Il ne faudrait pas croire que c’est à partir d’une posture masculiniste que cet article souhaite rebondir sur les deux récents articles (ici et là) de Godelieve Ugeux, titrés « Je suis une femme ». Au contraire, en les prolongeant par une réflexion sur « quelle attitude devrait adopter un homme à notre époque et dans nos contrées ? », il souhaite répondre positivement à sa question : « Mais combien de temps faudra-t-il encore avant d’arriver à un monde également partagé et conduit par les hommes et les femmes ? Ensemble ! ». Le but est d’élargir le questionnement aux différentes facettes qu’induit la volonté de mettre fin au patriarcat. En effet, la domination patriarcale n’est pas seulement sexiste, mais aussi économique[1] (la bonne vieille lutte des classes) et aussi raciste. Nous tenterons donc ici d’imaginer une alliance intersectionnelle des trois révoltes contre les hiérarchies venues du passé.
Se référant à l’ouvrage sociologique d’Alain Touraine, Le monde des femmes, Godelieve Ugeux nous offre une version d’un des multiples féminismes, celui qui imagine « une mobilisation collective pour obtenir des lois et des décisions pour instaurer l’égalité », ici entre les sexes/genres.