En France, les remontées mécaniques de ski n’ont pas pu ouvrir pour les vacances de février 2020. En outre, s’évader dans les îles par avion devient plus difficile à cause de la crise sanitaire de la Covid. Les touristes sont donc contraint∙e∙s à se renouveler. On a vu croître de nouvelles formes de pratiques touristiques, telles que le ski de fond, la randonnée en raquettes ou simplement les promenades dans la nature et en bord de mer. Il s’agit de pratiques majoritairement moins émettrices de CO2 et plus relocalisées en France.
Ce tourisme s’avère-t-il pour autant plus responsable au plan écologique, par rapport aux émissions de CO2, et ses conséquences sur le réchauffement climatique ? Il semble qu’il s’agisse surtout d’un changement opéré sous la contrainte juridique, mais aussi par peur de la Covid. Le flight shame, la honte de prendre l’avion pour des raisons environnementales s’avère aussi un premier indicateur. De plus, on voit poindre une prise de conscience des limites du tourisme classique, du « tourisme accélérationniste » qui se révèle anti-écologique. Ainsi, se développe peu à peu une offre de tourisme plus responsable au plan écologique, social et économique. Mais relocaliser le tourisme et les transports suffira-t-il pour atteindre une empreinte carbone et écologique soutenable ?