Tchaikovski n’était pas pour nous

Cérémonie

Le Mondial a démarré. Avec une victoire russe, indiscutable, par 5-0, contre l’Arabie Saoudite. Déjà, les noms de Dzagoev (qui a dû sortir), de Golovin, Cherychex et Dzyuba se font moins lointains. Les Saoudiens n’ont pas été mis en forme supérieure par leurs implacables dirigeants, ni même par Natanyahou, soucieux de bien choisir les formations dont il entend être supporter.

De beaux buts ont été inscrits mais ces deux pays, champions de l’export d’énergie pétrolière, sont aussi trop peu au contact des courants variés du foot international. On verra plus tard ce que la Russie peut apporter dans un contexte plus compétitif.

En Europe occidentale, très peu de personnes ont pu voir le véritable événement culturel qui a marqué l’ouverture de la Coupe. Donné la veille sur la Place Rouge, le concerto pour piano de Tchaïkovski était sans doute trop culturel pour recueillir l’attention des médias.

Un détail de Saint-Basile, au fond de la Place Rouge

Si Poutine a expliqué que la Coupe est l’occasion de découvrir d’autres cultures, cette affirmation d’inspiration banale n’a pas beaucoup influencé la cérémonie réservée aux médias internationaux. Du bref, du passe-partout, un concert de l’Anglais Robbie Williams, et de la soprano de l’Opéra Vienne, Aida Garifullina, une chorégraphie peu savante, sautillante avec… des accoutrements mal fagotés et des enthousiasmes fabriqués. Qualité première : ce fut bref.

Rapide, livre encore : « L’amour du football réunit le monde entier en une seule équipe, indépendamment de la langue et de l’idéologie ». Evidemment.

Gérard Lambert