Depuis le mois de mai, on entend parler Li An Phoa le long de la Meuse car elle porte un projet étonnant : rassembler le plus de personnes possible le long des rivières pour l’accompagner de la source à la mer et sensibiliser à la qualité des rivières. « Je veux montrer que chaque goutte d’eau est importante, dit-elle, que l’on peut choisir de polluer ou de préserver l’eau ».
Son aventure a commencé le 16 mai dernier à Pouilly-en-Bassigny en Haute Marne. Elle fera 925km en 69 jours pour atteindre l’embouchure du fleuve en Hollande. Sur le site Drinkablerivers.org se trouve son périple auquel tout qui est intéressé peut se joindre et l’accompagner un bout de chemin. Notre globe-trotteuse (qui n’a plus de maison depuis 11 ans) se couche et se restaure là où les gens ont envie de la recevoir et soutenir son initiative.
Trois masters mais les pieds au sol
Après trois masters en économie, en philosophie et en écologie, faisant de l’enseignement son métier, la jeune femme peut, à 37 ans, convaincre à la fois les experts, les politiques, les enseignants, les enfants…, de revenir aux rivières potables qu’il faut protéger des pesticides, médicaments et nano-plastiques qui les rendent nocives pour la santé.
Pour Li An Phoa, traverser la France, la Belgique et les Pays-Bas de mai à juillet c’est surtout impliquer différents pays que ni la langue, ni les cultures aussi différentes soient-elle, ne peuvent faire oublier que nous partageons le même fleuve, la même eau. « Chacun dans le monde est proche d’une rivière ou d’une étendue d’eau, dit-elle, alors imaginez l’impact si nous commençons tous à en prendre soin ? On pourrait par exemple marcher, nager, faire du canoë ou du bateau. Il faut inviter beaucoup d’autres personnes à se joindre à nous. »
Le projet poursuivra ensuite son chemin vers la Chine car de maman néerlandaise mais de papa chinois, Li An Phoa compte bien s’intéresser au fleuve Jaune !
Godelieve Ugeux