Ce dimanche, malgré la pluie battante, ils étaient plus de 70.000 à arpenter les rues et boulevards de Bruxelles à l’occasion d’une marche pour le climat. La plus dynamique d’une longue série de manifestations pour réclamer un plan écologique plus ambitieux et contraignant pour la Belgique.
Le 2 décembre, 65.000 personnes avaient déjà manifesté pour le climat à l’occasion de la COP24 pour défendre une politique climatique européenne ambitieuse et socialement juste. Cet appel fut ignoré par les représentants belges à la COP24 qui se sont abstenus de signer la déclaration pour le plan climatique européen. Face à l’inaction et l’irresponsabilité de nos politiciens en matière d’écologie, les jeunes se sont mobilisés pour le climat en organisant des “grèves scolaires”. Inspirés par un mouvement mondial initié par Greta Thunberg, une jeune suédoise de 16 ans, les élèves néerlandophones et francophones ont décidé de sécher les cours chaque jeudi pour manifester pour le climat. 3.000 élèves se sont mobilisés le jeudi 10 janvier, 12.500 le 17 janvier et plus de 35.000 jeudi dernier. Un mouvement qui prend de plus en plus d’ampleur avec l’arrivée des étudiants du supérieur qui ont rejoint la manifestation.
Bien que ce mouvement ne dépende d’aucune organisation ou parti politique, il a suscité une mobilisation spontanée de dizaines de milliers de personnes conscientes des enjeux de la crise écologique. Les manifestants réclament un planclimatique ambitieux et contraignant qui limite le réchauffement climatique sous le seuil des 1,5 degrés, une Belgique neutre en carbone d’ici 2050, un ministre fédéral compétent pour les questions climatiques, une transition écologique sociale, une plus grande implication des jeunes dans la politique menées et une solidarité entre le nord et le sud. Des revendications jugées nécessaires pour pouvoir sortir de la crise écologique. Le monde politique s’est montré particulièrement absent de ce combat et sa réponse face à cette mobilisation de masse n’est pas jugée satisfaisante par les manifestants. L’heure n’est plus aux lamentations gouvernementales de Madame Marghem, mais aux actions citoyennes et politiques.
Arnaud Simonet
Etudiant en Écriture multimédia, stagiaire chez POUR