Le vocable de « distanciation sociale » adopté par les experts et les médias renvoie en réalité à une distanciation physique. D’aucuns se sentent très privés de ne pouvoir embrasser, toucher, caresser, effleurer, empoigner, serrer. Pas moi ! Je ne regrette pas trop ce comportement systématique d’embrasser tout le monde, sans discrimination ou presque, une habitude très répandue avant que ne survienne le maudit virus. Tendre la joue et puis rien, on passe distraitement à autre chose ! J’avais un sentiment d’automatisme et parfois même de céder à une norme sans signification réelle pour moi. L’épreuve du Covid permettra-t-elle de prendre distance pour reconsidérer la manière de se saluer, de se signifier un état d’esprit ou un sentiment et surtout d’être vraiment présent∙e dans nos marques de considération ou d’affection ?
Mais d’ici-là ?