Corona carnets – Jours 35 et 36 – La caravane et la colonisation

POUR participe à l’élaboration collective d’un monde meilleur

La crise sanitaire que nous devons tous affronter par la grâce du coronavirus nous pousse à réfléchir à quelle devra être, demain, l’organisation de nos sociétés pour ne pas poursuivre comme des moutons l’actuelle logique suicidaire. Dans cette perspective, POUR souhaite publier textes et vidéos qui illustrent quelles seront les leçons que nous devrons retenir collectivement pour que « le jour d’après » ne ressemble pas aux « jours d’avant ».

Dans ce Corona carnet, Paul Hermant1, nous montre comment, ce que nous croyions être des biens communs, sont envahis par des sans-gêne.

A.A.

Jour 35 – La caravane

Une caravane de 60 satellites dans le ciel et 100.000m³ de boues dans l’Escaut, c’est le monde d’avant qui se rappelle au bon souvenir du monde d’après.

Jour 36 – La colonisation

J’avoue qu’hier c’était un peu court et fort énigmatique, mais je n’ai pas eu d’autre journée que celle-là. Une journée où l’on voit revenir avec quelques jours d’avance ce qui sera notre pain quotidien dans cet après qui aura un demain.

Ces satellites que j’évoquais, ce sont ceux qui inquiètent les gens qui lèvent le nez au ciel ces jours-ci et voient distinctement, la nuit venue, une longue ligne lumineuse qu’ils n’avaient jamais remarquée auparavant et pour cause. Elon Musk a pensé cela : envoyer une myriade de petits satellites dans les couches basses de l’atmosphère avec prière d’accélérer la vitesse de connexion d’Internet. Là, il y en a 60. Ils ont été lancés en mai de l’an passé. Ils se suivent depuis à la queue leu-leu avant de se séparer pour rejoindre chacun leur destination. Ils devraient être suivis de 11.940 autres engins. Ils vont disparaitre progressivement de notre vue a promis Musk. Certes, mais à coup de 60 lancements à la fois on en a pour quelques années à les regarder ainsi défiler. Et de toute manière, les astronomes ne s’accordent pas sur cet estompement : l’éloignement pourrait rendre plus complexe encore l’observation de la voûte céleste.