Un front social, écologique et démocratique pour réinventer l’avenir

POUR participe à l’élaboration collective d’un monde meilleurLa crise sanitaire due au Covid-19 pousse à réfléchir à quelle devra être, demain, l’organisation de nos sociétés pour ne pas poursuivre comme des moutons l’actuelle logique suicidaire. Dans cette perspective, POUR publie les textes qui illustrent quelles seront les leçons que nous devrons retenir collectivement pour que « le jour d’après » ne ressemble pas aux « jours d’avant ».

Après les diverses manifestes ou cartes blanches que nous avons souvent relayées, se mettent en place des coalitions qui ont pour objectif de rassembler et surtout faire travailler ensemble, dans la durée, celles et ceux qui ne veulent pas ne voulons pas d’un « retour à la normalité », car cette normalité est aussi la source du drame collectif que nous vivons. Un rassemblement porteur d’espoir est notamment celui initié par un large rassemblement de plus de 500 organisations et individualités. Si vous souhaitez, comme POUR.press, apporter votre soutien à ce Front Social, Écologique et Démocratique, vous pouvez remplir le formulaire au bas du lien qui reprend, sur le site du GRESEA, le texte repris ci-dessous.

A.A. – 22 mai 2020

1 – Comment en sommes-nous arrivé·e∙s là ?

Une crise, qu’elle soit économique, politique, sanitaire, est toujours l’occasion d’une confrontation des récits. En fonction d’où nous parlons, de ce que nous représentons, de notre situation sociale, nous ressentons et racontons différemment les causes, le déroulement ou les conséquences de la pandémie liés au Coronavirus.

En 2008, le monde progressiste dans sa large diversité a perdu cette bataille des récits. Les inégalités économiques croissantes et la mauvaise gestion des banques n’ont pas été considérées durablement comme les causes de la crise. Rapidement, on a voulu nous faire croire que la crise bancaire et la dette privée étaient une « crise de la dette publique ». Ce mensonge a déterminé l’évolution économique, sociale et démocratique de l’Europe notamment. Les dispositifs de protection sociale, les services publics ou encore la culture, jugés trop chers, ont été sommés de se serrer la ceinture. Cette nouvelle cure d’austérité a fait des ravages dans notre système de santé, nos services publics et notre sécurité sociale, et a préparé les crises suivantes avec le macabre résultat que nous connaissons aujourd’hui. Elle a par contre permis aux milieux d’affaires, aux actionnaires, aux banques, aux multinationales, aux spéculateur·trices, d’accumuler des centaines de milliards et de renforcer leur pouvoir sur la société et sur nos vies.