par l’Expert judiciaire avec les parties
[23] L’Expert judiciaire Emmanuel Sanzot a écrit un ouvrage intitulé :Les droits réels démembrés. Aspects civils, fiscaux, comptables et financiers »
[24] Cette chronique est mise à jour au fur et à mesure du déroulement des faits.
[25] https://pour.press/taire-la-verite/
[26] Fernand Maillard, alors Vice-Président de l’Institut des Réviseurs d’Entreprises
[27] Jean Genet (1910-1986), écrivain français. «Pompes funèbres », paru en 1947.
[28] « Ces gens-là », Jacques Brel
[29] https://pour.press/ignominie-a-la-cour-dappel-de-bruxelles/ https://pour.press/letat-gifle-la-cour-dappel-rien-a-foutre-lui-repond-sa-presidente-basta-sindigne-le-citoyen-ordinaire/ https://pour.press/citoyen-contribuable-et-cocu-magnifique/
[30] Soit 48.400euros tva incluse + 8.8954 euros
[31] Pour ceux qui voudraient suivre la chronologie: deux datés du 07 mai 2022 et deux du 21 avril 2022
[32] Courrier émis par Me Géraldine Hollanders de Ouderaen et Me Jessica Fillenbaum
[33] https://pour.press/citoyen-contribuable-et-cocu-magnifique/
[34] Claire Gram, l’épouse du notaire Robert Verbruggen