Chronique d’une pandémie

“Le risque d’importation depuis Wuhan est quasi nul”
En novembre 2019, une épidémie se déclare en Chine, à Wuhan. Personne ne semble s’inquiéter. C’est à peine si on en parle. En janvier 2020, le sujet est plus présent dans les médias et les premières questions sur une éventuelle propagation du virus hors de Chine apparaissent mais les dirigeants sont rassurants.  Ainsi, en France, la ministre de la santé, Agnès Buzyn, déclare dans un point presse du 24 janvier 2020 : Le risque d’importation depuis Wuhan est quasi nul.[1]

Alors que les premiers cas de COVID-19 sont attestés hors de Chine, la ministre de la santé, Maggie de Block tient le 26 janvier 2020 un discours rassurant : « Nous avons pris toutes les mesures de précaution ».[2]

Puis, en février, le virus apparaît en Belgique ramené par des voyageurs revenant de Chine. A la fin du mois, la Belgique enregistre son premier décès « COVID » mais le discours est toujours rassurant. Quoique… Les premiers chiffres et premières cartes sur l’évolution de l’épidémie dans le monde apparaissent dans la presse avec mise à jour quotidienne.[3] A partir du 2 mars, les premières mesures (gestes barrière[4] et autres) sont prises pour aboutir finalement, le 18 mars à un confinement général.

 

Virus inconnu ou cafouillage ?

On a beaucoup parlé de cafouillage à ce moment-là mais le gouvernement s’est défendu en arguant de la nouveauté de ce virus. Cette justification a de quoi surprendre.

En 1997, au cours d’une conférence, l’infectiologue Donald S. Burke[5] a fait le point des connaissances scientifiques sur les virus et les maladies virales. Il arrivait à la conclusion qu’une nouvelle pandémie du genre sida nous pendait au nez et qu’elle serait vraisemblablement provoquée par un virus de type corona. Six ans plus tard éclate l’épidémie de SRAS… Inconnu, ce virus ? Vraiment ?

En 2012, David Quammen publie un livre[6] dans lequel il retrace l’émergence de pas moins de 17 nouvelles maladies (Ebola, VIH, Hendra, grippe aviaire, SRAS, grippe porcine, maladie de Lyme, chikungunya, zika, etc.) en général des zoonoses, depuis les années 1960.

Toutes ces maladies ont une même origine : nos activités qui bouleversent les équilibres des écosystèmes
Toutes ces maladies ont une même origine : nos activités qui bouleversent les équilibres des écosystèmes par la déforestation (agriculture industrielle, industrie minière) et l’artificialisation des sols (développement urbain) et provoquent la désintégration des écosystèmes naturels à une vitesse cataclysmique. Pour survivre, un virus a besoin d’un animal-hôte. Lorsque l’homme détruit l’habitat de cet animal-hôte, celui-ci disparaît et le virus se retrouve « à la rue ». Il n’a alors d’autre choix que disparaître ou se trouver un nouvel « hôte ». Avec 7 milliards d’individus qui se promènent partout, les humains constituent une solution toute trouvée.

En 2017, Erik Orsenna[7] écrit avec Isabelle de Saint-Aubin un livre consacré aux maladies infectieuses transmises par les moustiques. Il y parle aussi de ces virus inquiétants dont les principaux hôtes sont les chauve-souris. Un an plus tard, il publie un autre livre, Les vérités fragiles, dans lequel il parle des coronavirus qui sont d’épouvantables saloperies dont la transmission se fait via les gouttelettes propagées par la respiration. Et ici aussi, il fait le constat que ce sont les activités humaines (notamment la déforestation) qui sont à l’origine de l’apparition de ces nouvelles maladies virales.

Bref, on sait depuis une trentaine d’années au moins qu’il existe des coronavirus, que ces virus  mutent à chaque génération, que la transmission à l’homme se fait lors de contacts avec l’espèce-hôte (moustique ou chauve-souris le plus souvent) ou via un autre animal infecté (singe, civette, pangolin, …), que cette transmission est facilitée, voire induite, par la désintégration des écosystèmes et qu’entre humains, la propagation se fait également par la respiration : quand nous respirons, nous exhalons des fines gouttelettes porteuses du virus ; d’où l’intérêt des masques dans les endroits non-ventilés.

Cette connaissance du virus est d’ailleurs confirmée dès le 8 avril 2020 par le Dr Goffard de l’unité COVID-19 de l’hôpital universitaire Erasme: « Nous avons un virus émergeant de la même famille de coronavirus que ceux responsables du SARS en 2002 ou du Mers au Moyen-Orient. »[8]

Alors ? Vraiment inconnu, ce virus ?

On aurait pu attendre des dirigeants qu’ils développent une stratégie à deux volets
De plus, l’épidémie de SRAS-COV-1 (2002-2003) nous a apporté des informations précieuses sur ces coronavirus. Elle a aussi confirmé les liens entre la destruction des éco-systèmes et l’apparition de nouvelles maladies. La réaction de la Chine est d’ailleurs éclairante à ce sujet : La Chine a interdit le commerce et la consommation d’animaux sauvages, puis éclipsé le chien et le chat de la liste officielle des animaux consommables. [9] La RTBF n’écrivait pas autre chose le 30 mars 2020.[10]

Face à un problème sanitaire aussi important, on aurait pu attendre des dirigeants qu’ils développent une stratégie à deux volets : un volet prévention c’est-à-dire éviter que le problème ne réapparaisse, et un volet soins.

 

La stratégie

Le volet prévention se résume finalement à tenter de bloquer la circulation du virus (gestes barrière, masques, confinement). Il est vrai qu’une stratégie préventive vraiment efficace impose des « sacrifices » importants. Il faudrait, Quammen et Orsenna nous l’ont expliqué, changer de mode de production, donc de consommation, donc de vie… Pas demain la veille.

Le volet soins peut se développer dans trois directions: développer les capacités hospitalières, rechercher des thérapies efficaces et mettre au point des vaccins.

Pratiquement tous les gouvernements ont opté pour la même stratégie : tenter de bloquer la circulation du virus par les gestes barrière et, si nécessaire, le confinement et investir dans le développement de vaccins.

Peu ont veillé à développer les capacités hospitalières. En Belgique, le 16 avril 2020, les députés conviennent d’abandonner les 48 Mio€ d’économies supplémentaires prévus dans les soins de santé et notamment dans les hôpitaux[11] sans toutefois remettre en cause les économies passées (2,8Mia de 2012 à 2020).[12]

Aucun n’a songé aux mesures préventives visant à éviter l’émergence de nouvelles maladies.

Pourquoi les gouvernements font fausse route en ne voulant voir dans le COVID-19 qu’un virus à éradiquer
Cette stratégie a été sévèrement critiquée  en septembre 2020, par Richard Horton, rédacteur en chef de la revue médicale The Lancet dans un article[13] dans lequel il expliquait pourquoi les gouvernements faisaient fausse route en ne voulant voir dans le COVID-19 qu’un virus à éradiquer en bloquant sa circulation. Horton, lui aussi, pointait du doigt nos modes de vie responsables d’une augmentation continue des maladies chroniques (hypertension, obésité, diabète, maladies cardiovasculaires et respiratoires, cancer) qui nous fragilisent face à n’importe quel virus. Il dénonçait également la « science » qui a guidé les gouvernements [et qui] a été pilotée par des modélisateurs d’épidémie et des spécialistes des maladies infectieuses qui ont, c’est compréhensible,  dessiné l’actuelle urgence sanitaire en des termes de peste, vieux de plusieurs siècles. Mais nous avons appris que l’histoire du COVID-19 n’est pas aussi simple.[i]  Peste et COVID-19 n’ont rien en commun. Et Horton de conclure : Peu importe qu’un traitement soit efficace ou un vaccin protecteur, la poursuite d’une solution purement biomédicale au COVID-19 échouera.[ii]

Or, c’est bien cette solution purement biomédicale que les gouvernements ont choisi de suivre. D’où les mesures de confinement, de port du masque, et l’obligation vaccinale qui n’ose pas dire son nom.

 

Les masques

Les autorités commencent par dire que le masque est inutile. On apprend alors que le stock stratégique constitué lors de l’épidémie H1N1 a été détruit car périmé en 2019 et qu’il n’a pas été renouvelé pour des raisons d’économies budgétaires dans la santé.[14]

Puis, le masque devient obligatoire dans les magasins et les transports en commun ainsi que dans les endroits où il y a beaucoup de monde comme les rues commerçantes.

Les statistiques montrent qu’une contamination sur 1.000 seulement se fait en extérieur
Or, comme le faisait encore remarquer Thomas Legrand dans son édito politique sur France Inter le 15 juin 2021[15], il n’y a aucune étude scientifique démontrant l’utilité du masque dans les espaces aérés. Mieux, les statistiques montrent qu’une contamination sur 1.000 seulement se fait en extérieur.

De son côté la très vénérable institution qu’est l’Orchestre Philharmonique de Vienne, a fait procéder à un test dans un laboratoire agréé par le gouvernement autrichien et sous contrôle d’experts : la projection de vapeur d’eau d’un musicien jouant de son instrument ne dépasse pas 80cm (flûte traversière).[16]

Et pourtant, malgré sa déclaration très ferme du 23 avril 2020 (le port du masque ne sera pas obligatoire dans l’espace public en général[17]), Rudy Vervoort l’imposera quatre mois plus tard à Bruxelles. Motif ? Le journaliste, Arthur Sente l’expliquait dans un article du Soir du 14-08-2021 : l’obligation du port du masque s’inscrit aussi dans un contexte politique sur fond d’opposition entre Anvers et Bruxelles. Rudy Vervoort interrogé mercredi sur le sujet ne le réfutait pas. « Il faut aussi replacer cela dans un contexte politique car en Belgique, on fait toujours de la politique ». En clair, face à une situation anversoise délicate où il y avait une recrudescence de l’épidémie, pouvant écorner l’image politique de Bart De Wever, la presse flamande a fait diversion en critiquant Bruxelles et sa gestion trop « légère » de l’épidémie. Le masque en extérieur est la réponse de Vervoort.

 

Le confinement

Tous les jours, lors de tous les bulletins d’information, dans tous les médias, les chiffres des décès, puis des hospitalisations, puis du nombre de personnes infectées, c’est-à-dire porteuses du virus qu’elles en soient affectées ou non, font la une. Un climat d’angoisse proche de la panique s’installe que la RTBF reconnaît et explique : Parmi les “carburants alimentant la psychose” générée par le coronavirus (et la plupart des maladies en règle générale), son taux de mortalité.[18]

Rapidement, les autorités imposent un confinement, partiel d’abord, le 13 mars, général ensuite 5 jours plus tard, pour tenter d’enrayer la circulation du virus. Seuls, les commerces essentiels, y compris les grandes surfaces, peuvent encore ouvrir. Dans les transports en commun, les gestes barrière se limitent au port du masque : pas de distanciation physique, pas de jauge, pas d’augmentation de fréquence. Par contre les marchés sont interdits. Mi-avril, un déconfinement progressif est décidé: d’abord les entreprises (4 mai), ensuite les commerces (11 mai), et les écoles (18 mai). La vie sociale et culturelle attendra le 8 juin.[19]

Pourtant, Il apparaît assez rapidement que les chiffres des décès étaient exagérés mais ils n’ont jamais été corrigés malgré la psychose qu’ils génèrent.

Sur les 9467 personnes décédées, 48% sont mortes à l’hôpital, 51% dans une maison de repos et de soins, 0,3% à la maison et 0,5% à un autre endroit. Les décès à l’hôpital sont tous des cas confirmés. Les décès ayant eu lieu dans des maisons de repos et de soins concernent des cas confirmés (25%) ou des cas suspects[iii] (75%). (RTBF, 31/05/2020)[20]  Il ne faut pas être Prix Nobel de mathématiques pour se rendre compte que le nombre de décès COVID est exagéré de 38 %.

Confiner tout le monde sans discernement, était-ce la bonne stratégie ?

Je pense qu’on a laissé mourir des gens dans des conditions inhumaines
Dans les maisons de repos, les conséquences en seront dramatiques. Elles expliquent sans doute largement le nombre de décès non-COVID. C’est en tout cas l’opinion de Benoit Frydman, juriste et philosophe à l’ULB : Oui, je pense qu’on a laissé mourir des gens dans des conditions inhumaines. En masse, 4.800 personnes, c’est en masse. […] On dit de certains qu’ils sont morts dans leurs excréments. Certains ne sont pas morts du Covid, ils sont morts de soif.[21] Cette opinion est confirmée par les témoignages de personnels de maisons de repos[22] :

devoir maintenir les résidents confinés dans leur chambre. Partout, cet isolement aura des conséquences dévastatrices. A la résidence Christalain, une résidente s’est suicidée.

– Une consigne non officielle mais latente a également mis le feu aux poudres. “Il ne faut plus envoyer les résidents âgés à l’hôpital”. Or les maisons de repos n’ont pas les moyens de les soigner. Le Dr Delsupehe, des maisons uccloises, dénonce : « Pour moi c’est une euthanasie passive. »

– « Pourtant, je suis sûre que des pathologies qui n’étaient pas liées au covid auraient pu être soignées. »

– “Dans les deux cas, les patientes étaient bien mais ont désaturé subitement. Je pensais qu’il y avait encore quelque chose à faire. Mais une fois les équipes de réanimation arrivées, le protocole mis en place m’interrogeait. C’était de l’euthanasie assistée”.

De son côté, David Quammen avait déjà répondu à la question du confinement: A partir du moment où les super-transmetteurs peuvent être identifiés, il faut prendre des mesures ciblées et les isoler, plutôt que de réagir à l’échelle d’une population entière. Inversement, si l’on met en quarantaine quarante-neuf patients infectés et que l’on en oublie un, qui est super-transmetteur, le confinement ne sert à rien.[23].

Le Prof. Ch. Perronne considère, lui, qu’un confinement général peut être utile à condition qu’il soit strict. Il considère toutefois qu’une telle mesure aurait pu être évitée si on avait eu des masques. Et qu’on avait, en parallèle, dépisté en masse.[24]

Fin août 2020, un collectif de scientifiques et d’académiques comprenant des chefs de cliniques universitaires lance un appel[25] pour que l’on change de politique sanitaire :

Il est urgent de revoir totalement la gestion de la crise du Covid-19, qui a causé plus de tort que de bien, affirme jeudi un collectif de scientifiques et d’académiques dans une carte blanche publiée par Le Soir et La Libre Belgique. Selon les signataires, “sur le plan médical, le confinement a entraîné une surmortalité (d’au moins 30%) dans les autres pathologies”. […] Confiner les personnes saines n’a aucun fondement scientifique, et confiner les personnes malades avec les personnes saines aura pu favoriser les contaminations entre personnes vivant sous le même toit”, indique-t-il entre autres. […] Les signataires mettent par ailleurs en cause la légitimité des experts actuellement aux commandes, “dont les critères de sélection restent jusqu’ici inconnus et incompris”. Ils demandent donc la mise sur pied urgente de nouveaux groupes de travail, intégrant tous les secteurs concernés.

Les doutes sur l’intérêt sanitaire de certaines mesures comme la fermeture des commerces « non-essentiels » en octobre 2020 ont été implicitement reconnus par Franck Vandenbroucke lorsqu’il a déclaré qu’à un moment on avait besoin de prendre une décision choc, il fallait un électrochoc et cela impliquait que l’on ferme immédiatement les commerces non essentiels”, a rétorqué le ministre de la Santé, qui a également admis qu’il s’agissait d’une mesure “psychologique”.[26] Notons au passage que l’expression (Il fallait un électrochoc) a eu du succès puisqu’elle a été reprise par le président français Macron dans une interview à l’hebdomadaire Le Point en décembre 2020.

Quant aux experts qui forment les comités successifs qui conseillent le gouvernement, il est intéressant de voir les CV, par exemple, des membres du Groupe d’Experts chargés de l’Exit Strategy (GEES) :

  • Erika Vlieghe (directrice du GEES) : dirige le département de médecine générale interne, maladies infectieuses et médecine tropicale de l’Institut de Médecine tropicale à Anvers, institut financé entre autres par la Fondation Gates ;
  • Emmanuel André : porte-parole interfédéral de la crise du Covid-19, il est avec Marc Van Ranst médecin et responsable du laboratoire de diagnostic au Pôle des maladies infectieuses de l’hôpital UZ Leuven. L’hôpital UZ Leuven bénéficie de larges donations de la Fondation Bill & Mélinda Gates. En outre, il est conseiller d’une société privée, Savics, fondée par son groupe de recherche associé à l’Université de Louvain, Bacteriology Axis, qui propose des outils pour « gérer les défis concernant la surveillance et le suivi du Covid-19 »
  • Marc Van Ranst :

Tels étaient les conflits d’intérêts reconnus par Marc Van Ranst dans sa fameuse conférence de 2019[27] au cours de laquelle il avait expliqué à son public comment il avait trompé la presse lors de l’épidémie de H1N1. Il est rémunéré par les entreprises pharmaceutiques GSK, Sanofi-Pasteur, Merck, Johnson & Johnson (qui a racheté Janssen Pharmaceutica), Abbott et Biocartis. A l’époque, il faisait partie du comité d’experts (dont un tiers avait également des liens avec GSK qui a bénéficié d’un contrat de 110Mio€ avec le gouvernement portant sur la livraison de 12,6 millions de doses de vaccins anti-H1N1).

Pour plus de détail, voir l’article que Kairos a consacré aux conflits d’intérêts.[28]

 

La chloroquine

On  lui découvre des tas d’effets secondaires dangereux qu’on n’avait jamais remarqués auparavant
Dès février 2020, le Prof. Raoult[iv] propose un traitement basé sur l’hydroxychloroquine et un antibiotique à administrer dès les premiers symptômes, avant que l’état du patient ne nécessite des soins intensifs. La chloroquine est une molécule connue depuis des décennies et tombée dans le domaine public (elle n’est plus couverte par un brevet). Elle est en vente libre depuis 50 ans. Malgré cela, le 13 janvier 2020, la ministre française de la santé, Agnès Buzyn, classe l’hydroxychloroquine en « substance vénéneuse ». Elle n’est donc plus accessible que sur prescription. Son successeur, Olivier Véran, hésite, prend des décisions contradictoires puis s’y oppose après avoir réservé le traitement aux personnes les plus gravement atteintes, en réanimation. Tout l’inverse de ce que propose M. Raoult et tous les nombreux chercheurs internationaux qui utilisent cette molécule.[29] Une véritable campagne critique à l’égard du traitement, aussi bien de la part des médias que des institutions, se déchaîne (il suffit de voir le nombre d’articles qui y sont consacrés). On lui dénie tout efficacité. On  lui découvre des tas d’effets secondaires dangereux qu’on n’avait jamais remarqués auparavant.[30]

Cette campagne connaît un point culminant le 22 mai 2020 lorsque The Lancet publie une étude affirmant que la chloroquine est inefficace et dangereuse (provoque des lésions cardiaques mortelles). La RTBF relaie l’info le jour-même en titrant l’article Coronavirus : la chloroquine augmente le taux de mortalité des malades du Covid[31]

Treize jours plus tard, The Lancet retire la publication : sur le site de la revue, le texte de l’étude est barré sur chaque page d’un grand « retracted ». Du jamais vu. Mais cet épisode n’arrêtera pas la campagne de dénigrement. L’étude de onze médecins et scientifiques belges publiée en octobre 2020 dans l’International Journal of Antimicrobial Agents n’y changera rien. Cette équipe de médecins et scientifiques a analysé les statistiques de 8.075 patients COVID admis en hôpital en Belgique. Ils ont comparé le nombre décès parmi les patients ayant reçu un traitement simple d’hydroxychloroquine (donc sans antibiotique) au nombre de décès parmi les patients ayant reçu un traitement sans hydroxychloroquine. Les conclusions de l’analyse sont claires : il y a eu 17,7 % de décès parmi les patients « chloroquine » et 27,1 % parmi les patients « non-chloroquine ».[32]

 

Les vaccins

Il faut 8 à 10 ans pour développer un vaccin
De l’avis général, il faut 8 à 10 ans pour développer un vaccin. En « mettant le paquet », ce délai peut être réduit mais il reste des étapes (tests) incompressibles car il faut du temps pour connaître l’efficacité et les effets secondaires.

Pourtant, Moderna annonce dès mars 2020 avoir un vaccin en cours d’évaluation et qui sera prêt pour l’hiver 2020-2021[33] Le 30 novembre, elle dépose une demande en urgence d’autorisation de mise sur le marché en annonçant un taux d’efficacité de 94 %.[34]

Le 20 novembre 2020, Pfizer/BioNTech dépose également une demande en urgence d’autorisation de leur vaccin auprès de la Food and Drug Administration (FDA), Agence américaine du médicament. Dans le document, le labo explique, notamment, que[35] :

Les analyses d’efficacité ont suggéré un bénéfice du vaccin dans la prévention de la Covid-19 sévère, dans la prévention de la Covid-19 après une première dose et dans la prévention de la Covid-19 chez les personnes ayant déjà été infectées […] , bien que les données disponibles pour ces critères de jugement n’aient pas pu permettre des conclusions fermes.

La FDA accepte la procédure d’urgence puisque les critères d’urgence sanitaire et d’absence d’alternative thérapeutique sont respectés, et donne néanmoins son accord tout en expliquant dans sa décision : A ce jour, seul un petit nombre de cas graves sont survenus au cours de l’étude, ce qui rend difficile d’évaluer si le vaccin réduit la gravité du Covid-19. Et elle continue en précisant que les données disponibles suggèrent que les personnes précédemment infectées peuvent être à risque de Covid-19.  Et plus loin : Bien que l’on espère que ce sera le cas, la communauté scientifique ne sait pas encore si le vaccin Pfizer-BioNTech Covid-19 réduira cette transmission.

Bref, on ne sait pas s’il est réellement efficace, pendant combien de temps, quels sont les effets secondaires à moyen ou long terme, s’il empêche la contagion. Mais il est quand même mis sur le marché, même si l’autorisation de mise sur le marché est conditionnelle et provisoire. Cette autorisation conditionnelle n’est possible que s’il y a un besoin sanitaire non satisfait et s’il n’y a pas d’alternative thérapeutique (ex. un traitement par médicament).[36]

De son côté, la Commission européenne négocie avec les laboratoires, pour le compte des Etats Membres, l’achat de vaccins mais refuse de communiquer l’intégralité des contrats[37]. On apprend toutefois que les labos ont obtenu une clause les dégageant de toute responsabilité quant aux conséquences des vaccins et transférant cette responsabilité aux Etats Membres.

On découvre aussi le pactole que ce marché représente pour les labos : Selon des experts de l’Imperial College London, le coût de production d’un vaccin ARN-messager se situe entre 60 cents et 2$. Pfizer le vend à l’UE à 19,5€ la dose.[38]

L’EMA, l’Agence européenne pour le médicament, emboîte le pas à la FDA et accorde également une autorisation conditionnelle et provisoire, le 20 décembre 2020 pour Pfizer et le 6 janvier 2021 pour Moderna[39].

Les promesses liées aux vaccins ne sont pas tenues
Mais les promesses liées aux vaccins ne sont pas tenues.

La vaccination a été présentée comme le passage obligé pour retrouver une vie normale mais petit à petit on se rend compte que vacciné ou pas, il faut continuer à pratiquer les gestes barrières car même vacciné, on peut être porteur du virus.

Puis l’efficacité réelle se révèle nettement moins élevée qu’annoncée.

Dès le mois de mai[40], on constate qu’aux Seychelles, où 64 % de la population est vaccinée, un tiers des nouvelles contaminations concerne des personnes complètement vaccinées. Cette situation laisse les épidémiologistes perplexes car, d’une part, les Seychelles ne sont pas loin des 70 % de vaccinés (ou ayant développé des anti-corps) généralement requis pour assurer l’immunité collective, et d’autre part, en Israël où le taux de vaccination est similaire, les contaminations ont réellement chuté.

Dans une maison de repos de Nossegem, sur 25 pensionnaires d’une aile de l’institution, tous vaccinés ainsi que le personnel, 7 décès sont déplorés début août 2021[41], soit 28 % des pensionnaires.

En Israël, où 85 % des adultes sont vaccinés, l’épidémie connaît pourtant une recrudescence. Début août, 250 patients souffraient d’une forme grave du Covid-19. Parmi ceux-ci, 210 (soit 84%) avaient plus de 60 ans et 73 % d’entre eux étaient vaccinés[42].

Pourtant, en Europe, la vaccination devient une obligation qui ne dit pas son nom dans plusieurs pays comme la France, l’Italie ou la Belgique.

Une obligation vaccinale déguisée
En Belgique, à la fin de l’été 2021, malgré une campagne extrêmement appuyée en faveur de la vaccination, celle-ci n’atteint pas les pourcentages souhaités par les autorités bruxelloise et wallonne. Celles-ci décident alors d’imposer le pass sanitaire (Covid Safe Ticket). Cette exigence est jugée par d’aucuns comme une obligation vaccinale déguisée.

En octobre, devant la recrudescence du nombre de contaminations, les médias relaient les inquiétudes du ministre de la santé, Franck Vandenbroucke, qui considère qu’on est au devant d’une quatrième vague.  Ce n’est pas l’avis du porte-parole du Comité inter-fédéral de crise, Yves Van Laethem.[43]

Et pourtant, Franck Vandenbroucke persiste et prépare un projet de loi imposant la vaccination au personnel soignant[44].

L’infectiologue Yves Van Laethem sera-t-il recadré par l’économiste Vandenbroucke ? Vous le saurez dans le prochain épisode de « Epidémie chronique » !

 Werner Simon

[i] The “science” that has guided governments has been driven mostly by epidemic modellers and infectious disease specialists, who understandably frame the present health emergency in centuries-old terms of plague. But what we have learned so far tells us that the story of COVID-19 is not so simple.

[ii] No matter how effective a treatment or protective a vaccine, the pursuit of a purely biomedical solution to COVID-19 will fail.

[iii] « Suspect » veut dire simplement qu’on ne dispose d’aucun élément pour affirmer que le décès est bien dû au virus.

[iv]Le Professeur Didier Raoult est infectiologie, microbiologiste, spécialiste des maladies, infectieuses, directeur de l’Institut Hospitalo-Universitaire en maladies infectieuses de Marseille internationalement reconnu.  Il est aussi  Grand prix 2010 de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) en France, et numéro 1 des publications portant sur les maladies contagieuses dans des revues scientifiques à comité de lecture

[1]Prof. Ch PERRONNE : Y a-t-il une erreur qu’ils n’ont pas commise ?, Albin Michel, Le Livre de Poche, 2020, p.115

[2]https://www.rtbf.be/info/monde/detail_coronavirus-la-belgique-est-tres-bien-preparee-selon-maggie-de-block?id=10416923

[3]https://www.rtbf.be/info/monde/detail_coronavirus-parcourez-notre-carte-interactive-et-suivez-l-evolution-du-virus-en-temps-reel?id=10425592

[4]https://www.rtbf.be/info/societe/detail_comment-se-proteger-du-coronavirus-les-regles-et-conseils-a-suivre-pour-eviter-de-l-attraper?id=10444396

[5]Donald S. Burke est un médecin, spécialiste des maladies infectieuses et professeur à l’université de Pittsburgh, cité par Quammen in Le Grand Saut

[6]David QUAMMEN : Le Grand saut. Quand les virus des animaux s’attaquent à l’homme, Flammarion 2020, 540p. Le titre original Spillover. Animal infections and the next human pandemic, WW. Norton & Cie, 2012.

David Quammen est un auteur scientifique renommé qui publie régulièrement chez National Geographic et le New York Times.

[7]Erik ORSENNA & Dr Isabelle DE SAINT AUBIN, GEOPOLITIQUE DU MOUSTIQUE – Petit précis de mondialisation IV, Fayard, Livre de Poche, 2017. 273 p.

Erik ORSENNA, Les vérités fragiles, Editions de l’Aube, 2018 (avec Eric Fottorino)

[8]RTBF : 08-04-20 : Coronavirus : “L’hydroxychloroquine déjà donnée aux patients dans les hôpitaux, c’est ce qu’on appelle la médecine de guerre”  – https://www.rtbf.be/info/societe/detail_coronavirus-l-hydroxychloroquine-deja-donnee-aux-patients-dans-les-hopitaux-c-est-ce-qu-on-appelle-la-medecine-de-guerre?id=10478198

[9]Gil BARTHOLEYNS, Le hantement du monde – Barrières d’espèces, barrières d’espace, paru dans lundimatin#240, le 1er mai 2020

Il y explique aussi que le COVID-19 n’est jamais que la dernière d’une longue série de crises : vache folle, poulet à la dioxine, grippe aviaire, tremblante du mouton, lait maternisé à la mélamine, lasagnes au bœuf de cheval, salmonellose des nourrissons biberonnés, œufs au fipronil, fraude à l’étiquetage de viandes périmées destinées à l’exportation. Il retient donc l’hypothèse d’une contamination via le marché de Wuhan où figurent en bonne place sur les étals la « viande de brousse ».

[10]https://www.rtbf.be/info/dossier/epidemie-de-coronavirus/detail_origine-du-covid-19-faut-il-mieux-controler-et-sanctionner-les-marches-d-animaux-sauvages?id=10470372

[11]https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_des-economies-de-48-millions-dans-les-hopitaux-abandonnees?id=10483763

[12]Budget des soins de santé, un vent d’espoir après la tempête ? Revue Démocratie 03-12-2020

http://www.revue-democratie.be/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=30&Itemid=130

[13]Richard HORTON, COVID-19 is not a pandemic, The Lancet, 26-09-2020 https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)32000-6/fulltext

[14]https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_la-belgique-a-detruit-son-stock-de-masques-ffp2-en-fevrier-2019-sans-le-remplacer?id=10465547

[15]https://www.franceinter.fr/emissions/l-edito-politique/l-edito-politique-15-juin-2021

[16]https://www.libe.ma/%E2%80%8BPas-de-risques-de-contamination-dans-les-orchestres-selon-le-Philharmonique-de-Vienne_a118267.html

[17]https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_rudi-vervoort-a-bruxelles-le-port-du-masque-ne-sera-pas-obligatoire-dans-l-espace-public-en-general?id=10487757

[18]Coronavirus en Belgique : mortalité, symptômes, transmission, traitements, vaccin, confinement, le vrai du faux , RTBF 10-03-2020 : https://www.rtbf.be/info/dossier/epidemie-de-coronavirus/detail_coronavirus-en-belgique-mortalite-symptomes-transmission-traitements-vaccin-confinement-le-vrai-du-faux?id=10441004

[19]https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_phases-de-deconfinement-masques-obligatoires-dans-les-tec-le-4-mai-les-commerces-rouvrent-le-11-mai-les-ecoles-et-la-vie-sociale-reprennent-le-18-mai-infographie?id=10488877

[20]https://www.rtbf.be/info/societe/detail_coronavirus-en-belgique-le-point-sur-l-epidemie-ce-dimanche-31-mai?id=10512667

[21]Benoit Frydman (ULB) réclame une enquête judiciaire sur le Covid dans les maisons de repos: “Un massacre de masse”, RTBF 29-08-2020 ; https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_benoit-frydman-professeur-de-droit-ce-qui-s-est-passe-dans-les-maisons-de-repos-c-est-un-massacre-de-masse?id=10571263

[22]Crise du coronavirus dans les maisons de repos : “C’était de l’euthanasie passive”, RTBF 15-05-2020 ; https://www.rtbf.be/info/societe/detail_crise-du-coronavirus-dans-les-maisons-de-repos-c-etait-de-l-euthanasie-passive?id=10502740

[23]Quammen, op. Cit. p.173

[24]Prof. Christian PERRONNE, Y a-t-il une erreur qu’ils n’ont pas commises ?, Albin Michel, Le Livre de Poche, 2020, p.89

[25]https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_coronavirus-en-belgique-la-gestion-de-crise-pointee-du-doigt-par-un-collectif-scientifique-et-academique?id=10570081

[26]https://www.dhnet.be/actu/belgique/une-interview-surrealiste-de-quoi-ne-plus-donner-envie-aux-belges-de-suivre-les-regles-les-propos-de-frank-vandenbroucke-apres-le-comite-de-concertation-font-reagir-5fc4b32a7b50a65ab1a0d78b

[27]https://www.youtube.com/watch?v=TjjA3T_3RPk

[28]Covid-19 : l’occasion de continuer le business — derrière le paravent médiatique (où n’arrivent que les « bonnes questions ») in Kairos, 10 août 2020 – https://www.kairospresse.be/155505/

[29]Laurent Mucchielli, Derrière la polémique Raoult, médiocrité médiatique et intérêts pharmaceutiques, Médiapart, 27-03-2020 : https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/290320/derriere-la-polemique-raoult-mediocrite-mediatique-et-interets-pharmaceutiques

[30]RTBF, Coronavirus : les “effets secondaires graves” des traitements comme l’hydroxychloroquine de plus en plus recensés, 25-04-2020 : https://www.rtbf.be/info/societe/detail_coronavirus-les-effets-secondaires-graves-des-traitements-comme-l-hydroxychloroquine-de-plus-en-plus-recenses?id=10489515

[31]Coronavirus : la chloroquine augmente le taux de mortalité des malades du Covid, RTBF 22-05-2020 : https://www.rtbf.be/info/societe/detail_coronavirus-la-chloroquine-augmente-le-taux-de-mortalite-des-malades-du-covid?id=10507247

[32]https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0924857920303423?via%3Dihub

[33]Coronavirus en Belgique : mortalité, symptômes, transmission, traitements, vaccin, confinement, le vrai du faux, RTBF 10-03-2020 : https://www.rtbf.be/info/dossier/epidemie-de-coronavirus/detail_coronavirus-en-belgique-mortalite-symptomes-transmission-traitements-vaccin-confinement-le-vrai-du-faux?id=10441004

[34]Moderna a déposé sa demande d’autorisation pour son vaccin contre le Covid-19: distribution dès décembre aux Etats-Unis?, RTBF 01-12-2020 : https://www.rtbf.be/info/societe/detail_moderna-a-depose-sa-demande-d-autorisation-pour-son-vaccin-contre-le-covid-19-distribution-des-decembre-aux-etats-unis?id=10643378

[35]Prof. Ch. PERRONNE, Décidément, ils n’ont toujours rien compris ! Albin Michel 2021, p. 52-54.

[36]Wikipédia : « l’AMM conditionnelle : valide seulement un an au lieu de cinq. Elle n’est accordée que si le bénéfice est supérieur au risque, que le médicament répond à des besoins médicaux non satisfaits, et que les bénéfices pour la santé publique l’emportent sur le risque lié à une incertitude du fait d’une évaluation incomplète du médicament. Elle peut être renouvelée si un rapport intermédiaire est fourni par la firme pharmaceutique. »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Autorisation_de_mise_sur_le_march%C3%A9#Autorisation_temporaire_d’utilisation

[37]European Commission, Directorate-General for Health and Food Safety, contract N° : SANTE/2021/C3/010, Ref. Ares(2021)1502496 – 26/02/2021

Contrat de 66 pages dont certaines clauses ont été rendues illisibles

[38]Ch. Chavagneux, Libérez les vaccins ! , Alternatives Economiques n°413, juin 2021, p.8

[39]Coronavirus: l’Europe valide le vaccin de Moderna, deux millions de doses pour la Belgique, RTBF 06-01-2021 : https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_coronavirus-le-vaccin-moderna-arrive-en-renfort?id=10666825

[40]Aux Seychelles, pays le plus vacciné au monde, les cas de Covid augmentent, Slate,  27-05-2021. https://www.slate.fr/story/209684/seychelles-pays-le-plus-vaccine-au-monde-cas-covid-augmentent

[41]Zeven gevaccineerde bewoners woonzorgcentrum Zaventem overleden na uitbraak Colombiaanse coronavariant, VRT, 06-08-2021 : https://www.vrt.be/vrtnws/nl/2021/08/06/uitbraak-nossegem/

[42]Coronavirus: Who are Israel’s seriously ill patients?, Jerusalem Post, 05-08-2021 :  https://www.jpost.com/israel-news/coronavirus-who-are-the-serious-patients-in-israel-675924

[43]Coronavirus : un tiers des personnes en soins intensifs sont âgées et vaccinées mais pas de 4e vague en vue, selon Yves Van Laethem , RTF, 18-10-2021. https://www.rtbf.be/info/dossier/epidemie-de-coronavirus/detail_coronavirus-un-tiers-des-personnes-en-soins-intensifs-sont-agees-et-vaccinees-mais-pas-de-4e-vague-en-vue-selon-yves-van-laethem?id=10862484

[44]La vaccination obligatoire du personnel soignant, c’est pour quand ? , RTBF, 21-10-2021 : https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_la-vaccination-obligatoire-du-personnel-soignant-c-est-pour-quand?id=10864314