2ème partie
Comment transformer une expérience personnelle en une conscience et une action collectives ? Faut-il se situer en tant que femmes alors que « ce qui pèse sur les femmes, c’est un mode d’organisation et de représentation de la société beaucoup plus que le poids de leur relation directe avec les hommes. » Hommes avec lesquels elles vivent et qu’elles ne considèrent pas comme des adversaires.
Ce que les femmes veulent, c’est se libérer d’un modèle général d’organisation sociale où les pouvoirs et les ressources sont concentrés dans les mains de quelques-uns, en reléguant tous les autres dans des catégories définies comme inférieures. Et cette structure crée un ensemble de dépendances qui excède le seul système patriarcal !
Dans son enquête évoquée dans la première partie, Alain Touraine pointe deux catégories d’acteurs dénoncés par les femmes : les politiques et les médias.
Au plan politique, c’est la représentation des femmes dans les gouvernements qui est visée ainsi que les assemblées parlementaires et les institutions d’État. L’extrême polarisation entre l’élite et « les gens » est rapportée et on peut étendre la responsabilité aux partis qui encore aujourd’hui attribuent les bonnes places aux hommes, outrepassant l’esprit de la loi sur la parité.