Monsieur le Juge, je ne sais pas très bien pourquoi on m’a traîné ici, mais une chose est sûre : je suis innocent. Les accusations dont je suis l’objet sont calomnieuses. Lisez le dossier, écoutez mes témoins : il n’y a rien de sérieux là-dedans. Vous savez, les gens qui m’accablent parlent sans savoir. Ils prêtent l’oreille aux cancans et aux rumeurs, sans vérifier, sans rien savoir. Si vous voulez mon avis, ce sont des frustrés qui cherchent à se faire mousser. Sans doute sont-ils en mal de reconnaissance ? Quelle autre explication ? Ils ont envie de briller en société, et leur seule manière d’y parvenir – certes pathétique – c’est de m’accuser. À la belle heure !
Mais je n’ai pas le profil de l’emploi, Monsieur le Juge. Dois-je vous rappeler que je mène une vie normale ? Que je me lève tous les matins. Que je gagne ma vie à la sueur de mon front. Que je suis un citoyen qui paie ses impôts. Que je me soucie de mes enfants (même s’ils sont grands à présent). Bientôt, j’espère avoir des petits-enfants pour occuper mes vieux jours et leur raconter des histoires. Enfin, je ne suis pas très doué pour raconter des histoires. Contrairement à mes accusatrices, je n’ai jamais été adepte des fables et contes à dormir debout. Mes petits-enfants, je les emmènerai plutôt au cinéma. Ils mangeront des crèmes glacées, on regardera ensemble des dessins animés. Il y en a toujours de nouveaux qui sortent – merveilleux ! – même si j’ai un faible pour ceux de mon enfance : Bugs Bunny & Speedy Gonzalez, Tom & Jerry, Donald Duck & Oncle Balthazar…
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Que dites-vous, Monsieur le Juge ? Ah bon, je m’égare selon vous. On n’est pas là pour m’entendre parler de crèmes glacées et de dessins animés, mais bien des faits graves qui me sont reprochés. Soit… Parlons-en de ces maudites accusations ! De toute façon, je n’ai pas l’intention de me laisser traîner dans la boue sans réagir. Je veux livrer ma version des faits, et vous verrez qu’à la fin, tout se dégonflera comme une vieille baudruche trouée, pas plus avenante qu’une paire dépareillée de chaussettes sales.
Tiens, justement, parlons-en des chaussettes !, ça fait partie de ces reproches permanents : il paraît que je ne range pas mes affaires, que je laisse traîner tout par terre et qu’à la fin, ça ressemble à un bordel innommable. Voilà exactement le genre de remarques qui m’insupportent ! Cette manière de parler, en abusant d’expressions imagées, ça m’embrouille l’esprit. Ça déforme complètement la réalité. Car au fond, quand je suis chez moi, je fais ce que je veux ! Si je veux ranger, je range. Et si je trouve le chaos plus approprié à mon état d’esprit, je laisse le chaos s’installer. C’est bien mon droit. Après tout, je suis le propriétaire de cet endroit et nous sommes en démocratie ! Le libre-arbitre n’est pas fait pour les chiens. Personne n’est autorisé à me dicter ma conduite. Mais ça, Rachel ne le supportait pas. Mes libertés fondamentales, elle trouvait ça insupportable. Elle devenait irritable, soupe au lait, médisante. Et pas seulement en privé. Ça, à la limite, je l’aurais supporté. Mais non, c’est sur tous les toits du quartier qu’elle criait que j’étais abominable, que je laissais traîner mes saletés partout. Et j’aurais dû me laisser faire ? J’aurais dû la laisser me nuire sans réagir ?
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Pardon, Monsieur le Juge ? Vous trouvez mes propos à l’égard d’une morte déplacée. Ce n’est pas faux, Monsieur le Juge, et je vous prie de m’en excuser. Mais c’est que Rachel, voyez-vous… C’est elle qui m’a jeté la première pierre. Et avec toutes ces accusations répétées qui visent à salir mon honneur et ma réputation, il y a de quoi être colère. J’ai du mal à me contrôler. Moi qui mène une vie normale, moi qui travaille et respecte la loi, je ressens comme une profonde injustice d’être asticoté sans cesse de façon injustifiée. Ça explique qu’on peut sortir de ses gonds, non ? Exceptionnellement, ça peut arriver à tout le monde. D’ailleurs, mon père aussi était comme ça. Et le père de mon père également. Et son grand-père aussi… Que voulez-vous : les chiens ne font pas des chats, et les dictons populaires ne mentent pas. Je suis comme on m’a fait ! On ne va tout de même pas me jeter en prison pour avoir hérité des gènes de mes parents ? Des gens parfaitement aimables, au demeurant. Des citoyens qui payaient leurs impôts. Des adultes responsables qui se levaient tous les matins pour nourrir leurs enfants à la sueur de leur front.
Je me souviens encore, les dimanches matins, papa regardait les dessins animés avec nous. Lui adorait Oncle Balthazar : il nous racontait que c’était un aventurier intrépide, un découvreur d’horizons, un personnage magnifique que seuls des êtres mesquins et jaloux pouvaient qualifier d’affreux grippe-sous. D’où ce nom, Oncle Picsou, passé à la postérité, que mon père détestait et…
Pardon, Monsieur le Juge ? Vous avez l’impression de perdre votre temps. Vous pensez que je reste délibérément hors-sujet. Que je trouve n’importe quel prétexte pour m’éloigner des faits qui me sont reprochés. Pas du tout, Monsieur le Juge ! Ce ne sont pas des prétextes. Je vous parle de ma famille, de mes origines, de mon éducation, de Rachel : c’est pour que vous compreniez mon histoire. Le contexte des accusations. Car on a beau dire que je suis un horrible monstre, un éventreur sans pitié, je ne suis coupable de rien, Monsieur le Juge. Tenez, Rachel : ce n’est tout de même pas moi qui l’ai tuée ! Elle est morte des suites d’un cancer, pour rappel. L’affaire est close et le dossier vide. Hélas, ses clones ne cessent de me nuire. Au fond, je n’ai pas de chance. Je suis un bouc-émissaire multirécidiviste. C’est moi qui devrais déposer plainte. C’est moi qui suis harcelé !
Par Jane, notamment. Elle m’est tombée dessus après la mort de Rachel. Alors que je commençais à peine à respirer. À souffler un peu. À revivre et faire des projets. Jane, tout le monde l’adorait. Tout le monde disait que c’était une perle formidable. Mais personne ne savait. Qui pouvait soupçonner l’harceleuse qu’elle était ? Jours et nuits, je travaillais dans mon garage. Un peu comme Bill Gates, vous voyez? Je voulais inventer un truc, découvrir quelque chose, participer au progrès et faire avancer le monde. Je rêvais aussi que mes parents soient fiers de moi, vous comprenez ? Mais Jane, Monsieur le juge ! Jane…
Elle me trouvait quelconque. Elle ne cessait de me rabaisser. Elle voulait que je perde confiance en moi. C’était aussi une vraie sauvageonne : qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il fasse chaud ou froid, elle était dehors. Elle me traitait de troglodyte enfermé dans sa grotte. Elle ne jurait que par une chose : ses putains d’animaux ! Sans doute que je ne m’occupais pas bien d’elle. Peut-être avait-elle besoin de compenser ? À la limite, un chat ou un chien, j’aurais pu supporter. Je n’aurais pas aimé, mais j’aurais pu supporter. Mais des singes, Monsieur le Juge ! Des singes !!! Avouez qu’il y avait de quoi s’emporter. D’autant qu’elle est devenue psychotique : elle n’arrêtait pas de leur parler aux singes, de les trouver beaux et intelligents… Elle en a fait une fixette de droguée et…
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Mais… Monsieur le Juge, pourquoi vous énervez-vous ? Mais… Arrêtez de crier, on ne m’entend plus parler ! Pardon, Monsieur le Juge ? Vous n’en pouvez plus de mes conneries. Vous pensez que je suis dans le déni. Que je n’arrête pas d’incriminer les autres pour me chercher des excuses. Que je suis une sorte de manipulateur narcissique. Pas du tout, Monsieur le Juge ! Ne croyez surtout pas ça ! Je suis en bonne santé, physique et mentale. Je le jure solennellement, une main posée sur La Richesse des Nations d’Adam Smith. D’ailleurs, les rapports des psychiatres sont formels : je suis équilibré, dans la norme, plus lambda que moi ça n’existe pas !
Le problème n’est pas du tout mental, Monsieur le Juge. Bien sûr, je connais les accusations de coups et blessures à mon encontre. Je sais qu’on me fait grief d’enlèvements, de séquestrations, de tortures et même de viols et de meurtres, en bande organisée et avec préméditation. Je n’ignore rien de cela, Monsieur le Juge. Et je veux bien vous en parler, sans trop chercher à m’en vanter…
Vandana m’accuse d’être un voleur et un violeur de la pire espèce, soit. Greta de l’attacher au radiateur, pourquoi pas ? Wangari me reproche de l’avoir lacérée, défigurée et mutilée de toutes parts, qu’en dire ? On peut débattre de ce que j’ai fait, si c’était artistiquement réussi, avec ou sans engins de chantier, mais je pense leurs mots peu adaptés au contexte et franchement exagérés. Après tout, je n’ai cherché qu’à rectifier des choses mal foutues, des traits hirsutes, des vies sauvages et des paysages indisciplinés…
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Soudain, le juge explose. Assis sur sa chaise, entouré d’une pile monstrueuse de dossiers, il s’en saisit pour les balancer à la tête du prévenu. Le premier dossier à voler est un livre : Printemps silencieux, de Rachel Carson (1907-1964). Un plaidoyer scientifique implacable contre l’usage de pesticides toxiques dans les années 1960, suivis depuis par d’innombrables molécules Frankenstein (engrais chimiques, pesticides, déchets plastiques et nucléaires, etc.) qui traînent un peu partout dans l’appartement Terre… Viennent ensuite les travaux de Jane Goodal. Née en 1937, cette pionnière a fait descendre Homo sapiens de sa solitude hautaine et universelle, en montrant que les chimpanzés aussi fabriquent des outils. Depuis, l’éthologie a découvert que la conscience de soi, la reconnaissance des autres, la mémoire photographique et le raisonnement déductif, l’altruisme et l’opportunisme, l’empathie et le sens de la justice, etc. sont des traits que nous partageons avec bien d’autres espèces, sociables et sensibles.
Pourtant, nous détruisons massivement leurs habitats et milieux de vie. Sans nous soucier de rien, nous lacérons la Terre de toutes parts. Les forêts tropicales reculent, avalées par des engins mécaniques. Dans les océans se multiplient les zones mortes, à l’inverse des déchets de plastique qui pullulent sous forme d’immondes continents flottant à la surface des eaux. La Terre, nous la mutilons jour et nuit, nous la défigurons sans cesse, nous ne la supportons qu’esclave et soumise à nos désirs. Tas amorphe de matières premières, disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
La violence faite au vivant est innommable. En 50 ans, nous avons déjà fait disparaître 80% des espèces d’eau douce, 38% des espèces terrestres, 36% des espèces marines et 31% des oiseaux. La biomasse des insectes a chuté de 50% durant les 30 dernières années. Au bas mot, nous menaçons d’extinction définitive entre 500.000 et 1 million d’espèces. Sur les brèves décennies que durent nos vies, vont ainsi s’éteindre des formes d’existence présentes depuis des millions d’années sur Terre. Ce n’est plus un crime abominable. C’est bien pire. Ça s’appelle un biocide.
Des nazis génocidaires à l’extermination des Indiens d’Amériques, ça rappelle les pires moments de l’Histoire. Sauf que ça se passe aujourd’hui. Sous nos yeux. Parfois, trop souvent, avec notre complicité indifférente. Bien sûr, certains humains, certaines humaines, tentent de panser les plaies de cet immense carnage. Wangari Maathai (1940-2011) était de celles-là : contre vents et marées, cette militante écologiste a cherché à éveiller les consciences et contribué à faire planter des millions d’arbres. Mais son action reste à l’image d’un sparadrap sur une artère ouverte : largement insuffisant face aux moyens humains, financiers et organisationnels des principaux responsables. Des titans faciles à pointer du doigt: il s’agit des plus grandes multinationales de la planète. Cessons de les nommer « entreprises ». Elles sont devenues des empires marchands, accumulant pouvoirs, influences et propensions à faire des dégâts sur toute la planète, et dans une impunité quasi totale. Donnons un exemple de cette étonnante concentration de leviers toxiques en si peu de mains marchandes : en 2017, cinq firmes (pas une de plus) concentraient à elles seules la production de 75% des pesticides vendus dans le monde !
Or, comme le soulignent les nombreux combats militants de Vandana Shiva, ces empires marchands violent les droits des peuples autochtones en détruisant leurs territoires pour leurs méga-projets (barrages, monocultures, extraction de matières premières…), mais aussi en leur volant des connaissances botaniques millénaires, pour se les approprier sous forme de brevets et autres copyright sonnants et trébuchants.
Ces empires marchands sont faciles à pointer du doigt, mais difficiles à acculer ! De la finance folle à la monoculture industrielle, nombre d’activités économiques toxiques sont encouragées, plébiscitées, légalisées et subsidiées par les états. Ces derniers, ravalés au rang d’hommes de mains des empires marchands, laissent tout faire à leurs maîtres. Y compris attacher la Terre au radiateur du réchauffement climatique, comme le dénonce si justement Greta Thunberg. Une jeune humaine qui donne envie de croire encore un peu en notre espèce. Comme elle ne cesse de le répéter, faire brusquement revenir la Terre à des climats qu’on a plus connu depuis des millions d’années, c’est dangereux pour tout le monde ! Raison pour laquelle détacher la Terre du radiateur devrait être une priorité collective, urgente et absolue… Mais les empires marchands n’en ont pas vraiment envie, et leurs hommes de mains d’états les suivent. Ainsi, la COP25 est un échec. Un de plus, doit-on dire. Pas d’engagements chiffrés. Pas de devoirs contraignants à l’encontre des multinationales. Bref : vive la liberté de broyer, de lacérer, de torturer, d’intoxiquer et d’exterminer massivement le vivant !
Dans ce grand cirque de la déglingue terrestre, nous ne sommes pas innocents. Nous avons le droit de vote, et l’utilisons parfois pour encourager des mouvements politiques (notamment d’extrême droite) niant d’une part l’existence de problèmes écologiques, chantant d’autre part la gloire infinie de l’économie. Comme s’il s’agissait d’un Dieu tout-puissant, qu’il nous faudrait vénérer contre vents et marées, même s’il n’en finit plus de nous piétiner. Ainsi, de Black Friday en e-commerce, nous rendons un culte quotidien aux empires marchands que notre consumérisme effréné ravit. Surtout quand il s’accompagne du tristement célèbre « rien-à-foutre-de-comment-tout-ça-a-été- fabriqué » au moment de dégainer la carte de crédit. Car les conditions de travail, d’ici et d’ailleurs, c’est comme l’extermination massive des espèces : indifférence-sur-toute-la-ligne !
Pourtant, nous avons des repères. Des gens nous ont montré le chemin. Des femmes, notamment. Au fond, qu’elles s’appellent Rachel, Jane, Vandana, Wangari ou Greta importe peu. Ce qui compte, ce sont les actes et paroles posées, hier, aujourd’hui, demain, comme autant de lumières qu’on peut choisir de suivre. Ou bêtement d’ignorer. Tout comme on a ignoré, durant un temps infini, les violences faites aux femmes…
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Vous avez fini, Monsieur le Juge ? Votre laïus est terminé ? Bien, alors je vais m’en aller.
Ce que je fais, moi, l’Air Du Temps, c’est du progrès et de la croissance économique. C’est le grand mythe des sociétés modernes, voyez-vous. Ça ravit les empires marchands qui en ont besoin pour engraisser leurs actionnaires multimilliardaires, ça plaît aux États-hommes de main qui, de toute façon, ne connaissent pas d’autre refrain… Quant aux gens, regardez-les ces misérables : ils s’épuisent au travail, ils s’étiolent au chômage, ils meurent en mer méditerranée… Mais chacun dans son coin, bien rangé avec son petit malheur sur le dos. Et comme le dit mon meilleur ami du moment, le Capitalisme : « Je n’ai jamais eu peur des révoltés disparates. »
Au fond, votre Terre est peut-être jolie Monsieur le Juge, mais elle ne sait pas rivaliser. Mon ami, le Capitalisme, a ce que les gens préfèrent. Il leur vend du rêve, des paradis touristiques, des paysages aussi aseptisés que mes divertissements télévisés. Exemple entre mille : la télé-réalité. J’y offre du suspense (les gens adorent !). Une nature à domestiquer (ouah, Koh-Lanta !). Et surtout une démocratie si simple à comprendre : pour voter et soutenir votre équipe préférée, il suffit de payer.
Bruno Poncelet
Publication du CEPAG
Pièces à conviction à verser au dossier :
Franz Broswimmer, Une brève histoire de l’extinction en masse des espèces, éditions Agone, 2010 (1ère édition originale : 2002).
Rachel Carson, Printemps silencieux, Wildprojetc, 2019 (1ère édition : 1962).
Erik M. Conway & Naomi Oreskes, Les marchands de doute, Le pommier, 2012.
Fabrice Flipo, Michelle Dobré et Marion Michot, La face cachée du numérique. L’impact environnemental des nouvelles technologies, éditions L’Échappée, 2013.
François Gemenne & Aleksandar Rankovic, Atlas de l’anthropocène, SciencesPo Les Presses, 2019.
Elizabeth Kolbert, « La 6e extinction. Comment l’homme détruit la vie », La Librairie Vuibert, 2015 (1ère édition originale : 2014).
Hervé Kempf, Comment les riches détruisent la planète, Seuil, 2007.
Joseph Ponthus, À la ligne : feuillets d’usine, La Table Ronde, 2019.
Babette Porcelijn, Notre empreinte cachée. Tout ce qu’il faut savoir pour vivre d’un pas léger sur la Terre, Seuil, 2018.
Pablo Servigne & Raphaël Stevens, Comment tout peut s’effondrer. Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes, éditions du Seuil, 2015.
Philippe Squarzoni, Saison brune (BD sur le réchauffement climatique), Delcourt, 2012.
Frans de Wall, Sommes-nous trop ‘’bêtes’’ pour comprendre l’intelligence des animaux ?, Babel, 2018 (1ère édition : 2016).
Sans oublier les nombreux rapports du GIEC ou d’autres agences onusiennes et d’ONG (notamment sur la biodiversité)… ainsi que les pages Wikipédia consacrées aux personnes citées.