Frantz Fanon (1925-1961)

Psychiatre et Martiniquais, « compagnon de route » de la guerre de libération nationale algérienne, il était peut-être inévitable que Frantz Fanon, considéré comme l’un des pères du tiers-mondisme, consacre sa vie à l’analyse des conséquences psychologiques du colonialisme, à la fois sur le colonisé et sur le colonisateur.

« À chaque fois que la liberté et la dignité de l’homme sont en question, nous sommes tous concernés, blancs, noirs ou jaunes »
Elève d’Aimé Césaire, il s’engagea en 1943 dans les Forces Françaises Libres du général de Gaulle .« À chaque fois que la liberté et la dignité de l’homme sont en question, nous sommes tous concernés, blancs, noirs ou jaunes », dira-t-il, en bon « internationaliste » – Fanon sera blessé en France avant d’être envoyé en Algérie où il découvre la société coloniale, raciste, de « l’Algérie française ». Revenu en Martinique, il se rapproche du Parti communiste français (PCF), en 1945, dont le candidat aux législatives était Aimé Césaire. Une bourse lui permettra de faire des études de médecine en France, où il ressentira amèrement le racisme de certains intellectuels métropolitains.

By Paul Delmotte

Professeur de Politique internationale, d'Histoire contemporaine et titulaire d'un cours sur le Monde arabe à l'IHECS, animé un séminaire sur le conflit israélo-palestinien à l'ULB. Retraité en 2014.