Les mécanismes de la corruption illustrés par le cas de Malte

En 2017, Daphne Caruana Galizia, journaliste maltaise d’investigation qui enquêtait sur la corruption à l’œuvre jusqu’aux plus hautes sphères de l’État, trouvait la mort dans l’explosion de sa voiture. Depuis, certains exécutants ont été condamnés à de lourdes peines de prison ; mais les réels commanditaires n’ont toujours pas été identifiés. Comment expliquer un tel niveau de corruption au sein de l’Union européenne ?


L’assassinat de la journaliste Daphne Caruana Galizia, survenu le 16 octobre 2017, et dont deux exécutants viennent récemment d’être condamnés à la prison à perpétuité, après trois autres condamnations en 2022 et en 2021, a mis en lumière un problème structurel : la persistance de la corruption à Malte.

En 2024, l’ONG Transparency International a classé Malte parmi les quatre pays les plus corrompus de l’Union européenne (UE).

Au-delà de son horreur, le meurtre d’une journaliste d’investigation soulève une question essentielle pour les démocraties contemporaines : comment un État membre de l’UE peut-il être gangrené par des pratiques aussi systématiques de corruption ?

Plusieurs facteurs permettent d’éclairer cette situation.