Nous reproduisons ici la Déclaration rédigée par l’Agora des Habitants de la Terre suite au rejet, par des groupes dominants des pays riches, de la requête de l’Afrique du Sud et de l’Inde de suspendre provisoirement l’application des brevets sur les médicaments (vaccins compris) anti-Covid-19. Déjà, début septembre, POUR avait publié deux articles, « vaccins pour tous ou profits pour quelques-uns ? » et, avec Riccardo Petrella « Faire du vaccin anti-Covid-19 un bien public mondial » qui plaidaient pour que les futurs vaccins ne n’inscrivent pas dans la logique perverse des brevets sur le vivant. Hélas, une fois encore, la priorité a été donnée au commerce, au détriment de la santé et de la vie de millions d’humains.POUR |
Les faits
Le monde se retrouve dans la même situation qu’en décembre 2002 lorsque les pays riches, États-Unis et Europe en tête, refusèrent d’abandonner les brevets sur les vaccins anti-SIDA provoquant une nouvelle profonde fracture sociale entre ls pays du « Nord » et ceux du « Sud », en particulier les pays africains, principales victimes du SIDA(1).
Le 16 octobre 2020, les États-Unis, l’UE, la Norvège, le Royaume-Uni, la Suisse, le Canada, l’Australie… ont rejeté, dans le cadre de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce), la demande soumise par l’Afrique du Sud, l’Inde e d’autres pays du « Sud », soutenue aussi par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), de suspendre provisoirement l’application des règles des Traités ADPIC (Aspects des Droits de Propriété Intellectuelle qui touchent au Commerce) (en anglais TRIPs). Les principales entreprises pharmaceutiques mondiales détentrices de brevets sur le vivant viennent toutes des pays qui ont voté contre la suspension(2).