Venezuela : l’urgence n’est pas la guerre !

De diverses sources (La Compagnie Jolie Môme1 ou le site The Cuban Handshake2) nous est parvenue une lettre ouverte du président du Venezuela Nicolás Maduro. Celui-ci s’inquiète suite à des informations inquiétantes selon lesquelles, malgré la pandémie (ou à cause d’elle), Trump a lancé de grandes manœuvres militaires dans les Caraïbes et en Colombie, à la frontière du Venezuela. La France et le Royaume uni y participent. Un blocus du Venezuela se met en place. Une intervention militaire dans le pays est très possible, voire imminente.

Face à cette menace, le collectif belge Venezuela13avril fait circuler une pétition dans laquelle il s’indigne et s’adresse aux autorités belges : « …Hier on sanctionnait le Venezuela “pour rétablir la démocratie“, aujourd’hui on le sanctionne encore, on tente d’intervenir militairement “pour lutter contre le trafic de drogue”. En réaction la Russie renforce sa flotte dans les Caraïbes. Nous sommes au bord d’un nouveau conflit armé qui pourrait être extrêmement meurtrier, comme en Irak.

(…) Alors que le secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, a lancé un appel solennel à instaurer une trêve de tous les conflits dans le monde pour affronter ensemble cette pandémie, nous demandons au gouvernement belge et à l’Union européenne de condamner clairement toute intervention militaire et tout blocus du Venezuela, de lever toute sanction et de coopérer avec le gouvernement de ce pays, lequel a, contrairement à d’autres pays, réagi très tôt et de manière forte pour freiner la pandémie en bonne coopération avec des pays tiers. Dans le contexte sanitaire actuel, les sanctions, les blocus, les aventures guerrières peuvent se chiffrer en centaines de milliers de morts au sein de la population civile.

La Belgique et l’Union européenne, qui se sont déjà lourdement trompées en coupant dans les subsides des services publics de la santé, -avec les conséquences funestes que nous vivons-, ne peuvent se tromper à nouveau en préférant les sanctions et la guerre à la coopération internationale contre la pandémie. Aujourd’hui la coopération doit s’imposer, en particulier avec le Venezuela affaibli par des années de sanctions économiques aberrantes. La vie doit prévaloir sur la mort ! »

Nous reproduisons ici la lettre du Président Maduro qui, contrairement à d’autres, privilégie la paix plutôt que la guerre.