Les dominants ne respectent plus aucune limite.

Désastre écologique, guerres, génocides, finance débridée, inégalités en flèche, désertion des pouvoirs publics, attaques des Casques Bleus…

Où es-tu humanité ? Les attaques israéliennes contre les Casques Bleus d’interposition entre les territoires occupés par Israël et le Liban constituent le déni méprisant de l’autorité et de l’existence même de l’ONU, l’organisation politico-institutionnelle majeure de la communauté internationale.

Inadmissible. Une condamnation claire de la part de l’ONU ne doit plus tarder, Elle doit être au nom de l’Humanité, et faire en sorte que l’inadmissible ne puisse plus se produire à l’avenir. Car ce n’est plus « seulement » un non-respect du droit international (ONU, Cour Internationale de Justice, Cour pénale internationale… ) et, donc, un déni violent de l’existence de la communauté internationale. C’est désormais le déni de l’humanité elle-même, bafouée, piétinée, sacrifiée sur l’autel des objectifs de domination et de spoliation de la vie des peuples et de la nature, sous l’alibi insensé et pervers d’assurer sa propre sécurité.

 

Les limites à l’inadmissible ont été balayées

Les agissements des fanatiques dogmatiques à la tête de l’Etat d’Israël ne sont pas les seules formes de transgression des limites (certains utilisent le concept de « frontières » pour exprimer la même idée) qui marquent le monde en cette troisième décennie du XXIe siècle. Depuis es années 80, d’abord doucement puis avec une violence grandissante, les habitants de la Terre subissent une volonté délibérée des groupes sociaux dominants de ne plus respecter les limites établies par la communauté internationale. Les limites concernent tous les domaines. La communauté y a eu recours pour protéger le vivre ensemble, la justice, les droits universels collectifs, les biens communs essentiels pour la vie, la sauvegarde et le soin de la nature, la liberté et la dignité des peuples, l’esprit de fraternité planétaire.


By Riccardo Petrella

Riccardo Petrella Italien, né en 1945, vivant à Bruxelles, professeur honoraire de l’UCL et professeur honoris causa de nombreuses universités, Riccardo Petrella se définit comme chercheur, académique, “engagé pour transformer le monde”. Fondateur en 1997 du Comité international pour un contrat mondial de l’eau, suite à son “Manifeste de l’eau”, et fondateur en 2018 de l’Agora des Habitants de la terre, il concentre son action militante sur les sujets de l’eau et les communs. Agora des Habitants de la Terre L’Agora des Habitants de la Terre à été créée fin 2018 en Italie par des citoyens ressortissants de l’Allemagne, de l’Argentine, de la Belgique, du Brésil, du Cameroun, du Chili, de l’Espagne, de la France, de l’Inde, de l’Italie, du Liban, du Portugal, du Québec (Canada) et de la Suisse.