D’une mer à l’autre

Cruauté

S’ils sont partis de Montevideo, les Uruguayens ont fait un petit demi-tour de la Terre pour se rendre à Iekaterinenburg, ville improbable dans l’Oural asiatique. Qui connaît la ville en Europe ? C’est la quatrième ville de Russie, elle compte plus d’un million et demi d’habitants. Elle est sans doute une bonne représentation de la profondeur du pays, ou de ses insondables capacités de repli.

Il y a un siècle presque jour pour jour, le tsar Nicolas II y était fusillé, avec son entourage. C’était au terme d’une mise à l’écart, de périples indécis, dus à des indécisions des révolutionnaires, à des manigances de l’entourage du tsar, à des familles régnantes occidentales qui ne se sont pas vraiment montrées protectrices. Loin, très loin des capitales amies et du capital occidental, l’empire finissait par une tragédie familiale et dans l’ordre bolchevique. Plus tard, durant la Deuxième Guerre mondiale, Staline organisa dans cette ville un repli national gigantesque, ce qui lui donna un fabuleux coup de développement. Elle a compté et compte toutes les fabrications métalliques et mécaniques possibles, Siemens y a même été très impliquée en début de millénaire. La neige couvre la ville durant près de six mois par an et l’été y dure deux mois. Du vrai russe de clichés.

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Gérard Lambert