Les spécialistes financiers le disent : les Bourses sont occupées à créer des bulles qui, lorsqu’elles éclateront, feront des dégâts probablement plus graves que la crise des subprimes de 2008. L’épopée de Theranos et de sa milliardaire cheffe d’entreprise, Elisabeth Holmes, illustre à merveille les dérives de ce casino qu’est devenu le système financier mondialisé.
Née en 1984, la jeune et jolie Elisabeth Holmes entre en 2002 à la prestigieuse université de Stanford pour étudier la chimie. Dès la première année, elle est major de sa promotion et reçoit une bourse de 3.000 $ pour un projet de recherche. Dès 2003, elle dépose un brevet pour un appareil de suivi et de dosage de médicament intégré dans un téléphone portable et, dans la foulée, abandonne ses études. Elle utilise l’argent de sa bourse pour créer la société Theranos. Cette start-up de la Silicon Valley développe une méthode d’analyse sanguine entièrement automatisée, rapide et peu coûteuse, qui permet de réaliser des centaines d’analyses à partir d’une seule petite goutte de sang prélevée au bout du doigt.
[6] Les start-up sont des sociétés qui démarrent (start), pleines d’avenir (up) dont beaucoup font rapidement faillite, mais qui rapportent gros quand elles réussissent ; les licornes (unicorns) sont des entreprises installées sur le sol américain, spécialisées dans les nouvelles technologies, ayant moins de 10 années d’existence et disposant d’’une valorisation (rentabilité future) de plus d’un milliard de dollars avant même d’être cotée en Bourse ; les GAFAM sont les entreprises symboles du modèle économique de la Silicon Valley, nouvelle économie basée sur le web et la digitalisation (GOOGLE, APPLE, FACEBOOK, AMAZON, MICROSOFT), cumulant, en mai 2019, une capitalisation de près de 3 390 milliards €, soit plus de 1.5 fois le PIB de la France.
[7] Il apparaît qu’une bonne partie des sommes gigantesques des aides que les Etats-Unis ont versé aux ménages pour les aider à passer la crise sanitaires (helicopter money) n’ont pas servi à remplir les frigos ou les réservoirs des SUV que les médias télévisés compatissants montraient faisant la file devant les équivalents US des Resto du cœur (un pauvre Outre-Atlantique est différent de chez nous) mais… ont été investis en Bourse auprès des meilleurs prometteurs de beaux jours et de beaux rendements.
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